difficulté avec le latin médieval
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je travaille sur cartulaire de Cluny .Voici la phrase qui précède:"Si quis vero,si ego nos ipse aut ullus de heredibus meis aut ullus omo,aut ulla emissa persona opposita,qui contra anc donacione ista inquietaverit,venire aut agere tentare vel calumniare presumpserit,non valeat vindicare quod repetit,set inferamus tibi alicui tentat una tercia fisca auri componat.
- tom
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- Location: À Francfort, chez Goethe et les autres saucisses
Eh ben même assis sur mon dictionnaire, je ne trouve pas de solution parfaitement satisfaisante. Voici quelques idées :
- ... mais que nous soyons obligés de te payer (de te laisser le bien en question, etc.). Point. Celui qui a tenté de s'y opposer, qu'il paie... etc.
- mais que nous soyons obligés de te soutenir (de t'amener le coupable?), de façon à ce que le contravenant paie... etc.
Pour trancher entre ces deux options (le problème porte sur "infero"), le dictionnaire de Niermeyer peut être utile (je ne l'ai pas sous la main) ; autrement, seule ton expérience du cartulaire global peut te sortir de cette alternative.
dernière possibilité : peut-on considérer que ce cartulaire est employé comme formulaire, c'est-à-dire que le copiste emploie parfois dans un même texte plusieurs formules incompatibles, pour que les moines qui emploieront cet outil puissent choisir ? Dans ce cas, il faudrait admettre la ponctuation suivante :
set inferamus tibi / alicui tentat una tercia fisca auri componat
Et ça voudrait dire :
mais que nous devions te payer une once... (etc.) / que le contravenant te paie une once... : deux formules entre lesquelles les juristes postérieurs auraient pu choisir. Cette pratique du formulaire est fréquente au Moyen Âge ; mais pour admettre que c'est le cas ici, il faut que tu en aies trouvé d'autres exemples au sein du cartulaire.
Bon courage !

- ... mais que nous soyons obligés de te payer (de te laisser le bien en question, etc.). Point. Celui qui a tenté de s'y opposer, qu'il paie... etc.
- mais que nous soyons obligés de te soutenir (de t'amener le coupable?), de façon à ce que le contravenant paie... etc.
Pour trancher entre ces deux options (le problème porte sur "infero"), le dictionnaire de Niermeyer peut être utile (je ne l'ai pas sous la main) ; autrement, seule ton expérience du cartulaire global peut te sortir de cette alternative.
dernière possibilité : peut-on considérer que ce cartulaire est employé comme formulaire, c'est-à-dire que le copiste emploie parfois dans un même texte plusieurs formules incompatibles, pour que les moines qui emploieront cet outil puissent choisir ? Dans ce cas, il faudrait admettre la ponctuation suivante :
set inferamus tibi / alicui tentat una tercia fisca auri componat
Et ça voudrait dire :
mais que nous devions te payer une once... (etc.) / que le contravenant te paie une once... : deux formules entre lesquelles les juristes postérieurs auraient pu choisir. Cette pratique du formulaire est fréquente au Moyen Âge ; mais pour admettre que c'est le cas ici, il faut que tu en aies trouvé d'autres exemples au sein du cartulaire.
Bon courage !
