Bonjour,
J'étudie l'histoire de mon village (normand) en vue du classement de son église.
Je bloque sur la traduction de la charte qui suit :
"Radulfus de Toenoto, omnibus hominibus et ministris suis, tam Francie quam Normannie, salutem. Sciatis quod Rogierus pater meus dedit monachis Sancte Marie de Strata, et ego concedovel ibi manean, et per istam cartam affirmo omnes consuetudines suas quietas per totam meam terram, et omnia pasnagia forestarum mearum porcis ipsorum et pascua animalibus suis in ipsis forestis, et mortuum boscum extra haias et laudas, et unum bigrum ed est aquilorem apium quemdam hominem in ministerio de Campanolis, et unam fabricam quietam. Inde testes sunt: Silvester abbas de Castellione, Paganus de Aureis Vallibus, Hernaldus de Romeleio, Symo de Grandevalli, Symo de Sancto Helerio, Guillermus de Fraxino, Guillelmus Bocet, Garnerius, presbyter, Radulfus capellanus, Symo de Aneto."
La traduction des lieux ainsi que celle des noms et qualités des témoins (ou destinataires) sont de la plus haute importance car elle ouvre les entrées d’une recherche croisée.
Merci. d'avance.
Besoin d'aide traduction latin (médiéval) français
Moderators: kokoyaya, Beaumont, Sisyphe
Radulphus se traduit par Raoul, sauf erreur.
Ton village ne serait-il pas Champignolles ?
Je n'arriverais pas à traduire ce texte, mais voici quelques infos :
Champignolles
Ton village ne serait-il pas Champignolles ?
Je n'arriverais pas à traduire ce texte, mais voici quelques infos :
Champignolles
La folie des uns est la sagesse des autres
-
- Guest
Recherche historique
Exact, Radulphus se traduit bien par Raoul et il s’agit bien de Champignolles ! Tu connais ?
Merci pour l’adresse déjà visitée. On n’y trouve que des poncifs et beaucoup d’inexactitudes.
J’ai visité ton site. Tu comprendras donc que je sois plus intéressé par l’inexpliqué !
À propos voici quelques infos sur le roi Arthur, j’espère qu'elles te seront utiles :
Le symbolisme du roi Arthur
Le roi unique et incontesté n'a jamais existé dans la civilisation celtique. On se souvient des divisions tribales qui ont permis à Jules César de prendre le contrôle de la Gaule. En contrepartie, l'imaginaire populaire s'est emparé d'un roi, plus ou moins attesté, paré des atouts les plus nobles de sa charge : un homme fort, bon guerrier mais sage, fédérateur et bien conseillé. Même après sa disparition, il porte encore les espoirs d'un peuple : sa dormition n'est que temporaire, et il reviendra unir les « deux Bretagnes » et sauver les Bretons. De quels périls ? On pense aux invasions des Angles et des Saxons, puis à la domination normande en Grande-Bretagne.
Arthur a aussi beaucoup servi pendant la Seconde Guerre mondiale chez les Britanniques pour vitaliser les efforts de la population face au risque d'invasion de l'Allemagne nazie. Dans l'imaginaire en Bretagne continentale, il représente l'unité du peuple breton, puisqu'il était roi des deux Bretagnes. Les auteurs du Moyen Âge l'ont actualisé selon les canons courtois de leur époque en en faisant un modèle de noblesse et de vertu chrétienne.
[modifier]
Mythe et politique
En 1066, Guillaume le Bâtard devient Guillaume le Conquérant et s’impose en maître de l’Angleterre... Mais comment faire accepter un Normand comme roi, alors qu'il est issu d'un peuple minoritaire ? En s’appuyant sur la légende arthurienne et sur Arthur, sa figure de proue, unificateur de la grande Bretagne et du peuple breton. Car sur le continent se trouvent les descendants de Bretons partis de l'île quelques siècles plus tôt. Pour monter son armée, Guillaume a utilisé les services d'un certain nombre de nobles descendants de ces Bretons émigrants. En favorisant la diffusion du mythe de la survivance d’Arthur, de sa dormition dans l’île d’Avalon et de son retour prochain, Guillaume rendait populaire sa lutte contre les Angles et les Saxons et comptait bien se rallier les Gallois. Ce fut le début de « l’espoir breton ».
De même, Henri II Plantagenêt se servit du mythe arthurien pour asseoir son pouvoir, maintenir son autorité et unifier l’île de Bretagne. Couronné en 1154 après moult difficultés (petit fils d’ Henri Ier, désigné comme successeur mais écarté du trône par le neveu du roi défunt), il confisque la légende à son profit. Afin d’estomper les origines non-anglaises de la dynastie des Plantagenêt, Henri II préférera s’appuyer sur la civilisation bretonne en se présentant comme le digne successeur d’Arthur, bel et bien mort lors de l’ultime bataille. Car le monarque doit affirmer son autorité : vassal du roi de France pour le duché de Normandie, il a besoin du soutien breton contre les revendications saxonnes qui ont du mal à accepter la domination normande sur l’Angleterre. Afin de renforcer cette analogie, il tente même sans succès de conquérir l’Irlande et l’Ecosse afin de réunir sous sa bannière l’ensemble du royaume supposé d’Arthur.
Merci pour l’adresse déjà visitée. On n’y trouve que des poncifs et beaucoup d’inexactitudes.
J’ai visité ton site. Tu comprendras donc que je sois plus intéressé par l’inexpliqué !
À propos voici quelques infos sur le roi Arthur, j’espère qu'elles te seront utiles :
Le symbolisme du roi Arthur
Le roi unique et incontesté n'a jamais existé dans la civilisation celtique. On se souvient des divisions tribales qui ont permis à Jules César de prendre le contrôle de la Gaule. En contrepartie, l'imaginaire populaire s'est emparé d'un roi, plus ou moins attesté, paré des atouts les plus nobles de sa charge : un homme fort, bon guerrier mais sage, fédérateur et bien conseillé. Même après sa disparition, il porte encore les espoirs d'un peuple : sa dormition n'est que temporaire, et il reviendra unir les « deux Bretagnes » et sauver les Bretons. De quels périls ? On pense aux invasions des Angles et des Saxons, puis à la domination normande en Grande-Bretagne.
Arthur a aussi beaucoup servi pendant la Seconde Guerre mondiale chez les Britanniques pour vitaliser les efforts de la population face au risque d'invasion de l'Allemagne nazie. Dans l'imaginaire en Bretagne continentale, il représente l'unité du peuple breton, puisqu'il était roi des deux Bretagnes. Les auteurs du Moyen Âge l'ont actualisé selon les canons courtois de leur époque en en faisant un modèle de noblesse et de vertu chrétienne.
[modifier]
Mythe et politique
En 1066, Guillaume le Bâtard devient Guillaume le Conquérant et s’impose en maître de l’Angleterre... Mais comment faire accepter un Normand comme roi, alors qu'il est issu d'un peuple minoritaire ? En s’appuyant sur la légende arthurienne et sur Arthur, sa figure de proue, unificateur de la grande Bretagne et du peuple breton. Car sur le continent se trouvent les descendants de Bretons partis de l'île quelques siècles plus tôt. Pour monter son armée, Guillaume a utilisé les services d'un certain nombre de nobles descendants de ces Bretons émigrants. En favorisant la diffusion du mythe de la survivance d’Arthur, de sa dormition dans l’île d’Avalon et de son retour prochain, Guillaume rendait populaire sa lutte contre les Angles et les Saxons et comptait bien se rallier les Gallois. Ce fut le début de « l’espoir breton ».
De même, Henri II Plantagenêt se servit du mythe arthurien pour asseoir son pouvoir, maintenir son autorité et unifier l’île de Bretagne. Couronné en 1154 après moult difficultés (petit fils d’ Henri Ier, désigné comme successeur mais écarté du trône par le neveu du roi défunt), il confisque la légende à son profit. Afin d’estomper les origines non-anglaises de la dynastie des Plantagenêt, Henri II préférera s’appuyer sur la civilisation bretonne en se présentant comme le digne successeur d’Arthur, bel et bien mort lors de l’ultime bataille. Car le monarque doit affirmer son autorité : vassal du roi de France pour le duché de Normandie, il a besoin du soutien breton contre les revendications saxonnes qui ont du mal à accepter la domination normande sur l’Angleterre. Afin de renforcer cette analogie, il tente même sans succès de conquérir l’Irlande et l’Ecosse afin de réunir sous sa bannière l’ensemble du royaume supposé d’Arthur.
- tom
- Membre / Member
- Posts: 915
- Joined: 22 Oct 2002 13:49
- Location: À Francfort, chez Goethe et les autres saucisses
Bonjour jeanpilou,
je veux bien essayer de traduire ton texte, mais il y a deux problèmes:
- le principal : je m'y connais un peu en latin médiéval, mais ça ne suffit pas pour deviner le sens d'un nom propre (sans parler des homonymies : "castellione", ça peut désigner au moins Conches, Châtillon-les-Dombes, Chatillon-sur-Cher, Châtillon-sur-Indre, Châtillon-sur-Loire, Châtillon-sur-Loing, Châtillon-sur-Marne, Castillon, Châtillon-sur-Sèvre, Castiglione della Pescaia, Châtillon-sur-Seine,...). Les noms de lieu seront donc les seuls que je ne pourrai pas traduire... or c'est précisément ça qui t'intéresse ? Je risque donc de te décevoir là-dessus ; sur ce point, seul un érudit local pourra te renseigner (peut-être Pierre Bauduin ou Claude Lorren à la fac de Caen?).
- par ailleurs, le texte que tu nous proposes me paraît un peu curieux par endroits. Etant données les graphies médiévales, rien n'est exclu ; mais avant que je ne me lance dans la traduction pourrais-tu vérifier les points suivants, s'il te plaît ? Dès que tu auras confirmé (ou rectifié) ça, je m'y mettrai.
Radulfus de Toenoto, omnibus hominibus et ministris suis, tam Francie quam Normannie, salutem. Sciatis quod Rogierus pater meus dedit monachis Sancte Marie de Strata, et ego concedovel ibi manean, et per istam cartam affirmo omnes consuetudines suas quietas per totam meam terram, et omnia pasnagia forestarum mearum porcis ipsorum et pascua animalibus suis in ipsis forestis, et mortuum boscum extra haias et laudas, et unum bigrum ed est aquilorem apium quemdam hominem in ministerio de Campanolis, et unam fabricam quietam. Inde testes sunt: Silvester abbas de Castellione, Paganus de Aureis Vallibus, Hernaldus de Romeleio, Symo de Grandevalli, Symo de Sancto Helerio, Guillermus de Fraxino, Guillelmus Bocet, Garnerius, presbyter, Radulfus capellanus, Symo de Aneto.

je veux bien essayer de traduire ton texte, mais il y a deux problèmes:
- le principal : je m'y connais un peu en latin médiéval, mais ça ne suffit pas pour deviner le sens d'un nom propre (sans parler des homonymies : "castellione", ça peut désigner au moins Conches, Châtillon-les-Dombes, Chatillon-sur-Cher, Châtillon-sur-Indre, Châtillon-sur-Loire, Châtillon-sur-Loing, Châtillon-sur-Marne, Castillon, Châtillon-sur-Sèvre, Castiglione della Pescaia, Châtillon-sur-Seine,...). Les noms de lieu seront donc les seuls que je ne pourrai pas traduire... or c'est précisément ça qui t'intéresse ? Je risque donc de te décevoir là-dessus ; sur ce point, seul un érudit local pourra te renseigner (peut-être Pierre Bauduin ou Claude Lorren à la fac de Caen?).
- par ailleurs, le texte que tu nous proposes me paraît un peu curieux par endroits. Etant données les graphies médiévales, rien n'est exclu ; mais avant que je ne me lance dans la traduction pourrais-tu vérifier les points suivants, s'il te plaît ? Dès que tu auras confirmé (ou rectifié) ça, je m'y mettrai.
Radulfus de Toenoto, omnibus hominibus et ministris suis, tam Francie quam Normannie, salutem. Sciatis quod Rogierus pater meus dedit monachis Sancte Marie de Strata, et ego concedovel ibi manean, et per istam cartam affirmo omnes consuetudines suas quietas per totam meam terram, et omnia pasnagia forestarum mearum porcis ipsorum et pascua animalibus suis in ipsis forestis, et mortuum boscum extra haias et laudas, et unum bigrum ed est aquilorem apium quemdam hominem in ministerio de Campanolis, et unam fabricam quietam. Inde testes sunt: Silvester abbas de Castellione, Paganus de Aureis Vallibus, Hernaldus de Romeleio, Symo de Grandevalli, Symo de Sancto Helerio, Guillermus de Fraxino, Guillelmus Bocet, Garnerius, presbyter, Radulfus capellanus, Symo de Aneto.
