Je prends tout d'abord l'exemple du tibétain qui ne sépare pas les mots (mais les syllabes) et qui est donc écrit via un système alphabétique (mais bien plus complexe et de loin que l'aphabet latin par ex). Je trouve ça extrêmement difficile à lire. Vu le niveau que j'ai atteint, ça ne pose pas de problème de lecture mais, à un niveau intermédiaire, il y a définitivement un problème d'attribution des syllabes aux bons mots ... qui doit être vaincu par la pratique.
Même au niveau du chinois, dont le système de caractères complètement indépendants paraît éloigner toute confusion de ce type, on peut se heurter à cette question. Bien sur pas dans le langage courant mais dans les phrases très longues (plusieurs lignes) que l'on peut trouver dans certains écrits contemporains. Par ex, certains binomes de caractères peuvent agir en tant que nom, verbe principal ou verbe secondaire sans que leur forme ne soit modifiée en conséquence. De plus, dans une même très longue phrase, le chinois n'est pas gêné par des constructions accolées utilisant les fameux binômes qui dans un cas deviendront un nom et dans un autre un verbe en français (c'est vraiment casse-tête ça). Et je passe d'autres petites complexités qui viennent s'ajouter.
La conclusion est que parfois j'en arrive à faire du découpage de phrase à la ... française, ce qui finalement est très efficace. Mon prof de français n'aurait jamais pensé que ça me soit utile en chinois

Ca fait bcp rire mon mari qui a du mal avec cette pratique mais en reconnaît les résultats concrets. La méthode chinoise est de partir du global et d'éliminer les incohérences à partir du contexte.