[Jeu] Le Kamoulox

Venez tous :o) ... blabla, coup de gueule, délire... Faut que ça bouge!!
Post Reply
User avatar
Maïwenn
Modératrice Arts & Litté.
Posts: 17568
Joined: 14 Nov 2003 17:36
Location: O Breiz ma bro
Contact:

Post by Maïwenn »

Je précise que je ne suis pas la joueuse suivante :zoum:
Penn ar Bed
The end of the land
Le commencement d'un monde
User avatar
leo
Membre / Member
Posts: 19565
Joined: 07 Oct 2005 17:47
Location: Latitude 48.662 degrés Nord - Longitude 7.825 degrés Est

Post by leo »

voili, voilouuuuuu...

Mémoires de Monte-Cristo

Extrait du chapitre 14

Je ne saurais dire en tout cas de quel plaisir m'emplissait ce genre de rencontres, au cours desquelles je jouais mon jeu sans que le partenaire, même s'il avait des doutes, pût deviner quel il était vraiment. J'ai parlé des mots qui résument une vie: il faudrait ajouter à la nomenclature, en ce qui me concerne, celui de jouissance ou de jubilation, plus vive d'être contenue. Jeune homme, j'avais vécu entièrement exposé à tous, lisible à livre ouvert, dans un monde qui se cachait à moi. Mes passions, mes amours, mes bonheurs, étaient patents, connus. C'est étrange à dire, mais je ne me souviens pas de quoi que ce soit alors que j'aie caché, qui ait pu ressembler à un jardin secret, à un domaine interdit. On sait ce qu'il m'en coûta. Avoir désormais renversé le jeu, demeurer incompréhensible alors même que les passions des autres, que je servais afin qu'elles me servent, se dévoilaient à moi, me procurait des plaisirs dont je ne me blasais pas.

Beauchamp, plus tard, m'a deviné: il fut l'exception confirmant la règle. A Paris, au Caire, à Damas, en Espagne, à Vienne, des centaines de personnes de toutes conditions, consuls ou bandits, civils ou militaires, résidents et touristes, auront connu ou côtoyé Zaccone ou Monte-Cristo; pas un qui ait su ce qu'il faisait là, sa provenance et sa destination. Il me plaisait de supposer qu'ailleurs, plus tard, en d'autres lieux, sur des terrasses de châteaux, dans des hôtels ou des ambassades, sur des ponts de bateaux, certaines de ces personnes oisives et itinérantes qui composent la classe la plus charmante et la plus vaine de l'Europe s'aviseraient ensemble de m'avoir rencontré, et que je donnerais matière à des conversations tissées de on-dit et de conjectures, achoppant à des faits impossibles et pourtant avérés, à d'irrémédiables contradictions.

Je voulais être, j'étais celui qui parait, disparaît, sans rien donner de lui que ce qu'il veut donner: des apparences invariablement fallacieuses, truquées. Je m'avançais masqué dans les villes des hommes, j'affrontais le commerce de mes semblables; la mer ensuite me reprenait, mouvante, infinie, lointaine. Toute ma vie suivait ce rythme à deux temps, débarquer, repartir.

Quelque allégresse cependant que me procurât cette existence, il me faudrait bien de la conviction ou de l'aveuglement pour ne pas y voir à la longue, en filigrane, la figure d'un échec. Un homme qui ne sait pas prendre pied sur le rivage où vivent les hommes et leurs communautés: sous l'habillage des circonstances et des dates, c'est ce qui demeure de mon histoire, et que mon secret triomphe parisien ne saurait me dissimuler. Les autres m'avaient jadis rayé du nombre des vivants et voué à la solitude; qu'ai-je fait d'autre que de proroger cet arrêt? Souvent j'ai songé à l'interprétation que le sens commun, le regard distrait que nous promenons la plupart du temps sur la vie, donnent des actions humaines. Nous attribuons un sens et un nom aux mouvements de l'instinct, du coeur, du désir; mais le nom n'est pas la chose, et toute interprétation au fond peut-être retournée. Le prédateur est asservi à sa proie, le vent qui violente l'arbre s'y déchire; les conquêtes de Napoléon sont peut-être une fuite, et celles de dom Juan. Le sage vante la sagesse, et c'est un orgueil. Tel qui s'enfuit veut qu'on le cherche; tel veut peut-être la persécution pour prouver que l'homme est méchant.

une fois...

Je ne saurais dire en tout cas de quel plaisir m'emplissait ce genre de rencontres, au cours desquelles je jouais mon jeu sans que le partenaire, même s'il avait des doutes, pût deviner quel il était vraiment. J'ai parlé des mots qui résument une vie: il faudrait ajouter à la nomenclature, en ce qui me concerne, celui de jouissance ou de jubilation, plus vive d'être contenue. Jeune homme, j'avais vécu entièrement exposé à tous, lisible à livre ouvert, dans un monde qui se cachait à moi. Mes passions, mes amours, mes bonheurs, étaient patents, connus. C'est étrange à dire, mais je ne me souviens pas de quoi que ce soit alors que j'aie caché, qui ait pu ressembler à un jardin secret, à un domaine interdit. On sait ce qu'il m'en coûta. Avoir désormais renversé le jeu, demeurer incompréhensible alors même que les passions des autres, que je servais afin qu'elles me servent, se dévoilaient à moi, me procurait des plaisirs dont je ne me blasais pas.

Beauchamp, plus tard, m'a deviné: il fut l'exception confirmant la règle. A Paris, au Caire, à Damas, en Espagne, à Vienne, des centaines de personnes de toutes conditions, consuls ou bandits, civils ou militaires, résidents et touristes, auront connu ou côtoyé Zaccone ou Monte-Cristo; pas un qui ait su ce qu'il faisait là, sa provenance et sa destination. Il me plaisait de supposer qu'ailleurs, plus tard, en d'autres lieux, sur des terrasses de châteaux, dans des hôtels ou des ambassades, sur des ponts de bateaux, certaines de ces personnes oisives et itinérantes qui composent la classe la plus charmante et la plus vaine de l'Europe s'aviseraient ensemble de m'avoir rencontré, et que je donnerais matière à des conversations tissées de on-dit et de conjectures, achoppant à des faits impossibles et pourtant avérés, à d'irrémédiables contradictions.

Je voulais être, j'étais celui qui parait, disparaît, sans rien donner de lui que ce qu'il veut donner: des apparences invariablement fallacieuses, truquées. Je m'avançais masqué dans les villes des hommes, j'affrontais le commerce de mes semblables; la mer ensuite me reprenait, mouvante, infinie, lointaine. Toute ma vie suivait ce rythme à deux temps, débarquer, repartir.

Quelque allégresse cependant que me procurât cette existence, il me faudrait bien de la conviction ou de l'aveuglement pour ne pas y voir à la longue, en filigrane, la figure d'un échec. Un homme qui ne sait pas prendre pied sur le rivage où vivent les hommes et leurs communautés: sous l'habillage des circonstances et des dates, c'est ce qui demeure de mon histoire, et que mon secret triomphe parisien ne saurait me dissimuler. Les autres m'avaient jadis rayé du nombre des vivants et voué à la solitude; qu'ai-je fait d'autre que de proroger cet arrêt? Souvent j'ai songé à l'interprétation que le sens commun, le regard distrait que nous promenons la plupart du temps sur la vie, donnent des actions humaines. Nous attribuons un sens et un nom aux mouvements de l'instinct, du coeur, du désir; mais le nom n'est pas la chose, et toute interprétation au fond peut-être retournée. Le prédateur est asservi à sa proie, le vent qui violente l'arbre s'y déchire; les conquêtes de Napoléon sont peut-être une fuite, et celles de dom Juan. Le sage vante la sagesse, et c'est un orgueil. Tel qui s'enfuit veut qu'on le cherche; tel veut peut-être la persécution pour prouver que l'homme est méchant.

deux fois...

Je ne saurais dire en tout cas de quel plaisir m'emplissait ce genre de rencontres, au cours desquelles je jouais mon jeu sans que le partenaire, même s'il avait des doutes, pût deviner quel il était vraiment. J'ai parlé des mots qui résument une vie: il faudrait ajouter à la nomenclature, en ce qui me concerne, celui de jouissance ou de jubilation, plus vive d'être contenue. Jeune homme, j'avais vécu entièrement exposé à tous, lisible à livre ouvert, dans un monde qui se cachait à moi. Mes passions, mes amours, mes bonheurs, étaient patents, connus. C'est étrange à dire, mais je ne me souviens pas de quoi que ce soit alors que j'aie caché, qui ait pu ressembler à un jardin secret, à un domaine interdit. On sait ce qu'il m'en coûta. Avoir désormais renversé le jeu, demeurer incompréhensible alors même que les passions des autres, que je servais afin qu'elles me servent, se dévoilaient à moi, me procurait des plaisirs dont je ne me blasais pas.

Beauchamp, plus tard, m'a deviné: il fut l'exception confirmant la règle. A Paris, au Caire, à Damas, en Espagne, à Vienne, des centaines de personnes de toutes conditions, consuls ou bandits, civils ou militaires, résidents et touristes, auront connu ou côtoyé Zaccone ou Monte-Cristo; pas un qui ait su ce qu'il faisait là, sa provenance et sa destination. Il me plaisait de supposer qu'ailleurs, plus tard, en d'autres lieux, sur des terrasses de châteaux, dans des hôtels ou des ambassades, sur des ponts de bateaux, certaines de ces personnes oisives et itinérantes qui composent la classe la plus charmante et la plus vaine de l'Europe s'aviseraient ensemble de m'avoir rencontré, et que je donnerais matière à des conversations tissées de on-dit et de conjectures, achoppant à des faits impossibles et pourtant avérés, à d'irrémédiables contradictions.

Je voulais être, j'étais celui qui parait, disparaît, sans rien donner de lui que ce qu'il veut donner: des apparences invariablement fallacieuses, truquées. Je m'avançais masqué dans les villes des hommes, j'affrontais le commerce de mes semblables; la mer ensuite me reprenait, mouvante, infinie, lointaine. Toute ma vie suivait ce rythme à deux temps, débarquer, repartir.

Quelque allégresse cependant que me procurât cette existence, il me faudrait bien de la conviction ou de l'aveuglement pour ne pas y voir à la longue, en filigrane, la figure d'un échec. Un homme qui ne sait pas prendre pied sur le rivage où vivent les hommes et leurs communautés: sous l'habillage des circonstances et des dates, c'est ce qui demeure de mon histoire, et que mon secret triomphe parisien ne saurait me dissimuler. Les autres m'avaient jadis rayé du nombre des vivants et voué à la solitude; qu'ai-je fait d'autre que de proroger cet arrêt? Souvent j'ai songé à l'interprétation que le sens commun, le regard distrait que nous promenons la plupart du temps sur la vie, donnent des actions humaines. Nous attribuons un sens et un nom aux mouvements de l'instinct, du coeur, du désir; mais le nom n'est pas la chose, et toute interprétation au fond peut-être retournée. Le prédateur est asservi à sa proie, le vent qui violente l'arbre s'y déchire; les conquêtes de Napoléon sont peut-être une fuite, et celles de dom Juan. Le sage vante la sagesse, et c'est un orgueil. Tel qui s'enfuit veut qu'on le cherche; tel veut peut-être la persécution pour prouver que l'homme est méchant.

trois fois... :sun:

pour le cadavre de vessie de porc... je le cherche... ;)

combien j'ai gagné de cases John Bob ?
le Travail c'est bien une maladie, puisqu'il y a une Médecine du Travail (Coluche)
User avatar
Maïwenn
Modératrice Arts & Litté.
Posts: 17568
Joined: 14 Nov 2003 17:36
Location: O Breiz ma bro
Contact:

Post by Maïwenn »

Léo stationnant sur la touche "pause" je m'empare de Dédé. "Sésame, lance-toi". Je fais double zéro et donc je peux tirer une carte "lokanova".

"Allez directement à la section voyages, ne passez pas par la case support, ne recevez pas de notifications"

Bon ben, j'y vais !
Penn ar Bed
The end of the land
Le commencement d'un monde
Manuela
Freelang co-moderator
Posts: 6121
Joined: 20 Jul 2005 12:08
Location: Berlin

Post by Manuela »

Ouuuh Léo est saoul...
Guten Tarte! Sorry for the time...
User avatar
leo
Membre / Member
Posts: 19565
Joined: 07 Oct 2005 17:47
Location: Latitude 48.662 degrés Nord - Longitude 7.825 degrés Est

Post by leo »

moi, quand on me demande quelque chose, je fais... :lol:

sur ce... BONNE ANNEE les Kamouloxien(nes)
le Travail c'est bien une maladie, puisqu'il y a une Médecine du Travail (Coluche)
User avatar
leo
Membre / Member
Posts: 19565
Joined: 07 Oct 2005 17:47
Location: Latitude 48.662 degrés Nord - Longitude 7.825 degrés Est

Post by leo »

Manuela wrote:Ouuuh Léo est saoul...
:-o :-o :-o

pour m'en remettre, j'ai lu tes aventures avec 007 dans le série "Vos anecdotes", tu ne t'etais pas gourré de topic ? (c'est digne d'une aventure kamouloxienne...)

depuis, du nouveau Mlle Bond... ? :sun:
le Travail c'est bien une maladie, puisqu'il y a une Médecine du Travail (Coluche)
Manuela
Freelang co-moderator
Posts: 6121
Joined: 20 Jul 2005 12:08
Location: Berlin

Post by Manuela »

Oh Yes dear, back in Paariiiis depuis quelques heures and IN LOOOOVEEEE (là le kamouloux je le gagne d'office)
Guten Tarte! Sorry for the time...
User avatar
arkayn
Membre / Member
Posts: 12222
Joined: 09 Dec 2002 02:02
Location: Nogent-le-Rotrou
Contact:

Post by arkayn »

Même pas en rêve ! Tu as Casinir en patins à roulette rose en opposition !

Tu dois choisir entre crème de marrons aux anchois ou gloubiboulga au citron/épinard.

Je lance Dédé. J'avance de 5 minutes.

Va falloir que j'attende un peu pour jouer. :confused:
La folie des uns est la sagesse des autres
Manuela
Freelang co-moderator
Posts: 6121
Joined: 20 Jul 2005 12:08
Location: Berlin

Post by Manuela »

Mmmh la crème de marrons franchouillarde de souche me va (sans anchois merci m'sieur Bob), car là je suis de retour dans le pays des fromages qui puent mais qui plaisent... Imai iami miam miam.
Guten Tarte! Sorry for the time...
User avatar
leo
Membre / Member
Posts: 19565
Joined: 07 Oct 2005 17:47
Location: Latitude 48.662 degrés Nord - Longitude 7.825 degrés Est

Post by leo »

QUOIIIIIIIIIIII... you are in loooveee ???

et voilà, on la laisse partir un instant au bout du monde...

Tu as raison John Bob... même pas en rêve... Image
le Travail c'est bien une maladie, puisqu'il y a une Médecine du Travail (Coluche)
Manuela
Freelang co-moderator
Posts: 6121
Joined: 20 Jul 2005 12:08
Location: Berlin

Post by Manuela »

Aï ame ine laaaav maï darlyng ize a very troue franchouillard de souche, sohou ite gouase note ze bout du monde mais Pariiiis... j'ai deux amouuuuuuuurs mon pays et Paaaaris... :moua:
Guten Tarte! Sorry for the time...
User avatar
Maïwenn
Modératrice Arts & Litté.
Posts: 17568
Joined: 14 Nov 2003 17:36
Location: O Breiz ma bro
Contact:

Post by Maïwenn »

Toujours in love, Manu ?

Pendant que les pigeons roux coulent, je me débarrasse du valet de pique en l'envoyant se faire cuire un boeuf chez les Grecs. J'ai donc terminé ma série de mariages et je peux tenter le super banco :

A quelle heure est-ce arrivé ?

Heu... je crois que je vais demander l'avis du public adoré là dessus... Alors public, ton verdict ?
Penn ar Bed
The end of the land
Le commencement d'un monde
User avatar
leo
Membre / Member
Posts: 19565
Joined: 07 Oct 2005 17:47
Location: Latitude 48.662 degrés Nord - Longitude 7.825 degrés Est

Post by leo »

Image
le Travail c'est bien une maladie, puisqu'il y a une Médecine du Travail (Coluche)
User avatar
Maïwenn
Modératrice Arts & Litté.
Posts: 17568
Joined: 14 Nov 2003 17:36
Location: O Breiz ma bro
Contact:

Post by Maïwenn »

Non, gné ne fait pas partie des réponses proposées. Il y a

Réponse a : dimanche soir après les vêpres

Réponse b : le 29 juin 2008

Réponse c : tout à l'heure

Réponse d : 13h46

Vraiment je ne vois pas :c-com-ca:
Penn ar Bed
The end of the land
Le commencement d'un monde
User avatar
arkayn
Membre / Member
Posts: 12222
Joined: 09 Dec 2002 02:02
Location: Nogent-le-Rotrou
Contact:

Post by arkayn »

Je lance le dé : 3, 5879. C'est un coup de chance inouÏ qui ne peux arriver qu'une fois dans la vie d'un homme.

Je décide d'en faire profiter Maï (oui, parce que le kamomachin, je l'aurai à la loyale de toutes façons) et appelle un ami. Il me conseille de tenter le 50/50 après avis du public.

J'espère que ça t'a aidé.
:hello:
La folie des uns est la sagesse des autres
Post Reply