
Je déterre ce sujet, en fait essentiellement pour parler de son hors-sujet : les formes du nom Jacques.
J'ai dégotté (en fait totalement par hasard) un article
complet sur les formes de Jacques < Jacob à travers l'Europe (et de quelques autres) :
Paul Lévy, "Tribulations modernes du noms anciens", in
Mélanges de linguistique et de philologie pour Ferdinand Mossé in memoriam, Didiers, Paris, 1959, p.238 sqq.
(si ça intéresse quelqu'un...)
Au passage :
aymeric wrote:Très intéressant tout ça !
En Martinique il y a un rhum très connu appelé Saint James que tout le monde prononce "à la française", j'avais toujours trouvé ça bizarre. Ce serait donc un nom d'origine béarnaise ?
J'en sais rien mais ça n'a rien d'impossible. Cela dit, il faut aussi se rappeler que jusqu'à une date sommes toutes assez récente, l'anglais était prononcé à la française. Certains (vieux) professeurs de physique exigent encore qu'on leur parle de "neuton" et non de "nioutonn", au moins quand il s'agit de l'unité de mesure (ce que recommandait encore un ouvrage de bonne manière de ma grand-mère). J'ai connu des vieilles qui disaient "vazington" (comme "mouton"), et l'on a dit "milord" prononcé comme le fait E. Piaf, aux Anglais jusqu'à récemment. Etait-ce plus ridicule que de faire systématiquement semblant d'avoir zeu goude aksènte quand on parle encore plus mal l'anglais que moi...
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)