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Qu'entends-je depuis ce matin ? Le premier préfet issu de l'immigration vient d'être nommé ? La bonne blague...
Si mes souvenirs sont bons (mais je n'arrive pas à trouver de document qui confirme mes soupçons), un "homme issu de l'immigration" a été préfet sous Mitterrand, préfet de région même !
Il me semblait qu'un journaliste se devait de vérifier que ce qu'il écrit est vrai au lieu de faire du copier-coller en remuant béatement la queue.
Aïssa Dermouche avait été précédé dans la carrière préfectorale par un autre kabyle, Mahdi Hacène, né à Dellys en Kabylie (Algérie) en 1931.
M. Hacène a effectué toute sa carrière dans le corps préfectoral français, de 1959, quand ce fils de magistrat algérien est nommé chef de cabinet de la préfecture de l'Aveyron, jusqu'en 1995 où il fut préfet du Nord.
Licencié en droit de l'Université de Toulouse, M. Hacène avait été nommé préfet pour la première fois en 1982 dans l'Allier. Agé de 73 ans, il a pris sa retraite alors qu'il siégeait jusqu'à l'année dernière comme conseiller d'Etat en service extraordinaire
remettre en cause la « compétence » de tel ou tel journaliste c’est mettre le doigt sur l’éternelle question du « mal journalistique » (Vrai débat qui mérite qu’on s’y attarde et qui peut parfaitement aboutir à une remise en question du panorama journalistique), ou pour d’autres c’est une vulgaire schématisation de la relation existante (Disons plutôt supposée exister…) entre « papier » et « compétence » (Ou « incompétence » bien sûr…) du journaliste auteur de ce même papier, autrement dit ça consiste à considérer le contenu du « papier » comme le reflet de la compétence (Ou incompétence, cela va sans dire !!!) du journaliste…
La vulgaire schématisation ne menant à rien si ce n’est à « clore » le sujet (Avant même de l’avoir « ouvert » !!!) sans se poser les pertinentes questions : d’où vient ce « mal journalistique ? » Peut-on limiter la question à un ensemble de critères approximatifs sur la compétence de tel ou tel journaliste ? Est-ce vraiment un problème de compétence (Ou d’incompétence, vous me suivez toujours je suppose…) du journaliste ? Je disais donc la vulgaire schématisation ne menant à rien, je préfère m’étendre quelque peu sur une analyse un peu plus profonde au sujet du « mal journalistique ».
Nous vivons dans un monde de média, « bombardés » d’infos… Face à cette invasion d’infos, il est clair que la ligne de conduite à suivre reste la méfiance (Prendre la peine de penser, de trier, de filtrer les infos, de s’informer sur l’info, eh oui c’est comme ça…), soyons attentifs, ayons un esprit critique et ne nous cantonnons pas à une seule source d’informations… Mais au-delà de ça, il y a la question de la formation journalistique : c’est à dire la multiplication des écoles journalistiques et la transformation du journaliste en « diplômé », chouchouté et promu au sein de ces mêmes-écoles… Je veux dire par là qu’on ne peut pas reprocher à un journaliste de nous servir de la m…. quand il a été formé pour le faire… On ne doit pas rejeter la faute sur le journalisme en tant que pratique mais bien sur le journalisme en tant que métier… Puisqu’il faut savoir que ce ne sont pas les écoles qui font forcément le bon journalisme. Question : qu’est-ce que le bon journalisme ??? Une chose est sûre, on attendra du journalisme digne de ce nom, une certaine part d’indépendance et d’ objectivité… Or, aujourd’hui le métier de journalisme est de plus en plus formaté il y a une autre catégorie qui apparaît désormais (Alors qu’ils sont ce qu’on est en mesure d’attendre d’un journaliste…) comme une minorité, une espèce en voie de disparition : les journalistes en résistance face au rouleau compresseur de l’argent et la standardisation des nouvelles via les grandes écoles de presse, puisqu’à l’origine de la naissance du nouveau statut de journaliste, il y a qu’on vit dans un monde de fils à papa privilégiant l’élitisme et la ploutocratie et opposés au véritable mérite d’ordre scolaire et non basé sur des critères sociaux… Je pointe du doigt les tarifs exorbitants des écoles de journalisme… Alors non seulement on « préforme » les journalistes mais en plus il faut payer pour être préformés et surtout il faut obtenir des diplômes, passer des concours… (C’est le comble quant il s’agit d’un des si rares domaines où la culture G, l’intelligence et la sensibilité devraient rester les meilleurs atouts…)
A propos des derniers journalistes engagés et indépendants de ce pays :en gros quelques francs-tireurs pas encore virés, j’aimerais exprimer ma sympathie à Daniel Mermet,qui se débat tout seul sur France-Inter dans le magma uniforme libéral ou prétendument apolitique(donc de fait libéral). En fait, il n’y a pas journalistes incompétents c’est juste qu’il est de bon ton aujourd’hui de cracher dans la soupe médiatique (parce qu’elle est dégueulasse). Par une petite note positive (Presque une touche d’utopisme…), je dirais qu’apparemment, les journalistes à la Jaurès ou à la Daniel Mermet existent encore (ok, Permet n’est pas encore une antiquité) et ils commencent même à sacrément bien s’organiser... Il y a toute une génération de jeunes illuminé-es qui montrent des exemples super encourageants de journalisme très pro et très engagé malgré tout. Et ce sont des médias comme Indy media et tout ceux qui communiquent sous des étiquettes plus ou moins ouvertement politisées qui y voient le plus loin et qui croient encore que leur fonction dans la société peut avoir un poids déterminant. Et c’est exactement des gens comme ça - rigoureux, impliqués, polyvalents, cultivés et utopistes - qui vont, et qui doivent, apporter une bouffée d’air sain dans les hautes sphères journalistiques un peu vendues ou un peu désillusionnées.
Le journalisme a beaucoup changé (entendez par là, régressé…) il est devenu un domaine régi par le conformisme, un secteur professionnel qui ne jure que par les stagiaires, non payés et tellement plus malléables que les professionnels ! J’ai beau creuser la question dans tous les sens, non, je ne peux pas m’y faire, tant qu’il y aura des écoles de journalisme (hors de prix précisons-le et donc accessibles à une population privilégiée) nous ne pourrons plus parler d’indépendance de journalisme, et encore moins de compétence car comment un journaliste qui n’en est plus un, peut-il être « compétent » ? A vrai dire la situation est alarmante de par la passivité des personnes qui se « destinent » au « métier » de journaliste, cette passivité conciliante propre à la génération à venir…
Alors de grâce, cessons de jeter la pierre aux journalistes, cessons d’ « agiter »-comme on agiterait un vulgaire chiffon- le hochet des idées préconçues et faciles, sur un univers méconnu, et plus complexe qui présente une réelle problématique qui ne saurait être réduite à une hasardeuse « appréciation » en matière de compétence ou incompétence. Ne vous embarquez pas dans ce vaisseau rempli de préjugés, dégageant une certaine houle perturbante tant dans son manque de lucidité que dans son peu de pertinence quand on sait que le problème est autre que la prétendue compétence ou incompétence des journalistes…
L’info sur la nomination du soi-disant « premier » préfet issu de l'immigration est erronée, oui c’est vrai, et c’est utile de le préciser et de la rectifier… Même si je doute qu’il s’agisse vraiment d’une « incapacité » du journaliste en question et juste un exemple de « copier-coller » (Je ne parle même pas de ce qui est de remuer la queue… Tellement petit, et bas… ». Je crois plutôt qu’il s’agit d’une volonté d’insister sur l’info (Que certains et même beaucoup trouveront insolite, invraisemblable, parce que justement il s’agit dune personne issue de l’immigration…) dans un contexte assez difficile quant à une éventuelle appartenance à telle ou telle communauté… Quand le débat au goût du jour tourne autour de l’intégration et la laïcité entre autres thèmes… En ce moment on insiste beaucoup sur l’ « image » de « célébrités » issues de l’immigration qu’on associe (Souvent malgré eux) à un exemple d’intégration réussie : c’était le cas pour Zinedine Zidane, maintenant on a Jamel Debbouze ou encore Mohamed Dia…
A bientôt.
David.
P. S : et j’aurais aussi pu parler du facteur « audimat » et donc du système conformiste dans lequel nous vivons puisque les « idées dérangeantes (Comprendre par là, une lucidité, et une vraie qualité objective et réaliste de l’info) pourraient faire fuir le téléspectateur ou « lecteur-citoyen » lui aussi préformaté… En fait il faudrait parler de
l’intelligence des lecteurs comme facteur structurel de régulation... Un bon exemple serait de vérifier si Charlie-Hebdo perd des lecteurs à cause des outrances de son rédacteur en chef, pas avare de sensationnel dans ses éditos et pas farouche face à l’audimat (participation à toutes les émissions débiles radio-télé, comme Le fou du roi - alliance pub avec Libération).
