Sysiphe,
Voici une traduction à l’arrache, si je puis dire. Je me suis dépêchée de la faire car le topic remontait à un moment. Bon, y a aussi de ce que je suis un peu occupée, par ailleurs. Donc, je n’ai pas vérifié certaines petites choses, si tu trouves quelque chose de bizarre, dis-le moi. Par ailleurs, les XXX remplacent une phrase que je n’ai pas su traduire.
« Ce livre a pour but d’attirer l’attention des élèves sur un fait notable de notre culture : après la chute de l’empire romain, c’est le latin qui pendant plus de douze siècles fut le vecteur de la culture en Europe. Depuis les invasions par les peuples germains jusqu’au triomphe relativement récent des langues nationales, le latin était l’unique langue employée des savants, philosophes et de la plupart des lettrés.
Bien entendu, passé l’époque où le latin connut son plein épanouissement, il ne nous est pas parvenu d’œuvres comparables à celles de l’époque classique. Néanmoins, la majeure partie des textes rédigés après « l’âge d’or » de la culture latine ne méritent pas qu’on les délaisse complètement. La fidélité à l’esprit de la Renaissance nous a longtemps empêchés d’apprécier à leur juste mesure les formes de l’art non classiques se rapportant à la peinture néo-latine ou à la littérature du Moyen Age. Pour l’homme du XVII ° siècle, les chapiteaux ( ?) ou les gargouilles représentant des chimères ne sont rien moins que de monstrueuses formes de l’art ; XXXX. Et dans notre anthologie, ne serait-il pas juste qu’à côté de Cicéron et Virgile nous ménagions une petite place à Grégori le Turc ou Erasme de Rotterdam ? Ne peut-on leur consacrer un peu de temps au cours de ces six ans dévolus à l’étude du latin ?
D’ailleurs, nous proposons des textes où le latin semble « avoir survécu à lui-même » pas seulement en tant que modèles d’art et de pensées mais comme une documentation historique. Il nous apparaît possible de susciter assez rapidement chez les élèves un intérêt accru pour l’étude du latin et de leur montrer que la langue qu’ils apprennent les introduit immédiatement non seulement à l’antiquité mais également à notre propre culture.
Vous avez sous les yeux un recueil de textes relevant du Moyen Age. Compte tenu du programme en vigueur, mieux vaut les aborder en 3ème ou 4ème classes. Nous espérons que cette expérience permettra d’établir une solide interaction entre l’étude du latin, de son histoire et de la littérature latine.
Il n’y a pas, dans notre sélection de textes, de véritables transgressions des normes de la période classique : il aurait été délicat de présenter aux élèves des exemples mettant à mal les règles qu’il leur faudra respecter scrupuleusement. Dans certains cas, nous avons pris la liberté de corriger des barbarismes. Néanmoins, nous avons conservé, selon notre propre appréciation, quelques tournures non conformes à la grammaire normative. De ces erreurs que l’on relèvera toujours spécifiquement, les élèves peuvent tirer profit.
Il y a un dictionnaire après chaque texte : il nous a paru nécessaire de décharger les élèves de la recherche de termes peu usités ou rares. A l’opposé, nous avons fait en sorte que le lexique d’un usage relativement fréquent soit, en propre, l’objet des efforts des élèves.
Nous nous sommes volontairement abstenus de commentaires pour ce qui est des remarques préalables. C’est le rôle de l’enseignant que de disposer de son droit à éveiller chez ses élèves la vigueur d'une réflexion propre à s’exprimer dans un jugement critique, dans les confrontations et l’étude de documents concrets et dans des discussions.
En conclusion, nous voudrions remercier ….etc »
Sysiphe, je me suis épargné la traduction des remerciements.
Si ça t’intéresse, je peux toujours te les traduire.
Voilà,
