-- OlivierLes interprètes qui ont participé à l'étude étaient tous des Italiens travaillant pour l'Union européenne et traduisant en anglais et en italien. "Ils avaient une excellente maîtrise de l'anglais", souligne Mme Proverbio. "Nous ne nous attendions pas à une grosse différence dans l'activité cérébrale", lorsqu'ils passent d'une langue à l'autre.
Les interprètes devaient regarder un écran sur lequel clignotaient des mots en italien, anglais, allemand et des combinaisons de lettres dénuées de sens. Ils n'étaient pas informés de la finalité des recherches et avaient seulement pour instruction d'appuyer sur un bouton lorsqu'ils apercevaient un symbole spécifique.
(...)
Ces ondes cérébrales avaient une amplitude beaucoup plus grande lorsque le mot était en italien, langue apprise par les interprètes avant l'âge de cinq ans. "L'étude suggère que les différences entre les deux langues sont à un niveau très fondamental", souligne Joseph Dien, professeur de psychologie à l'université du Kansas, qui n'a pas participé à l'étude.
Mme Proverbio attribue ces différences au fait que le cerveau intègre la langue maternelle à un âge où il emmagasine également un savoir précoce visuel, acoustique, émotionnel et autre. Du coup, la langue maternelle déclenche une série d'associations dans le cerveau qui se manifestent sous la forme d'une activité électrique accrue.
"Notre langue maternelle est la langue que nous utilisons pour penser, rêver et ressentir les émotions", souligne Mme Proverbio. La seule exception concerne les personnes bilingues qui ont appris une deuxième langue avant l'âge de cinq ans.
L'activité cérébrale révèle la langue maternelle
L'activité cérébrale révèle la langue maternelle
Vu dans l'actualité, une étude sur les particularités cérébrales d'une langue maternelle:
Se nem kicsi, se nem nagy: Ni trop petit(e), ni trop grand(e):
Éppen hozzám való vagy! Tu es juste fait(e) pour moi!
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- kaptan
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C'est vraiment tres interessant....
Depuis longtemps je me pose ce type de questions, et je me preterais volontiers a ce genre de test..
Mon ex-epouse, francaise, m'avait dit il y a fort longtemps, que je revais dans les deux langues, mais plus souvent en turc qu'en francais. Or, lors de mon service militaire en Turquie, les copains du regiment m'ont surpris en train de parler francais pendant le sommeil....Et pourtant, j'ai commence a apprendre le francais apres l'age de 5 ans....
Autre element symptomatique: ayant d'abord appris les chiffres en turc, j'ai plus de facilite pour compter et faire des calculs dans cette langue. Et pourtant, j'ai appris les math en francais....
Depuis longtemps je me pose ce type de questions, et je me preterais volontiers a ce genre de test..
Mon ex-epouse, francaise, m'avait dit il y a fort longtemps, que je revais dans les deux langues, mais plus souvent en turc qu'en francais. Or, lors de mon service militaire en Turquie, les copains du regiment m'ont surpris en train de parler francais pendant le sommeil....Et pourtant, j'ai commence a apprendre le francais apres l'age de 5 ans....
Autre element symptomatique: ayant d'abord appris les chiffres en turc, j'ai plus de facilite pour compter et faire des calculs dans cette langue. Et pourtant, j'ai appris les math en francais....
c'est drôle (pour autant que cela puisse être drôle) Manuela, moi aussi je fais ce genre de rêve. Il m'est arrivé en rêve de réciter un poème dans une langue que je ne connais pas (pour autant que je sache).. .Et pas quelques mots ...tout un poème! je n'en ai jamais eu l'explication... Et toi?Manuela wrote:Moi je rêve parfois dans des langues inconnues, et pendant le rêve, je comprends ce que je dis et ce qu'on me dit
Personne n'est en charge de ton bonheur, sauf toi.
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Pour les rêves, c'est plus compliqué. Mes rêves ont été, dans le désordre, en français, allemand, danois, norvégien, néerlandais et anglais. Avec bien des mélanges. Rêver de Drucker qui parle allemand, ça provoque un bon fou-rire au réveil.
L'intensité de la présence de ces langues au cours de ma vie a évolué. Il y a eu des années entières où le français n'était guère que la langue de la télé une heure par jour sur TV5. L'autre langue rentre alors très profondément dans le cerveau, et resort dans les rêves sans aucun mal. Certaines situation professionnelles sont dans une langue déterminé, et le lien avec cet langue reste intact dans certains rêves. A partir du moment où vous pensez réellement directement dans l'autre langue sans aucune référence à la langue maternelle, les connections doivent suivre dans la tête, non ?
Souvent, je ne sais pas dans quelle langue je rêve, comme il m'arrive de m'adresser en allemand à une collègue qui ne le parle pas, car je viens d'avoir une discussion houleuse et intense en allemand avec quelqu'un d'autre. Je ne sais pas si nous sommes nombreux dans ce cas, mais mon intimité linguistico-psychique n'est plus uniquement française. Pensée, émotions, rêves - dans plusieurs langues mais pas forcément autant dans les unes que dans les autres. La langue maternelle garde un avantage, c'est tout.
Mme Proverbio tire des conclusions hâtives. Elle exagère, tout simplement. Pas super pour une soi-disant chercheuse...
L'intensité de la présence de ces langues au cours de ma vie a évolué. Il y a eu des années entières où le français n'était guère que la langue de la télé une heure par jour sur TV5. L'autre langue rentre alors très profondément dans le cerveau, et resort dans les rêves sans aucun mal. Certaines situation professionnelles sont dans une langue déterminé, et le lien avec cet langue reste intact dans certains rêves. A partir du moment où vous pensez réellement directement dans l'autre langue sans aucune référence à la langue maternelle, les connections doivent suivre dans la tête, non ?
Souvent, je ne sais pas dans quelle langue je rêve, comme il m'arrive de m'adresser en allemand à une collègue qui ne le parle pas, car je viens d'avoir une discussion houleuse et intense en allemand avec quelqu'un d'autre. Je ne sais pas si nous sommes nombreux dans ce cas, mais mon intimité linguistico-psychique n'est plus uniquement française. Pensée, émotions, rêves - dans plusieurs langues mais pas forcément autant dans les unes que dans les autres. La langue maternelle garde un avantage, c'est tout.
Mme Proverbio tire des conclusions hâtives. Elle exagère, tout simplement. Pas super pour une soi-disant chercheuse...
- Maïwenn
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Moi ce qui m'épate, c'est que vous sachiez précisément en quelle langue vous rêvez ! La semaine je vis essentiellement en français, et surtout en anglais le week-end, le tout imbibé de thaï, donc je suppose que ça doit se retrouver dans mes rêves, mais j'en sais rien du tout !
Penn ar Bed
The end of the land
Le commencement d'un monde
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... dans l'eau ?Manuela wrote:En fait j'ai même rêvé une fois d'un poisson qui sortait la tête de l'eau et me disait dans un français parfait : "le trésor se trouve...". Le problème c'est que je me suis réveillée juste au moment où il allait me le dire. C'était très malheureux.
Les courses hippiques, lorsqu'elles s'y frottent.
Et vous pensez en quelle langue?
Je pense en Français quand je pense à des amis français, en anglais quand je pense à des amis anglais et espagnol quand je pense à mon copain... mais je ne sais pas en quoi je pense quand je pense à des trucs abstraits car dès que je me pose la question je re-pense en français ...
Bref mystère et boule de gomme!
C'est normal docteur?
Je pense en Français quand je pense à des amis français, en anglais quand je pense à des amis anglais et espagnol quand je pense à mon copain... mais je ne sais pas en quoi je pense quand je pense à des trucs abstraits car dès que je me pose la question je re-pense en français ...
Bref mystère et boule de gomme!
C'est normal docteur?
- Maïwenn
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C'est vrai que c'est difficile de savoir en quelle langue on pense vraiment... Comme tu dis, si on y pense trop, on revient au français. Parfois je me parle intérieurement, et là la langue dépend en général de la situation, de la langue que j'ai utilisé avant, des personnes à qui je pense...
Penn ar Bed
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+1Maïwenn wrote:C'est vrai que c'est difficile de savoir en quelle langue on pense vraiment... Comme tu dis, si on y pense trop, on revient au français. Parfois je me parle intérieurement, et là la langue dépend en général de la situation, de la langue que j'ai utilisé avant, des personnes à qui je pense...
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Le milieu scientifique anglophone fait tout pour relativiser l'importance des langues étrangères et le bilinguisme dans le développement intellectuel et émotionnel. Je travaille en milieu anglophone, et j'entends régulièrement des horreurs sur le "danger" de laisser les enfants parler trop des langues étrangères. C'est la mode. Les Anglos se sentent menacés par un fantasme de l'altérité linguistique qu'ils ont culturellement assimilés à l'infériorité sociale et culturelle. Ils prennent la science en otage pour justifier leurs préjugés culturels. Ils ne sont pas les seuls, mais ils font de sacrés dégats.
Oui sauf dans le cas d'un parent anglophone en milieu non anglophone... Dans ce cas là c'est pas grave! beaucoup d'anglophones me reprochent de ne pas parler anglais à ma fille (elle parle espagnol avec son père et français avec moi) car je ne lui donne pas cet avantage!ElieDeLeuze wrote:Le milieu scientifique anglophone fait tout pour relativiser l'importance des langues étrangères et le bilinguisme dans le développement intellectuel et émotionnel. Je travaille en milieu anglophone, et j'entends régulièrement des horreurs sur le "danger" de laisser les enfants parler trop des langues étrangères. C'est la mode. Les Anglos se sentent menacés par un fantasme de l'altérité linguistique qu'ils ont culturellement assimilés à l'infériorité sociale et culturelle. Ils prennent la science en otage pour justifier leurs préjugés culturels. Ils ne sont pas les seuls, mais ils font de sacrés dégats.