de l'argent de poche...
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Quand l'argent de poche devient un instrument de chantage, que les coupes budgétaires a posteriori se font en argumentant qu'on a déjà de l'argent de poche, que celui-ci devient un prétexte à des restrictions dans d'autres domaines, que les frais à couvrir avec cet aumône augmentent de mois en mois... je passe sur le chantage affectif et les numéros de tragédie à chaque renégociation du montant.
L'argent peut devenir un instrument de pouvoir, ne vous laissez pas prendre au piège. Ni les enfants, ni les parents. A vous de voir ce que cela donne dans votre famille à vous.
L'argent peut devenir un instrument de pouvoir, ne vous laissez pas prendre au piège. Ni les enfants, ni les parents. A vous de voir ce que cela donne dans votre famille à vous.
- Maïwenn
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On est au moins 2 sur ce forum pour lesquelles tout s'est très bien passé. Pas de chantage, l'argent n'était ni conditionné par les bonnes notes, ni par le travail ménager fait ou pas. Aucun piège, c'était les parents qui décidaient d'augmenter la somme de temps en temps, on n'a jamais rien réclamé...
Donc, pour répondre à Léo, si j'ai des enfants, j'essayerai de faire exactement pareil.
Donc, pour répondre à Léo, si j'ai des enfants, j'essayerai de faire exactement pareil.
Penn ar Bed
The end of the land
Le commencement d'un monde
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- Sisyphe
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ElieDeLeuze wrote:Quand l'argent de poche devient un instrument de chantage, que les coupes budgétaires a posteriori se font en argumentant qu'on a déjà de l'argent de poche, que celui-ci devient un prétexte à des restrictions dans d'autres domaines, que les frais à couvrir avec cet aumône augmentent de mois en mois... je passe sur le chantage affectif et les numéros de tragédie à chaque renégociation du montant.
L'argent peut devenir un instrument de pouvoir, ne vous laissez pas prendre au piège. Ni les enfants, ni les parents. A vous de voir ce que cela donne dans votre famille à vous.

... Il me semble qu'on y survit plutôt bien, non ?
Après tout, faire comprendre aux enfants qu'en ce bas-monde, sinon toute du moins presque toute acquisition n'est que le prix d'un effort, je ne vois pas ce que cela a de foncièrement immoral.
*

a) Je vivais presque 24h/24h chez ma môman, dans une banlieue pourrie où il n'y avait rien à acheter.
b) Je n'ai jamais été un enfant quémandeur : je n'ai jamais voulu de nouveau vélo (on ma pratiquement imposé le deuxième vélo de ma vie et à ce jour le dernier quand l'état décrépit du premier et son inadaptation à ma morphologie étaient devenu dangereux), ni de mobylette à 14 ans, je n'ai pas collectionné les fiches panini, je n'ai jamais aimé les bonbons (bin non !), et je n'aimais que les jouets assez chers (à 98,76% : les legos) pour lesquels j'attendais sagement noël, anniversaire et fête, et j'ai toujours considéré l'achat de vêtement comme une véritable torture, étant par ailleurs totalement indifférent aux marques.
Honnêtement, jusqu'au brevet, je crois n'avoir virtuellement jamais rien acheté. Et durant mes années de lycée, l'usage de mon argent s'est limité aux tickets de bus, aux fournitures scolaires et aux livres (qui, je dois le concéder, constituent encore mon deuxième poste budgétaire après la bouffe : j'en suis à une centaine par an).
c)


... Et le pire, c'est que cet argent-là non plus, je ne l'ai jamais dépensé, du moins avant mes années d'étude.
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)
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J'ai bien précisé que le système foncitonnait si les parents étaient honnètes. A vous de voir si c'est le cas chez vous, je n'en sais rien, moi. Il se trouve que moi, j'ai dû mettre en place des stratégies nettement plus évoluées pour assurer ma survie. C'est un apprentissage très utile dans la vie aussi.
Quand j'étais gamin, jamais de rentrées régulières : de loin en loin une pièce de 5 F, ou encore plus rarement un billet de 10 F : quand au total j'avais une trentaine de francs, j'avais l'impression d'être Crésus... De toute façon je ne dépensais quasiment rien : un croissant, un magazine...
Mes deux dernières années de lycée c'était différent car j'étais interne : budget moyen de 50 F par trimestre : pas de rentrées régulières non plus, donc il fallait faire durer !
(Non, il n'y a pas de faute de frappe : c'est bien F comme franc et non € ! Ce n'était pas hier !
)
Donc j'ai répondu que j'avais de l'argent de poche mais si ce n'est pas une somme reçue régulièrement, ça compte quand même ?
Mes deux dernières années de lycée c'était différent car j'étais interne : budget moyen de 50 F par trimestre : pas de rentrées régulières non plus, donc il fallait faire durer !
(Non, il n'y a pas de faute de frappe : c'est bien F comme franc et non € ! Ce n'était pas hier !

Donc j'ai répondu que j'avais de l'argent de poche mais si ce n'est pas une somme reçue régulièrement, ça compte quand même ?
- Sisyphe
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On est plusieurs à avoir senti le coup de vieux en évoquant notre argent de poche en francs ; mais là, effectivement, tu te trahis LSFQuand j'étais gamin, jamais de rentrées régulières : de loin en loin une pièce de 5 F, ou encore plus rarement un billet de 10 F : quand au total j'avais une trentaine de francs, j'avais l'impression d'être Crésus... De toute façon je ne dépensais quasiment rien : un croissant, un magazine...

... Faut dire qu'il était moche, d'ailleurs : j'ai toujours eu l'impression qu'il se refaisait le chignon avec une baguette à riz (je précise qu'il est censé diriger un orchestre).

La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)
J'ai commencé à recevoir de l'argent de poche vers l'âge de 12 ans. En fait, cet argent me servait à payer la cotisation du mouvement de jeunes auquel j'appartenais et une friandise à l'heure du goûter. Ce que je n'avais pas dépensé, je pouvais le garder. Je recevais 20 FB à l'époque (50 centimes actuels, à peu près) par semaine.
Au cours des années, mon argent de poche a augmenté pour culminer à 250 FB par semaine (62.50 euros). C'était à moi de le gérer comme je l'entendais pour assumer mes loisirs. J'avais 24 ans quand j'ai reçu ma dernière semaine d'argent de poche (c'est bête, je n'aurais peut-être pas dû commencer à travailler...).
Quand j'ai commencé à travailler, comme je vivais chez mes parents le week-end, je leur ai versé un "loyer" qu'ils avaient calculé en fonction de la nourriture, le gaz, l'électricité et l'eau. Le reste, je le conservais, à charge pour moi de payer le loyer de mon studio et les charges y afférentes, de me nourrir et de me vêtir. Je trouvais cela normal, correct.
Avec les filles, à la maison, nous avons procédé différemment. Dès l'âge de 12 ans, nous avons calculé un certain budget (Loisirs + vêtements). Et nous avons commencé à verser sur un compte jeune assorti d'une carte, une somme de 60 euros par mois. Les filles devaient se débrouiller pour acheter leurs T-shirts, leurs jean's et le reste leur revenaient pour leurs loisirs. Nous leur achetions, par contre, leurs chaussures, sous-vêtements et manteaux. Pas question de rallonge, le but étant de leur apprendre à gérer un budget : quand le dernier centime était dépensé, fini pour le mois.
Les deux trois premiers mois ont réservé quelques surprises aux petites demoiselles qui s'imaginaient être à la tête du pactole...
Un t-shirt de marque à 70 euros, par exemple... et plus une tune pour accompagner les amis au cinéma le samedi. Grosses larmes, supplications en tous genre. Et inflexibilité de notre part.
Les demoiselles sont devenues championnes pour trouver le magasin qui fait les meilleures conditions pour un article précis dont elles rêvent. Elles épluchent les toutes-boîtes, les pubs... Et elles sont ravies parce qu'elles achètent ce dont elles ont envie.
Je ne sais si c'est la panacée universelle, mais dans leur cas, c'était une excellente idée. Si elles veulent un extra, elles se dégotent un job étudiant.
Au cours des années, mon argent de poche a augmenté pour culminer à 250 FB par semaine (62.50 euros). C'était à moi de le gérer comme je l'entendais pour assumer mes loisirs. J'avais 24 ans quand j'ai reçu ma dernière semaine d'argent de poche (c'est bête, je n'aurais peut-être pas dû commencer à travailler...).
Quand j'ai commencé à travailler, comme je vivais chez mes parents le week-end, je leur ai versé un "loyer" qu'ils avaient calculé en fonction de la nourriture, le gaz, l'électricité et l'eau. Le reste, je le conservais, à charge pour moi de payer le loyer de mon studio et les charges y afférentes, de me nourrir et de me vêtir. Je trouvais cela normal, correct.
Avec les filles, à la maison, nous avons procédé différemment. Dès l'âge de 12 ans, nous avons calculé un certain budget (Loisirs + vêtements). Et nous avons commencé à verser sur un compte jeune assorti d'une carte, une somme de 60 euros par mois. Les filles devaient se débrouiller pour acheter leurs T-shirts, leurs jean's et le reste leur revenaient pour leurs loisirs. Nous leur achetions, par contre, leurs chaussures, sous-vêtements et manteaux. Pas question de rallonge, le but étant de leur apprendre à gérer un budget : quand le dernier centime était dépensé, fini pour le mois.
Les deux trois premiers mois ont réservé quelques surprises aux petites demoiselles qui s'imaginaient être à la tête du pactole...
Un t-shirt de marque à 70 euros, par exemple... et plus une tune pour accompagner les amis au cinéma le samedi. Grosses larmes, supplications en tous genre. Et inflexibilité de notre part.
Les demoiselles sont devenues championnes pour trouver le magasin qui fait les meilleures conditions pour un article précis dont elles rêvent. Elles épluchent les toutes-boîtes, les pubs... Et elles sont ravies parce qu'elles achètent ce dont elles ont envie.
Je ne sais si c'est la panacée universelle, mais dans leur cas, c'était une excellente idée. Si elles veulent un extra, elles se dégotent un job étudiant.
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Les fleurs poussent même dans les cimetières
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Le billet de 10 F, à six ans c'était le Voltaire, je crois, puis le Berlioz (que je ne trouvais pas si laid que ça. Je le trouvais un peu petit : ça avait moins de classe que l'ancien modèle). Je crois bien qu'il circulait encore dans les années 80, en même temps que les pièces de 10 F... Mais à la fin, c'était le billet de 20 F Debussy : ça m'était sorti de la tête.Sisyphe wrote:On est plusieurs à avoir senti le coup de vieux en évoquant notre argent de poche en francs ; mais là, effectivement, tu te trahis LSF, car à ma connaissance le dernier billet de 10 FF en circulation, dit "Berlioz" a été retiré de la circulation à la toute fin des années 70.
Ce sont quand même des vieilles choses que les plus jeunes du forum n'ont pas connues...


- leo
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- Location: Latitude 48.662 degrés Nord - Longitude 7.825 degrés Est
voilà un autre sujet interessant à aborder (peut être dans un autre fil, pour pas mélanger)... perso, je n'ai jamais payé de "loyer" à mes parents (j'y suis resté jusqu'à 24 ans aussi), et ne concevais même pas que cela pouvait se faire (à ma grande surprise, mon père me l'avait fait remarquer par la suite).Geache wrote:Quand j'ai commencé à travailler, comme je vivais chez mes parents le week-end, je leur ai versé un "loyer" qu'ils avaient calculé en fonction de la nourriture, le gaz, l'électricité et l'eau. Le reste, je le conservais, à charge pour moi de payer le loyer de mon studio et les charges y afférentes, de me nourrir et de me vêtir. Je trouvais cela normal, correct.
ma future épouse par contre devait y laisser la moitié de sa paye, j'en étais offusqué.
pour mes enfants, je n'en voudrais pas, je préfère qu'ils le gardent en vue de leur future installation (pour la fille, çà a bien marché, par contre le fils est bien un peu "poche perçée", donc il va falloir que j'y re-réfléchisse

pour LSF... les anciens francs, j'ai connu, mais pas bien longtemps, on achetait des friandises pour quelques centimes (il y avait le petit pain à l'eau pour 1 centime !)...

le Travail c'est bien une maladie, puisqu'il y a une Médecine du Travail (Coluche)
pour moi, le hasard a fait que j'ai trouvé du boulot, et donc parti de chez les parents, au moment où ils commençaient à se dire qu'il faudrait peut-être que je leur paye un loyer...
déjà que je payais l'ADSL 45€ et qu'ils en profitaient... moi j'profitais de la cuisine maternelle
Je sais pas ce que j'aurais fait si j'étais resté, je me pose pas la question, j'ai trouvé du taf, donc un appart tout ça...
euh, pour l'argent de poche, je pense que c'était plus pour des occasions, ou de temps en temps, y'avait pas une somme régulière chaque semaine. Mais dans la fratrie y'en a un qui a eu besoin d'une telle carotte en cas de bonnes notes en math... jusqu'au jour où ça a coûté cher aux parents
J'suis pas jaloux, et y'a pas à l'être, les parents nous payaient les cours de musique, le sport, et on n'a pas tous fait la même chose dans ce domaine.
déjà que je payais l'ADSL 45€ et qu'ils en profitaient... moi j'profitais de la cuisine maternelle

Je sais pas ce que j'aurais fait si j'étais resté, je me pose pas la question, j'ai trouvé du taf, donc un appart tout ça...
euh, pour l'argent de poche, je pense que c'était plus pour des occasions, ou de temps en temps, y'avait pas une somme régulière chaque semaine. Mais dans la fratrie y'en a un qui a eu besoin d'une telle carotte en cas de bonnes notes en math... jusqu'au jour où ça a coûté cher aux parents

J'suis pas jaloux, et y'a pas à l'être, les parents nous payaient les cours de musique, le sport, et on n'a pas tous fait la même chose dans ce domaine.
A+ les cactus !
A izza i ana sacranou
Askaratni kaasoun kaasoun khalidah
Ana mal' anou bihoubbinn raasikhinn
Lan yatroukani abada...
A izza i ana sacranou
Askaratni kaasoun kaasoun khalidah
Ana mal' anou bihoubbinn raasikhinn
Lan yatroukani abada...
On veut des noms!!!iubito wrote: Mais dans la fratrie y'en a un qui a eu besoin d'une telle carotte en cas de bonnes notes en math...


Mes parents m'ont jamais demandé de payer un loyer, mais c'est moi qui devait subvenir à mes besoins toute seule (fringues, sorties etc..) à partir du moment où j'ai commencé à travailler à côté de mes études. Ils payaient tout ce qui concernait mes études (frais d'inscription à la fac, bouquins etc..) mais tout le reste c'était à moi de le payer et je trouvais ça tout à fait normal..
Tout ce qui fait plaisir est illégal, immoral ou fait grossir
Moi j'en ai eu pendant une semaine ou deux (je devais avoir dans les 10 ans) et je me suis rendue compte qu'il était bien plus avantageux de demander des sous lorsque j'en avais besoin, plutôt que d'avoir à gérer mon budget. J'ai toujours été :
1) nulle en maths et
2) impulsive, du coup, je dépensais les 10 pesos colombiens en chocolats et puis il ne me restait plus rien... J'ai demandé donc de revenir à l'ancien système : demander quand j'avais envie d'un truc et laisser à mes parents la décision de me le donner ou pas.
Sinon, lorsque j'ai commencé à bosser pendant les études (je donnais des cours particuliers) et que je continuais à vivre chez eux, là je me payais moi-même mes bouquins, mes fringues et mes sorties, ce qui était parfaitement normal d'ailleurs.
1) nulle en maths et
2) impulsive, du coup, je dépensais les 10 pesos colombiens en chocolats et puis il ne me restait plus rien... J'ai demandé donc de revenir à l'ancien système : demander quand j'avais envie d'un truc et laisser à mes parents la décision de me le donner ou pas.
Sinon, lorsque j'ai commencé à bosser pendant les études (je donnais des cours particuliers) et que je continuais à vivre chez eux, là je me payais moi-même mes bouquins, mes fringues et mes sorties, ce qui était parfaitement normal d'ailleurs.
Guten Tarte! Sorry for the time...