Chrysopale wrote:Je n'ai en rien dénigré les vinyles, dont j'aime beaucoup la sonorité. Je faisais juste remarquer que ce n'était pas un support adapté à recevoir de la musique classique (une histoire de vitesse de rotation je pense... faudra que je revérifie)
Intéressant le lien Lat'!
Chrysopale wrote:Je n'ai en rien dénigré les vinyles, dont j'aime beaucoup la sonorité. Je faisais juste remarquer que ce n'était pas un support adapté à recevoir de la musique classique (une histoire de vitesse de rotation je pense... faudra que je revérifie)
Intéressant le lien Lat'!

Bon, puisque le grand maître lui même a posé un pied dans le chemin du hors-sujet, je me permets de continuer (peut-être serait-il bon de scinder la demande purement technique de Léo et l'intéressant débat qu'il a fait naître.
Bonzalors.
1. Au risque de donner dans la théorie du complot ils sont partout, le mythe du CD "supérieurement supérieur au vinyl" n'est qu'un argument markéting idiot et sans fondement réel imposé par l'industrie du disque dans les années 80 pour
forcer (pas d'autres mots) les gens à se racheter une audiothèque complète. Car quand même il aurait une once de vérité (et il peut en avoir, je l'admets), il n'y a jamais eu de demande du marché pour un son "meilleur que le vinyl". Sauf chez quelques mélomanes très exigeants, qui avaient déjà, du reste, des platines de très haute performance.
... Les faveurs de Karajan ne sont pas sans lien avec la position de conseiller qu'il occupait chez Deutsche Grammophone puis chez Sony !
... Cela dit, Lat' a raison de dénoncer le contre-mythe "tous les vinyls sont meilleurs" et je m'accorde pleinement avec lui.
2. À ceci près qu'aujourd'hui, les "vinyls de supermarché" ont globalement disparu de nos audiothèques : c'est ceux que l'on cassait facilement. Les vinyls que j'écoute encore chez môman étaient des vinyls de bonne facture. Alors que, même en musique classique, on trouve des merdes sans nom dans le CD question prise de son.
3. La vraie supériorité du CD, c'est sa solidité. Et c'est un véritable argument pour quiconque a rayé un jour un vinyl, c'est-à-dire tout le monde.
4. C'est précisément par son "imperfection", cad par le fait que le format analogique "nivèle" beaucoup moins le son, prend toutes les imperfections d'une réalisation, que le vinyl a, pour la musique classique, une chaleur qui manque totalement au CD. Mozart n'a jamais équilibré les basses et les aigus, les trebbles et les trémolos sur une table de mixage, la chaleur,les échos, les résonnances, le "bois" des cordes, cela fait partie de Mozart, tout comme le silence qui suit le dernier accord.
5. En plus, certains CD des années 90 étaient des repiquages de vinyls "reliftés" format CD, pour prétendre que le son était "meilleur". Autant rajouter du fond de teint à la Joconde. Ecoutez les concertos pour mandoline de Vivaldi (sais plus le nom de l'exécutant, mais c'était le même) sur Vinyl et sur CD, on n'hésite pas.
Voilà. Je précise que je n'ai pas de platine vinyl chez moi mais uniquement du CD, et que je ne connais rien en matière de son et de mixage.
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)