Sisyphe wrote:
Mais j'avoue qu'il me manque, personnellement, les compétences techniques, donc va falloir être pédagogue si tu te mets à parler de l'équilibre des vibrato d'impédances en phase analogique dans les compressions sub-hertzienne avec un display-rac à VSP 800, et autres concepts complètement glucoses...
Du tout
Il faut cependant se rendre compte d'une chose : la démocratisation de "l'équipement hi-fi" ne s'est pas faite sans que la fidélité de restitution en prenne justement un coup... Et cette démocratisation - prolifération des baladeurs en tous genres, des mini-chaines portables remplaçant le gros truc double-deck transportable, des chaines hifi monobloc ou à éléments séparés d'un coût abordable - s'est fait en conjonction avec celle du cd audio.
Ce que les gens ont alors acquis comme matériel hi-fi à la pointe du progrès et en plus "pas cher comme avant", ben ça n'était pas la même qualité non plus.
Quand on achetait du hi-fi, on n'achetait pas n'importe quoi ; pour sa platine on choisissait "sa pointe", on choisissait l'ampli qui allait bien, ...
On avait un ensemble (une
chaîne) hi-fi cohérent de bout en bout, parce que tant qu'à mettre le prix, autant bien faire les choses.
Parce que ça s'appelait "nouvelle techno", marketing aidant, la seule acquisition du "truc à compact disk" aurait suffit à envoyer l'auditeur au nirvana musical alors, qu'en pratique, pour la atteindre la même rigueur de restitution, ça ne coûtait pas vraiment moins cher.
Encore aujourd'hui, si vous voulez acheter du matériel hi-fi digne de ce nom, vous y mettrez toujours quelques gros billets !
Par exemple, ma "chaîne hi-fi" est composée d'un ampli-tuner technics qui m'avait coûté dans les 200€ à l'époque et d'une platine 5 cds de même marque à peu près du même prix (deux anniversaires, deux ans pour avoir ces deux pièces), dans les 400€ donc.
Les enceintes dites "audiophiles" (des Cabasse) que j'ai achetées il y a à peine quelques semaines ont coûté quasi le double pour la deuxième référence la plus abordable... Et rien qu'en changeant cet élément là, je redécouvre mes cd (et même les mp3 correctement encodées) ... Tiens, on l'entend bien la basse là, ho punaise, mais ils chantent à deux là... bref.
Ma passion(mot bcp trop fort) pour le bon son n'ira pas jusqu'à changer les autres composants (faudrait d'abord changer l'appartement pour que cela se justifie un minimum) mais ce n'est pas du bluff si je dis que, là aussi, la différence sera clairement audible.
Les platines cd équipées de composants de qualité ont un coût certain, les amplis qui ne dénaturent pas le son (déjà que les marques ont leur "teinte" propre) aussi (on s'équipe toujours d'ampli à lampe ou à lampe+transistors dans le "milieu", ce n'est pas pour rien !), les enceintes livrées avec les chaînes au supermarché hifi du coin valent ce qu'elles valent...
Tout ça pour dire que, à moins d'avoir investi dans du matériel comme nous aurions investi avant l'avènement du cd-audio, nous ne comparons pas à armes égales... Quand la génération de mon père où de mon grand père s'équipait, c'était du Marantz (pour un des plus connus). Aujourd'hui, quand ce n'est pas la marque qui a changé de cap (technics, par exemple, à l'exception de ses platines lp), c'est loin d'être la même chose même si le nom semble être gage de sérieux (sony, etc.).
A armes égales, hors considération de goût (j'aime un son chaud, froid, analytique, ...), le cd est supérieur au lp... Mais ça va du mastering à l'auditeur, chemin dont de nombreuses étapes n'ont malheureusement rien gagné avec le temps quand, d'entrée de jeu, elles n'étaient tout simplement pas déjà bâclées comparé à ce dont a profité et profite encore le vinyle... Et puis à quoi bon puisque la plupart des gens s'équipent en entrée de gamme, en pensant parfois le contraire
Le truc, c'est qu'il faut passer un certain temps à la recherche d'info pour arriver à naviguer là dedans ; quand j'ai acheté mon ampli et puis mon chargeur cd, outre le fait que de toute façon je n'aurais pas pu voir plus gros, j'avais juste les yeux sur la marque et l'étiquette.
Les courses hippiques, lorsqu'elles s'y frottent.