Trad. vers l'anglais ou le japonais d'un texte sur l'école

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Remi Casteres
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Trad. vers l'anglais ou le japonais d'un texte sur l'école

Post by Remi Casteres »

Bonsoir,

Je m'adresse à nouveau à Freelang pour la traduction en anglais ou en japonais d'un texte long, d'environ 800 mots.

Il s'agit de réflexions sur l'enseignement au Japon. Je voudrais profiter d'un prochain voyage dans ce pays pour visiter d'autres écoles. Ce serait moins difficile si je pouvais présenter à mes interlocuteurs ce que j'ai déjà écrit à ce sujet.

Le texte original se trouve ici : http://ecoles.alternative-democratique. ... l-ecole-au

Voici le texte (il y a quelques bizarreries qui correspondent à des légendes de photos) :

Quelques réflexions sur l’école au Japon

Les systèmes éducatifs français et japonais partagent des points communs qui les distinguent de tous les autres, en particulier la pression exercée sur les élèves pour qu’ils soient “performants” et, corrélativement, le manque de confiance des élèves en eux-mêmes.

En France, on considère que plus les enfants démarrent tôt, plus ils seront avantagés. Beaucoup de parents présument que c’est mieux si leurs enfants apprennent à lire dès cinq ans.

Au Japon, on est moins impatient. Il faut avoir six ans révolus le 1er avril pour entrer à l’école élémentaire. Les élèves y restent jusqu’à l’âge de douze ans (lors des deux dernières années, les cours sont donnés par des professeurs qui circulent de classe en classe, l’instituteur restant parmi ses élèves pour les aider). La pression se manifeste davantage par des cours supplémentaires donnés après l’école.

Dans les deux cas, cela entraine une dévalorisation et du pessimisme chez des enfants qui sentent bien qu’ils ne sont pas à la hauteur des souhaits de leurs parents. Mais les jeunes Japonais s’en sortent quand même mieux que leurs homologues français.

Les évaluations PISA montrent que les jeunes Japonais obtiennent des résultats nettement supérieurs à ceux des jeunes Français. En France, on attribue généralement cela à un travail acharné qui confinerait au dressage et qui en pousserait certains au suicide, peut-être par confusion avec ce qui est une réalité en Corée du Sud. D’autres raisons du succès des élèves japonais me semblent plus crédibles car cohérentes avec les observations que j’ai faites en Finlande.

Tout d’abord, le Japon ne semble pas (encore ?) victime de l’obsession sécuritaire et de la surveillance paralysante qui caractérisent les écoles françaises.

Dans cette cour de récréation d’une école près d’Osaka, les enfants ont à leur disposition des ballons, des portiques, des monocycles… Aucun adulte n’est là pour les surveiller. Ceux qui s’égratignent se rendent seuls à l’infirmerie en me montrant fièrement leurs genoux écorchés. On est loin de nos programmes scolaires 2008 qui précisent (page 67 du “Guide pratique des parents”) : “accomplir les gestes quotidiens sans risquer de se faire mal” !

Ensuite, ce n’est pas considéré comme une exploitation abusive que les enfants contribuent à l’entretien de leur environnement. Une demi-journée par semaine est consacrée au nettoyage de l’école, aux plantations et à l’entretien des parterres floraux.

Chaque jour, à midi, des élèves se transforment en marmitons, vont chercher les plats à la cuisine et distribuent le repas qui est pris en classe.
On le voit, cela va beaucoup plus loin que ce qui se fait chez nous et que ce qui est stipulé dans les programmes 2008 où les enfants sont restreints à la distribution et au rangement du matériel.

Les enfants japonais font preuve d’une habileté manuelle étonnante. Ces garçons, âgés de trois à six ans, fabriquent des sacs à provision pendant une activité postscolaire.

Minako conseille ce garçon de six ans qui utilise une machine à coudre pendant que les plus jeunes cousent avec des aiguilles. À aucun moment, elle ne touchera au matériel. Il fera tout, de A à Z.

Dans les dernières années d’école primaire, des professeurs spécialisés se déplacent de classe en classe pour donner des cours. L’enseignant en charge d’une classe reste parmi ses élèves, observe comment ils travaillent, intervient selon les besoins. Cela assure une transition vers le secondaire beaucoup moins traumatisante qu’entre notre école primaire et la sixième.

Même si les effectifs sont chargés — de trente à trente-six élèves par classe selon ce que j’ai pu observer —, la présence simultanée de plusieurs enseignants aux moments importants permet de conduire des activités complexes, comme cet atelier de fabrication de guitares mené conjointement avec les professeurs de travail manuel et de musique.

Que toutes les guitares soient différentes et à des stades de réalisation variés, en dit long sur l’autonomie laissée aux élèves.

Cette autonomie, les risques encourus pendant la réalisation, assurent ce “Minimum de Reconnaissance du Moi” cher à Jacques Lévine. On est loin de la France où une inspectrice peut intimer à une institutrice : « Je ne veux plus voir des enfants ; je veux voir des élèves. »

L’importance accordée aux travaux des enfants se manifeste aussi par une reconnaissance sociale. Ainsi, le musée d’Inuyama présente parmi ses collections les réalisations des élèves du collège local, sur le thème du mouvement. Ce qui est frappant, c’est l’extrême diversité des objets produits, des matériaux utilisés, des mécanismes retenus (voir photo ci-dessous).

Je n’écris pas que l’école japonaise ne connait pas de problèmes. J’essaye juste de repérer dans les pratiques ce qui pourrait expliquer la meilleure réussite des élèves japonais aux évaluations internationales. Je doute que les exercices mécaniques et répétitifs, dont j’ai aussi été témoin, soient d’une grande efficacité. L’acceptation de la prise de risque, l’autonomie laissée aux enfants, leur implication, la reconnaissance de leurs travaux me semblent des explications plus plausibles.

Test d’un des mécanismes présentés au musée local d’Inuyama.


En vous remerciant pour votre attention et pour l'aide que vous m'apportez.
ANTHOS pc
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Re: Trad. vers l'anglais ou le japonais d'un texte sur l'éco

Post by ANTHOS pc »

Bonjour Rémi

Je vais essayer de faire ça plus tard aujourd'hui.

Cdmt
Remi Casteres
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Re: Trad. vers l'anglais ou le japonais d'un texte sur l'éco

Post by Remi Casteres »

Merci Anthos !

Je dois assister à un cours du soir pour des enfants du primaire, participer à un cours d'anglais à l'université Chukyo de Nagoya, animer une activité sur la France avec des enfants de 3 à 6 ans.

Les Japonais que j'ai contactés sont curieux de savoir ce que j'ai écrit, même s'ils ne peuvent me recevoir.

Je constate qu'il est encore plus difficile d'entrer dans les écoles publiques que lors de mon premier séjour, en 2003. Mais votre traduction, que j'enverrai illico à mes amis, m'ouvrira peut-être des portes.

Je pars en principe mardi prochain (le 12 octobre...) pour un mois.

Je vous suis très reconnaissant.
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ANTHOS
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Re: Trad. vers l'anglais ou le japonais d'un texte sur l'éco

Post by ANTHOS »

Ci-dessous une traduction. Article très intéressant. Pas de problèmes particulers – ils faut juste vérifier texte en rouge.

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Some thoughts about Japanese school

The French and Japanese education systems have many points in common which distinguish them from all other systems, in particular the pressure placed on pupils to excel and the related lack of self-confidence in these same pupils.

In France, it is generally considered that the earlier children start, the greater their head start. Many parents presume that it's better if their children learn to read from the age of 5.

The Japanese are less impatient. To enter elementary school, children must have reached 6 years of age on 1st April. Elementary school continues till the age of 12 (during the last two years, lessons are given by subject teachers who move about from class to class, while the class teacher stays with his/her pupils to help them). Extra classes given after school are where pressure is felt more acutely.

In both cases, the result is feelings of self-depreciation and pessimism in children who are very conscious that they have failed to fulfil their parents' desires. However Japanese children fare better than French children.

PISA evaluations show that results of Japanese children are clearly superior to those of French children. Generally, people in France attribute this to a relentless work rate that drives some children to suicide - perhaps they are confusing Japan with the reality in South Korea. For me, the success of Japanese pupils can be explained by other reasons, which are more credible because they are consistent with observations I made in Finland.

First, it seems that Japan is not (yet?) a victim of the safety obsession and of the paralysing surveillance that characterize French schools.

LEGEND
This playground in a school near to Osaka contains footballs, climbing frames, bicycles… and no adults to monitor the children. If any children hurt themselves, they went to the sick room by themselves, and en route proudly showed me their wounds. This is a far cry from our 2008 School Programme that stipulates on page 67 of the Practical Guide for Parents "[children] perform daily activities without any risk of hurting themselves" !

Also, it is not considered exploitative that the children contribute to the maintenance of their environment. Every week, half a day is set aside for cleaning the school and tending to the plantations and flower beds.

LEGEND
Every day, at noon, some pupils assist in serving foods to other pupils who return to the class and distribute meals to their classmates.

LEGEND
As can be seen, Japanese children go far beyond what is stipulated in the French 2008 programmes, which limits children to the distribution and storage of class material.

LEGEND
Japanese children demonstrate astounding manual dexterity. These boys, aged 3 to 6 years, are making supply bags during an after-school class.

LEGEND
Minako is advising a 6-year-old boy who is using a sewing machine, while younger children sew using needles. All she does is talk- the boy does everything.

In the final years of primary school, specialist subject teachers move between classes to give lessons. The class teacher remains among his/her pupils, observing how they work and intervening when necessary. In this way, the transition to secondary school is less traumatic than it is in France.

Although the classes seem to be overcrowded — from 30 to 36 pupils per class, according to what I saw —, the simultaneous presence of several teachers at important times makes it possible to conduct complicated activities, such as this guitar-making workshop led jointly by the crafts teacher and the music teacher.

The fact that the guitars are different and at different stages of manufacture demonstrates the level of autonomy accorded to the pupils.

This autonomy, and the inherent risks in its implementation, ensure the "Minimum Recognition of Self" espoused by Jacques Lévine. Again, it is a far cry from the situation in France where an inspector can reprimand a teacher by remarking "I don't want to see children anymore; I want to see pupils".

Social recognition is another aspect of the importance accorded to the children's' work. Thus, the collections of Inuyama museum include objects created by children of the local college on the theme of movement. What struck me was the extreme diversity of the objects made by the children, and in the materials used and mechanisms employed (see photo below).

I am not saying that the Japanese school system has no problems. I am only trying to detect which practices can explain the better results of Japanese children in international evaluations. I doubt that mechanical and repetitive exercises, that I too have experienced, are highly effective. More plausible explanations seem to me to be the acceptance of risk-taking, the autonomy accorded to children, their involvement, and recognition of their work.

Testing of one of the mechanisms presented at the local museum of Inuyama.
Remi Casteres
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Re: Trad. vers l'anglais ou le japonais d'un texte sur l'éco

Post by Remi Casteres »

Merci infiniment Anthos !

Je suis arrivé au Japon aujourd'hui et votre traduction me sera précieuse pour essayer d'ouvrir d'autres portes, en sus de sa publication dans la partie en langue anglaise de mon site.
Je m'occuperai dès demain de clarifier la partie en rouge, parce que maintenant je ne suis pas très frais ! (^_^)

Encore merci !
Remi Casteres
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Re: Trad. vers l'anglais ou le japonais d'un texte sur l'éco

Post by Remi Casteres »

Anthos,
Votre traduction est disponible sur mon site consacré à l'éducation : http://ecoles.alternative-democratique. ... t-Japanese
mais surtout, elle m'a permis de visiter une école primaire à Innomiya et c'était très intéressant. J'espère pouvoir effectuer d'autres observations les prochains jours.
Je vous en sais gré.
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