Puisque ce topic est consacré aux bêtises des pros, on doit admettre que la minable performance des Républicains face à l'échéance de la dette étasunienne en est une king size. Et ça devient de plus en plus évident, du moins
selon le Washington Post.
Pour les ceuses qui ne lisent pas l'englishe, voici une traduction résumée de l'article du W.P. (Une lettre et un tiret suivis de quelques lettres entre parenthèses indique que la personne qui vient d'être nommée est membre du parlement, la lettre indique son parti (R=Républicain et D=Démocrate) et les lettres indiquent l'état qu'il représente. Par exemple "John A. Boehner (R-OH)" indique qu'il est républicain et député de l'Ohio.)
The washington Post wrote:Le speaker Boenher, qui préfère la délicatesse, devient un dur de dur dans les pourparlers sur la dette.
Avec son pouvoir -et son parti- en danger immédiat d'une humiliante débâcle, John A. Boenher est obligé de devenir le politicien qu'il a promis qu'il ne serait pas.
Boenher, un Ohioen(sic!) génial, célèbre pour avoir pleuré en public, s'était engagé à ne jamais être un dur de dur comme certains parlementaires de la Maison Blanche. Lorsqu'il accepta le maillet cérémonial en janvier passé, Boenher (R-OH) a promis de collaborer aux "désirs de la Maison Blanche".
Cependant, mercredi, cette stratégie l'avait déjà placé en mauvaise posture. Son parti était révolté. Plusieurs législateurs républicains critiquaient publiquement son plan pour relever le plafond de la dette nationale et la motion était sérieusement compromise. Si elle échouait, ce serait le signe que le parti était divisé, le parlementaire trop faible et le gouvernement irrémédiablement brisé au plus mauvais moment.
C'est ainsi que Boenher a changé sa politique d'épaule et s'est métamorphosé en un apprenti dur-de-dur. "Alignez-vous le cul!" a t-il proféré aux républicains lors d'un meeting clos.
"La plupart des représentants présents ont pouffé de rire" rapporte Kevin Bradey (R-Tex) "mais ils ont aussi compris."
L'article continue mentionnant que Boenher a dû prendre les députés un à un (surtout les nouveaux) et les intimer de faire front commun sinon "Vous donnez la victoire aux Démocrates". Ce fut une autre boulette, et une majeure! Car il y avait des journalistes et ils se sont empressés d'indiquer que cet ordre indique clairement que le motivation des Républicains est partisane, et non dans l'intérêt du pays. Ce qu'on savait déjà avec les bêtises (nombreuses) déjà publiées à partir des discours de Sarah Palin et son Tea-Party d'extrême droite, trop extrémiste aux dires mêmes de nombreux républicains, avant qu'on la prie de se taire et qu'on la retire de l'avant-scène au moins pendant cette période cruciale.
Le W.P. souligne que cette ambiance remet en évidence que la Maison Blanche, que nombreux se plaisent à imaginer comme un laboratoire de la démocratie, est en réalité la Maison de la Contradiction où les décisions se gagnent par des faveurs, de la persuasion et de l'intimidation.
Quand même, tous (Républicains, Démocrates et Indépendants) savent tellement bien que ce sont les Républicains qui ont mis les É-U dans la m*** qu'il suffit maintenant de mentionner "The last decade" pour dire dans la même expression "Catastrophe" et "The Republican Bush Administration". Et, si vous l'avez écouté, vous avez peut-être remarqué que, dans son discours pourtant très poli et modéré, Obama a employé cette expression à au moins 5 reprises lors de son dernier discours à la nation.
Brèfle, coincés entre la division de leur parti ou l'aveu public d'intérêt uniquement politico-partisan, les Républicains risquent de constater très bientôt la sagesse de cette parole de Guy Béchard :
Les conneries c'est comme les impôts : on finit toujours par les payer
Parole qui tombe très à propos parlant d'explosion de la dette nationale!