En cherchant la traduction de "αρι" dans un dictionnaire en ligne je n'ai eu que la définition suivante : "particule inséparable marquant une idée de force de supériorité , cf αριστος "
Est-ce une particule pouvant s'accoler indifféremment à un nom, un adjectif, un verbe ?
Peut-on la traduire entre autre par notre "très" ?
Grec ancien : "αρι" un ami qui vous veut du bien ?
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Re: Grec ancien : "αρι" un ami qui vous veut du bien ?
Ça ne me disait pas grand chose (à part ἄριστος) mais effectivement il est dans la liste des préfixes du Smyth en ligne (le classique de la grammaire grecque en anglais), section Formation of words > Compound words > First part an inseparable prefix:
PS. ah tiens j'ai trouvé ta source, je ne savais pas que le Bailly était scanné sur Wikisource comme le BDB, ça peut servir
-- Olivier6. ἀρι-, ἐρι- (poetic) with intensive force (cp. ἄρι-στος best)
ἀρι-πρεπής very distinguished (πρέπω)
ἐρί-τιμος precious
PS. ah tiens j'ai trouvé ta source, je ne savais pas que le Bailly était scanné sur Wikisource comme le BDB, ça peut servir
Se nem kicsi, se nem nagy: Ni trop petit(e), ni trop grand(e):
Éppen hozzám való vagy! Tu es juste fait(e) pour moi!
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Re: Grec ancien : "αρι" un ami qui vous veut du bien ?
Mmh, il s'agit du "petit Bailly", la version abrégée à l'usage des classes.PS. ah tiens j'ai trouvé ta source, je ne savais pas que le Bailly était scanné sur Wikisource comme le BDB, ça peut servir
Pour le grand, il faudra encore attendre : il a été (largement) refondu en 1950 par Louis Séchan (le grand-père du chanteur Renaud, pour la petite histoire), lequel est mort en 1968. Donc, sous droits jusqu'en 2038.
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Ἀρι- (dont ἐρι- est peut-être le degré plein, mais Chantraine conteste sans expliquer pourquoi) est un suffixe qui n'est vivant que chez Homère ; les emplois ultérieurs, en poésie, sont des imitation. Il semblerait que le sens initial soit celui "d'éclat", de "brillant" : les eux notions (éclat / intensité) sont souvent métaphoriquement confondues dans les langues (cf. "c'est pas brillant"). Etymo pas claire.
Mais je le répète : ce sens suffixe est totalement mort en koinè, il ne vous sera d'aucune aide dans un texte biblique. Et je doute très fortement que les rédacteurs/traducteurs/transmetteurs des Evangiles aient eu la culture hellénique nécessaire pour connaître la langue homérique ; cela étant, une fois de plus, je ne sais pas du tout ce que les spécialistes reconstituent de la culture et de la formation de ces transmetteurs. Mais je vous conseille de lire Bernard Pouderon, "Les premiers chrétiens et la culture grecque", dans Histoire du christianisme, I, Le
nouveau peuple, des origines à 250, dir. L. Pietri, Paris, Desclée, 2000, pp. 817-880,
et 937-938.
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)
Re: Grec ancien : "αρι" un ami qui vous veut du bien ?
Merci Olivier.
Sisyphe, merci, je vais retenir votre observation finale à propos de cette particule pas si élémentaire que ça, cela me fera gagner du temps.
Sisyphe, merci, je vais retenir votre observation finale à propos de cette particule pas si élémentaire que ça, cela me fera gagner du temps.