1-Les enfants dirent qu'ils avaient vu du feu dans la plaine (= dirent avoir vu).
1a-Ἐν τῷ πεδίῳ οἱ παῖδες εἶπον πῦρ ἰδεῖν.
L'ordre des mots manque de naturel : il est grammaticalement libre, mais stylistiquement significatif, mettre ainsi le CC de lieu en première place le rend emphatique ("c'est dans la plaine qu'ils avaient vu du feu..." et pas ailleurs).
En gros : en "micro-syntaxe" (ordre des mots relativement les uns aux autres), il y a des règles à connaître (enclise et antéposition), mais en "macro-syntaxe" (ordre des compléments dans une phrase), vous pouvez à 85% suivre l'ordre français.
Sinon c'est juste. Encore que je me demande si l'on ne pourrait pas aller jusqu'à mettre un participe parfait dans l'infinitive pour bien marquer l'antériorité, mais logiquement, l'aoriste devrait suffire.

L'absence de concordance des temps en grec ancien est assez emm..., même si elle supprime pas mal de fautes.
[/quote]
L'enfant conduisit à la source l'étranger qui voulait boire (= l'étranger voulant boire).
2b-Ὁ παῖς ἤγαγον τὸν ξένον βουλόμενον πιεῖν.[/quote]
Une fois de plus : personne verbale ! Ici vous avez mis le Sg1.
Vous avez oublié la source !
Et une fois de plus : l'enclise. Le grec ancien est drogué aux enclises ! C'est particulièrement vrai pour le participe :
- Un participe à valeur de relative (et traduit comme tel en français) doit obligatoirement être "sous l'article" comme on dit, cad soit entre l'article et le nom (le voulant boire étranger), soit après un article répété (l'étranger le voulant boire).La deuxième solution me paraît moins naturelle qu'elle ne l'est pour les génitifs.
- Si le participe "sous article" a lui-même un complément, on peut le mettre soit DANS l'enclise ("le voulant boire étranger"), soit (bizarremment) après le nom ("le voulant étranger boire").
-le médecin ordonna au vieillard de ne pas manger beaucoup de fruits et de ne pas boire beaucoup de vin.
3c-Τὸν γέροντα ὁ ἰατρὸς ἐκέλευσεν οὐ πολλοὺς καρποὺς φαγεῖν καὶ οὐδὲ πολὺν οἶνον πιεῖν.
Une fois de plus, je trouve que vous compliquez l'ordre des mots, mais c'est déjà moins faux.
Problème de négation. Il faut mettre μἠ ; on peut l'expliquer de deux façons, qui se rejoignent :
- Le point de vue sémantique : οὐ sert à nier une réalité, μἠ sert une possibilité, une volonté, un ordre. κέλεύω rentre dans cette catégorie.
- Le point de vue syntaxique : les infinitifs sont toujours niés par μἠ, sauf après les verbes signifiant "dire" ou "croire".
Et oui, en l'occurence, je mettrais plutôt un génitif après phagein et piein ; dans ce genre de situation, l'accusatif a une valeur unitaire/identifiante, et le génitif une valeur massive/partitive : "πολὺν οἶνον πιεῖν" ce serait plutôt "boire un vin abondant". On est dans un banquet, le vin coule à flot, on boit πολὺν οἶνον (il y a un groupe d'échansons bien gaulés qui vous sert et vous sert encore du vin dans le même verre, mais c'est toujours la même "source" qui coule). Là il s'agit de boire du vin en général (le matin, le soir, chez soi ou ailleurs, c'est le vin en tant que produit qui vous est interdit).
Enfin, καὶ οὔδε me semble au moins un pléonasme, sinon un solécisme.
4-Les hôtes mangèrent du poisson et burent un vin excellent.
4d-Οἱ ξένοι ἔφαγον ἰχθῦς καὶ ἄριστον οἶνον ἔπιον.
Pour le coup, je mettrais le premier au génitif singulier (ils ont mangé du poisson en général), et le second à l'accusatif (c'est un vin précis).
Le reste m'a l'air juste.

Car je rappellerai à Olivier :
n°4: poisson à l'acc.

Qu'ἰχθῦς est bien l'accusatif pluriel d'ἰχθῦς, qui fait partie de cette bande d'irréguliers casse-bonbons de la 3e déclinaison (avec μῦς le rat, ἄρχυς le fil, δάκρυ la larme, sans parler de βοῦς le taureau, ναὐς le navire, γραὐς la vielle femme et οἶς le mouton... C'était un des sujets préférés du jury pour les "questions-mitraillettes" de l'agrégation à la fin de chaque épreuve... Le temps que j'ai pu passer à les réciter, c'était le bon temps...

)
5-Les enfants voulaient conduire à la source les étrangers qui voulaient boire (= les étrangers les boire voulant).
5e-Οἱ παῖδες ἐβούλοντο εἰς τὴν πηγὴν τοὺς ξένους τοὺς πιεῖν βουλόμενους ἠγαγεῖν
Ah bin là c'est juste : le grec a eu sa dose d'enclise...
6-Ils trouvèrent des armes et les prirent.
6f-Τὰ ὅμπλα εὑρόντες ἔβαλον.
Des armes, et non les armes.
M'a l'air juste sinon.
on dit qu'Empédocle mourut (= on dit Empédocle être mort) en tombant (= étant tombé) dans (= vers) le cratère de l'Etna.
7g-Τὸν Ἐμπεδοκλέα φασί ἀποθανεῖν εἰς τὸν τῆς Αἴτνης κρατῆρα πεσεῖν.

Alors un graaaand bravo pour l'accusatif d'Empédocle (un autre casse-bonbon) et l'accentuation des enclitiques (j'en ai encore des terreurs nocturnes...), mais... Vous vous êtes emm*rdé pour rien !
D'abord, φημι est un peu comme notre "gésir" : il n'est usuel qu'à quelques formes, me semble-t-il plus couramment la première du singulier que les autres, et d'une façon générale, s'il est enclitique, c'est qu'il n'apparaît que dans des contextes où il n'est qu'une incise ("dit-il" pour indiquer les tours de parole dans un dialogue rapporté). λέγω est quand même beaucoup plus sympathique

.
Ensuite, vous n'avez pas compris quelle était la tournure attendue. On vous demandait de faire usage du passif : c'est la formule latine "Homerus dicitur caecus fuisse" : "Homère est dit avoir été aveugle". Je ne retrouve plus l'exemple grec officiel, mais c'est la même chose : vous devez mettre :
- Le nom du type concerné au nominatif (Empédocle est dit... c'est le sujet)
- Le verbe "dire" au passif (ce qui exclut phêmi qui n'en a pas, sauf peut-être en dialecte locrien)
Et enfin, vous avez mis un infinitif (πεσεῖν) au lieu du participe attendu.
8-Les Grecs virent les ennemis et coururent vers eux.
8h-Ὁ Ἕλληνες τοὺς πολεμίους ἰδόντες εἰς αὐτοὺς ἔδραμον.
L'artice n'est pas le bon !
le reste m'a l'air correct.

Pfiou... La syntaxe grec, ça tient du marathon... Je me sens Philippidès tout à coup.
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)