Mais personne ne dit le contraire, cher Elie, en tout cas dans les réponses qui ont été apportées, et surtout pas dans la réponse de Phil07 qui est un modèle de précision et d'objectivité scientifique ;

dommage qu'elle vienne si tard.
@Phil07 : inscrivez-vous sur le forum, rejoignez la fraction des linguistes

!
La question de l'impossible distinguo terminologique langue/dialecte/parler/patois etc. a été depuis abordé tant et plus ce forum ; tout autant que la question de la différence entre réalité linguistique diachronique (évolution continue d'un parler unitaire A0 vers le dialecte Ax au sein d'un partition linguistique), situation d'intercompréhension en synchronie et enfin perception subjective, extra-linguistique, des locuteurs en synchronie ("le mosellan c'est pas de l'allemand parce que l'allemand est une langue de nazis", je caricature), dont on ne peut pas totalement faire abstraction non plus (c'est de la sociolinguistique, mais je sens qu'Elie va fulminer contre la sociolinguisitque

). Phil a également mentionné les traditions linguistiques nationales, qui font qu'on classe outre-Rhin dans "deutsch" (mais non dans "germanisch") tout ce qui d'une façon ou d'une autre sa place dans le groupe westique au sein d'un territoire supposé "deutsch" autrefois (et plus poliment "deutschsprächig" aujourd'hui), qu'on soit dans les domaines haut ou bas allemand, dans les dialecte au sens fort (avec rupture de l'intercompréhenion par rapport au Hochdeutsch officiel) ou dans les simples variations locales, etc. etc.
La perspective est nettement moins claire quand on passe en anglais : je peux témoigner que la distinction entre "german" et "germanic" est loin d'être toujours suivie, c'est à peu près aussi mashmallowtesque que la différence entre "racine" et "radical" en français (les anglo-saxons sont encore pire avec "root" et "stem" !).
Je note aussi l'ambiguïté courante, même dans les bonnes publications, de "haut-allemand" en français - selon une schizophrénie que j'adopte moi-même et qui consiste à dire Hochdeutsch quand il s'agit du "haut-allemand standard normé" - "'l'allemand scolaire" - et haut-allemand quand il s'agit du "continuum dialectal attesté au sud de la ligne de Benrath et opposé au bas-allemand" voire,
quand j'en ai envie, "la partie intermédiaire dudit continuum qui s'oppose aussi bien à l'allemand moyen qu'à l'allemand supérieur". Ce qui, d'un strict point de vue objectif et scientifique, n'a absolument aucun sens : frappez-moi !
Aucune perspective absolue, aucune pureté épistémologico-terminologique n'est de toute façon possible. L'excellent volume "Deutsche Sprache" de la série "dtv-Atlas", par exemple, que je conseille et où l'on retrouvera tout ce qu'à dit Phil mais en moins bien expliqué

tantôt exclut le domaine néerlandais et tantôt l'inclut, au hasard de ses cartes, dans le "deutsches Sprachgebiet" qu'il dessine, en dessinant le cas échant une frontière d'une rectitude remarquable où tout à coup on ne serait plus deutsch. Alors que tout le monde conviendra,
et l'Atlas en premier, que la rupture entre néerlandais standard et variétés frontalières de platt n'a rien d'absolue, même en prenant "frontière" au sens large (un limes de plusieurs dizaines de km par exemple) ; rien de comparable avec la frontière danoise, par exemple.
La pureté terminologique doit la être le but du bon linguistique, comme la vie sans péché celle du bon chrétien. Sauf que tout le monde n'est pas Bernadette Soubirous. Frappons-nous.
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)