PARIS (AP) - Faute de parler la langue de l'autre, Gerhard Schröder et Jacques Chirac sont toujours entourés d'interprètes. A l'occasion des festivités du 40e anniversaire du Traité franco-allemand de l'Elysée le 22 janvier à Versailles, les deux hommes d'Etat communiqueront... en anglais.
Les difficultés linguistiques du chancelier allemand et du président français illustrent parfaitement la tendance actuelle: l'enseignement de l'allemand a connu un recul dramatique dans les écoles françaises, et en Allemagne l'intérêt pour la langue du principal partenaire européen diminue également.
Or, lors de la signature du Traité de l'Elysée en 1963, Konrad Adenauer et Charles de Gaulle avaient expressément souligné l'extrême importance des langues dans la coopération franco-allemande et s'étaient fixé le but d'augmenter le nombre d'élèves dans ces deux matières.
Mais en France, "la langue de Goethe" perd du terrain au profit de l'anglais, toujours plus dominant, et de l'espagnol, qui ne cesse de progresser. Ainsi en 1965, 12,7% des élèves français apprenaient l'allemand en première langue. En 2001, ils n'étaient plus que 8,5%.
La suite ici : http://fr.news.yahoo.com/030119/5/2yfa3.html
