Moi je dis "lè"
Pass'moi le lè stp...
Même pas vrè...
C'est (cè) très bien...
Comment prononcez-vous le mot lait ?
Moderators: kokoyaya, Beaumont, Sisyphe
C'est peut-être vrai. Mais il faut dire que le è québécois, ça a l'air de se prononcer en sortant démesurément la langue... Dans le sud de la France, la température ne permet pas ces choses-là. Question d'évaporation.Moi wrote:Je dis lè. J'habite au Québec et les Québécois sont persuadés que les Français osnt incapable de faire la différence entre é et è.
Même pas vrai ! Vré ou vrè ?

- Sisyphe
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D'un autre côté, Franck, au Québec il fait froid : à trop ouvrir la bouche on risque la grippe...Franck wrote:C'est peut-être vrai. Mais il faut dire que le è québécois, ça a l'air de se prononcer en sortant démesurément la langue... Dans le sud de la France, la température ne permet pas ces choses-là. Question d'évaporation.Moi wrote: Je dis lè. J'habite au Québec et les Québécois sont persuadés que les Français osnt incapable de faire la différence entre é et è.
Même pas vrai ! Vré ou vrè ?

Blague à part : ça ne m'étonne pas que la différence é/è se maintienne autant au Québec et sur les "marges" (Franche-Comté, Belgique)... C'est encore une conséquence du "phénomène des marges" ou "principes des ondes" selon lequel une innovation linguistique se propage d'un centre vers les marges en diminuant, comme une onde sur un lac. Et que les plus grands archaïsmes se trouvent toujours au bord. Voyez le roumain par rapport aux autres langues romanes (déclinaison par ex.)
Pour la confusion mangerai/mangerais : je ne dis pas que ça l'excuse, mais ça peut la faciliter. Seulement jusque là, elle m'avait paru assez absurde.
Pour un/in : je vais faire un post à part.
- Sisyphe
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Alors ça aussi, pas question de confondre par chez nous : "je fais bouillir des [pat]" = je fais un bouillon de poule, =/= "je fais bouillir des [pât]" = je prépare des sphaghetti.
C'est même la "marque de fabrique" (on linguistique on parle de "shibboleth") la plus nette du comtois, ce "â" fermé long.
Je me souviens d'un invraisemblable quipropoquo en cours de philo de khâgne : le prof nous proposait l'exemple d'un cheval dans une étable et d'un cheval en painture ; en nous demandant lequel était le plus vivant (exemple d'Aristote).
Mais il nasalisait très peu (il était limousin je crois) et ne restait que le a long non nasal. Du coup, nous avions TOUS (34 personnes) compris "cheval en pâture".
Donc, nous tous, sans trop comprendre où il voulait en venir, nous répondîmes que le cheval en pâture était sans doute plus vivant puisqu'il pouvait bouger contrairement au cheval dans son écurie. Et lui reprenait son exemple et nous ne comprenions toujours pas.
Et lui de s'étonner, presque de s'énerver, nous demandant violemment si s'était un coup monté et si nous étions en train de nous f.... de sa gueule et comment on pouvait prétendre qu'un cheval en peinture était vivant, etc.
Ca a duré dix minutes.
C'est même la "marque de fabrique" (on linguistique on parle de "shibboleth") la plus nette du comtois, ce "â" fermé long.
Je me souviens d'un invraisemblable quipropoquo en cours de philo de khâgne : le prof nous proposait l'exemple d'un cheval dans une étable et d'un cheval en painture ; en nous demandant lequel était le plus vivant (exemple d'Aristote).
Mais il nasalisait très peu (il était limousin je crois) et ne restait que le a long non nasal. Du coup, nous avions TOUS (34 personnes) compris "cheval en pâture".
Donc, nous tous, sans trop comprendre où il voulait en venir, nous répondîmes que le cheval en pâture était sans doute plus vivant puisqu'il pouvait bouger contrairement au cheval dans son écurie. Et lui reprenait son exemple et nous ne comprenions toujours pas.
Et lui de s'étonner, presque de s'énerver, nous demandant violemment si s'était un coup monté et si nous étions en train de nous f.... de sa gueule et comment on pouvait prétendre qu'un cheval en peinture était vivant, etc.
Ca a duré dix minutes.
Ben moi je la prononce de la même façon que toi, c'est peut-être du au fait que je suis également rennais.Placemuse wrote:Bon bah moi je fais fair eencore différent :
lè valè zélé pèyè san délè lè lè qu'ils allè écoulé dan lè palè anglè pa lè de calè é de falèz.
En fait, je ne prononce -é- que s'il y a un accent ou dans la terminaison -er et bien sûr dans le petit mot "et". Sinon, c'est quasiment tout le temps -è- .
L'argent ne fait pas le bonheur de ceux qui n'en ont pas.
- Sisyphe
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J'étais en train de relire le bâteau ivre de Rimbaud, quand à l'avant-dernière strophe j'ai repensé à ce post déjà vieillissant...
Si je désire une eau d'Europe, c'est la flache
Noire et froide où vers le crépuscule embaumé
Un enfant accroupi plein de tristesse, lâche
Un bâteau frêle comme un papillon de mai
"mai" rime avec "embaumé". Donc pour l'ami Arthur, mai = mé ; j'ai dis moi-même que je faisais bien la différence entre "je mangeai" et "je mangeais", mais là curieusement, je dis "mè".
Ou alors, c'est une prononciation ardennoise (de même que flache = flaque).
Si je désire une eau d'Europe, c'est la flache
Noire et froide où vers le crépuscule embaumé
Un enfant accroupi plein de tristesse, lâche
Un bâteau frêle comme un papillon de mai
"mai" rime avec "embaumé". Donc pour l'ami Arthur, mai = mé ; j'ai dis moi-même que je faisais bien la différence entre "je mangeai" et "je mangeais", mais là curieusement, je dis "mè".
Ou alors, c'est une prononciation ardennoise (de même que flache = flaque).
Moi je fais pas la différence entre mangeai et mangeais, tous deux prononcés manjè... idem mangerai/mangerais > tous deux "manjrè"
Par contre, l'article "les" je le prononce "lé". (mais je prononce lait comme lè, de même que tous les -et, -ai, etc)
Je fais aussi une différence très nette entre patte et pâte: le premier est prononcé à l'avant de la bouche, et est bref, le deuxième est prononcé dans la gorge, et est long.
Par contre, l'article "les" je le prononce "lé". (mais je prononce lait comme lè, de même que tous les -et, -ai, etc)
Je fais aussi une différence très nette entre patte et pâte: le premier est prononcé à l'avant de la bouche, et est bref, le deuxième est prononcé dans la gorge, et est long.
Teangaí eile a dh’fhoghlaim, saol úr a thoiseacht.
Apprendre une autre langue, c'est comme le commencement d'une autre vie.
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