7 janvier - Saint-Brieuc

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Maïwenn
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Re: 7 janvier - Saint-Brieuc

Post by Maïwenn »

Il y a 3 ans on parlait déjà de la lente mort de Saint Brieuc, et je m’étais fait la réflexion que le centre ne semblait pas aller si mal finalement.

La marmotte part se coucher (oui, même pendant les vacances), je regarderai le reportage demain. :hello:
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Maïwenn
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Re: 7 janvier - Saint-Brieuc

Post by Maïwenn »

Le reportage est pas mal et avec l'accent québécois, ça donne une touche plutôt sympa ! Saint-Brieuc renvoie une image négative, je ne sais pas bien pourquoi. Trop petite par rapport aux autres préfectures ? Trop grande pour être un village de caractère ? Surplombée par la voie express ? La preuve c'est qu'il aura fallu attendre cette rencontre avec Sisyphe pour que j'y aille. Après, pour ce qui est de la désaffection du centre, rien de bien différent des autres villes moyennes. Tant que la voiture sera reine, difficile de lutter !
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Sisyphe
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Re: 7 janvier - Saint-Brieuc

Post by Sisyphe »

Maïwenn wrote: 17 Feb 2025 12:24 Le reportage est pas mal et avec l'accent québécois, ça donne une touche plutôt sympa !
:jap: Je retrouve là la grande spécialiste bi-continentale de sociolinguistique des accents... Elle nous avait manqué.

Pour compenser, ils ont quand même réussi à nous trouver un urbaniste avec un prénom et un nom "hyper-bretons" ; pour être parfait, il faudrait juste un second prénom avec un tilde, genre Iwan-Fañch. :shy:

Saint-Brieuc renvoie une image négative, je ne sais pas bien pourquoi. Trop petite par rapport aux autres préfectures ? Trop grande pour être un village de caractère ? Surplombée par la voie express ?
Trop petite et trop grande à la fois, sans doute : c"est un peu l'impression que j'avais eue en la traitant de sous-préfecture, alors que c'est une préfecture. D'où le paradoxe que je soulignais aussi, de la "grande gare centrale", mais qui est (était) celle d'un chemin de fer vicinal à écartement métrique.

Le paradoxe d'une ville sur la côte mais pas sur la mer (puisque nous avions renoncé à la voir faute de temps) y participe aussi sans doute : la "vraie" ville" moderne s'étale dans cet entre-deux.

Il y a aussi le poids de l'histoire, que souligne rapidement le reportage : une population plutôt prolétaire - ce qui n'est pas sans lien avec l'expo que nous avions visitée sur la grève des ouvriers du Joint français en 1968.

Bref, une ville pas vraiment centrale dans l'identité bretonne... N'avions-nous pas dû creuser du sable (au sein du musée !) pour la retrouver ?
La preuve c'est qu'il aura fallu attendre cette rencontre avec Sisyphe pour que j'y aille. Après, pour ce qui est de la désaffection du centre, rien debien différent des autres villes moyennes. Tant que la voiture sera reine, difficile de lutter !
Ce que je trouve intéressant, c'est que le reportage essaie de creuser un peu au-delà de cette première explication, évidemment majeure. Quand le maire dit, en gros "les administrations aussi ont quitté le centre-ville", j'ai pensé à cette monstruosité (genre centre des impôts des années 80, avec parking monstrueux) à proximité de la gare (donc, à l'écart du centre-ville) qui m'avait frappé quand on l'avait rejoint.

Je ne le connais pas et n'ai aucune raison d'avoir la moindre opinion sur lui, mais je trouve très honnête le maire quand il dit, en gros "de très mauvais chois ont été fait dans les années 70/80 ; mais j'aurais exactement fait les mêmes si j'avais été maire à l'époque". :roll:

:c-com-ca: Ce qui est bizarre, au fond, c'est que je n'aurais pas rangé Saint-Brieuc ni dans la "France moche" ni dans les centre-villes particulièrement sinistrés au regard de nos six heures là-bas. Mais nous, nous l'avons regardé en "demi-touristes", amusés par les vitrines originales ou agacées par celles qui respectaient mal les mutations consonantiques dans leurs titres pseudo-bretons :) - mais le maire pose la bonne question : est-ce qu'on peut vivre au centre-ville en ayant la certitude de trouver des pots de yaourts en sortant du boulot, ou des pots de peinture pour refaire un mur durant le week-end ?

:roll: Et je sais de quoi je parle.
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)
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