Besoin de votre aide pour identifier une langue
Moderators: kokoyaya, Beaumont, Sisyphe
Besoin de votre aide pour identifier une langue
Salut à tous !
Tout à l'heure dans le bus, j'ai entendu parler des filles dans une langue que je ne connaissais pas. enfin, que je croyais ne pas connaître. Quand elles parlaient entre elles, je ne comprenais quasiment rien, même s'il y avait des sonorités ou des mots qui rappelaientl'allemand. Mais l'une d'elle parlait au téléphone et sont discours était clairement composé d'une partie de mots et de structures allemandes. Genre "ich bin im Bus" "ich fahre nach Hause" "zu Hause" "er ruft mich an". Mais entrecoupé avec pleins de mots inconnus de moi. Mais je me souviens d'un qui m'a marqué : "stanitsa" parce que sans le connaître, j'ai compris ce qu'il voulait dire : "arrêt (de bus)". Elle disait qu'il lui restait "eins zwei drei vier fünf stanitsa" avant de descendre. Et de plus, ce mot me semblait avoir une consonnance slave. Après vérification dans mon dico de russe, ça ne veut rien dire en russe sauf "village de Cosaques", mais je trouve ça quand même proche de "stantsia" qui veut dire "station, gare". Peut-être cela vient-il d'une autre langue slave ? Bref, je me suis demandé si ces filles parlaient n'importe quoi (leur langue mélangée à de l'allemand ou bien un allemand fragmentaire) ou bien s'il ne pouvait pas s'agir de yiddish, ou peut-être d'une autre langue encore...
Quelqu'un en a-t-il une idée ?
Bon, c'est pas vital, hein, c'est juste par curiosité, mais ça a attiré mon attention...
Merci si quelqu'un peut donner une réponse !
Tout à l'heure dans le bus, j'ai entendu parler des filles dans une langue que je ne connaissais pas. enfin, que je croyais ne pas connaître. Quand elles parlaient entre elles, je ne comprenais quasiment rien, même s'il y avait des sonorités ou des mots qui rappelaientl'allemand. Mais l'une d'elle parlait au téléphone et sont discours était clairement composé d'une partie de mots et de structures allemandes. Genre "ich bin im Bus" "ich fahre nach Hause" "zu Hause" "er ruft mich an". Mais entrecoupé avec pleins de mots inconnus de moi. Mais je me souviens d'un qui m'a marqué : "stanitsa" parce que sans le connaître, j'ai compris ce qu'il voulait dire : "arrêt (de bus)". Elle disait qu'il lui restait "eins zwei drei vier fünf stanitsa" avant de descendre. Et de plus, ce mot me semblait avoir une consonnance slave. Après vérification dans mon dico de russe, ça ne veut rien dire en russe sauf "village de Cosaques", mais je trouve ça quand même proche de "stantsia" qui veut dire "station, gare". Peut-être cela vient-il d'une autre langue slave ? Bref, je me suis demandé si ces filles parlaient n'importe quoi (leur langue mélangée à de l'allemand ou bien un allemand fragmentaire) ou bien s'il ne pouvait pas s'agir de yiddish, ou peut-être d'une autre langue encore...
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Sonka - Сонька
It's crazy how the time just seems to fly
But for a moment you and I, we caught it
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Sur ce site en norvégien: http://ugle.svf.uib.no/?strId=2757&kategori=524, ils utilisent ce mot une première fois suivi d'une définition (kosakkbosetting). Je ne connais pas le norvégien, mais j'imagine que kosakk implique cosaque et bosetting me fait penser au mot néerlandais (= une autre langue germanique) bezetting = occupation (bezit = biens, possession). 

π R
Si c´était du yiddish, t´aurais remarqué des prononciations bizarres: pas de Ich-Laut, que des Ach-Laut, ü remplacé par i... etc
A part ca, je peux pas t'aider. C'est peut-être un mélange spontané entre l'allemand et une autre langue: dans le bus j'entends souvent parler arabe ou kabyle mélangé naturellement de mots ou de bouts de phrase français, c pê la même chose...
Rónán
A part ca, je peux pas t'aider. C'est peut-être un mélange spontané entre l'allemand et une autre langue: dans le bus j'entends souvent parler arabe ou kabyle mélangé naturellement de mots ou de bouts de phrase français, c pê la même chose...
Rónán
Teangaí eile a dh’fhoghlaim, saol úr a thoiseacht.
Apprendre une autre langue, c'est comme le commencement d'une autre vie.
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Là, y'avait quand même des phrases entières incompréhensibles, donc je ne pense aps que ça soit de l'autrichien (à ma connaissance, y'a qqs mots qui changent en autrichien, mais pas au point de ne plus rien comprendre du tout). Et l'alsacien auss il me semble que ce serait plus proche que ça de l'allemand, mais bon, peut-être que je me trompe...
Bon ben merci pour vos efforts, en tout cas !
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Sonka - Сонька
It's crazy how the time just seems to fly
But for a moment you and I, we caught it
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- Sisyphe
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- Location: Au premier paquet de copies à gauche après le gros dico
Rien n'est impossible, évidemment, mais je pense que le yiddish peut être a priori exclu s'il s'agissait de jeunes filles ; à ma connaissance le yiddish est virtuellement mort en France (les yiddishophones en France étaient des juifs récemment arrivés d'Europe centrale dans les années 30, et ce sont malheureusement ceux-là qui ont été déportés en premier, l'émigration en Israël dans l'immédiate après-guerre a fait disparaître les autres, et enfin, autant que je sache, la transmission du yiddish même là où il est assez vivant (USA, Israël) est assez faible et restent cantonné aux anciennes générations - Hagège l'explique dans plusieurs de ses livres).
De plus, si elle disait bien "eins zwei drei vier fünf", c'est que les bouts d'allemand étaient bien du haut-allemand : les nombres, c'est ce qui s'abîme le plus vite dans les dialectes, en platt, en schyzertütsch ou en alsacien...
... J'aurais tendance à penser d'après le peu d'éléments que tes filles "switchaient" entre haut-allemand et une langue slave limitrophe. Puisque "stanitsa" est manifestement une adaptation de "station" comme l'est le russe que tu cites, visiblement (sur un verbe russe équivalent au "stare" latin), il reste à identifier ce mot.
Attendons le passage de Nephilim pour le tchèque et le slovaque.
(Je sais qu'il a existé des dialectes plus ou moins créolisants, le kachoube par exemple (?) du côté polonais, mais que des jeunes filles l'utilisent encore, surtout à Lyon....)
De plus, si elle disait bien "eins zwei drei vier fünf", c'est que les bouts d'allemand étaient bien du haut-allemand : les nombres, c'est ce qui s'abîme le plus vite dans les dialectes, en platt, en schyzertütsch ou en alsacien...
... J'aurais tendance à penser d'après le peu d'éléments que tes filles "switchaient" entre haut-allemand et une langue slave limitrophe. Puisque "stanitsa" est manifestement une adaptation de "station" comme l'est le russe que tu cites, visiblement (sur un verbe russe équivalent au "stare" latin), il reste à identifier ce mot.
Attendons le passage de Nephilim pour le tchèque et le slovaque.
(Je sais qu'il a existé des dialectes plus ou moins créolisants, le kachoube par exemple (?) du côté polonais, mais que des jeunes filles l'utilisent encore, surtout à Lyon....)
-
- Guest
Autre piste:
1) Dans la famille de ma mère on pratiquait un drôle de jargon, un mélange de Courtraisien (dialecte local du flamand/néerlandais) et le français. Vous avez bien lu, une langue germanique et une langue romane. Et je peux vous assurer que cela basculait d'une langue à l'autre aux moments les plus imprévisibles. Pas l'insertion d'un mot d'une langue dans un discours majoritairement écrit dans l'autre. Non. Des pans entiers de phrase sont mêlés à des endroits imprévisibles (à mes yeux du moins). Même dans de la correspondance où l'on est quand même moins porté par le feu de l'action, le 'joyeux désordre' était présent.
2) À Bruxelles aussi, j'ai été témoin d'un tel sabir. Une employée de magasin : (elle commence en flamand de Bruxelles: c'est le monsieur qui n'a pas pu emporter * ce matin) (et elle continue brusquement en français: parce que l'ascenseur était en panne).
3) J'ai des amis d'origine Marocaine, mais qui ont fait une partie de leurs études en français. Lorsqu'ils s'expriment en arabe on peut de temps en temps entendre un mot français qui s'y est glissé. Probablement parce que ce mot leur est plus facilement venu à l'esprit. En somme une version soft des 2 premiers exemples.

1) Dans la famille de ma mère on pratiquait un drôle de jargon, un mélange de Courtraisien (dialecte local du flamand/néerlandais) et le français. Vous avez bien lu, une langue germanique et une langue romane. Et je peux vous assurer que cela basculait d'une langue à l'autre aux moments les plus imprévisibles. Pas l'insertion d'un mot d'une langue dans un discours majoritairement écrit dans l'autre. Non. Des pans entiers de phrase sont mêlés à des endroits imprévisibles (à mes yeux du moins). Même dans de la correspondance où l'on est quand même moins porté par le feu de l'action, le 'joyeux désordre' était présent.
2) À Bruxelles aussi, j'ai été témoin d'un tel sabir. Une employée de magasin : (elle commence en flamand de Bruxelles: c'est le monsieur qui n'a pas pu emporter * ce matin) (et elle continue brusquement en français: parce que l'ascenseur était en panne).
3) J'ai des amis d'origine Marocaine, mais qui ont fait une partie de leurs études en français. Lorsqu'ils s'expriment en arabe on peut de temps en temps entendre un mot français qui s'y est glissé. Probablement parce que ce mot leur est plus facilement venu à l'esprit. En somme une version soft des 2 premiers exemples.

π R
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- Guest
- beelemache
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Je confirme ce que dis Pierre.
Toute ma famille à immigré, vers l'Australie, canada, Usa, Royaume Uni, allemagne, Afrique du Sud, France, Malaisie, Singapour.
Et je peux vous assurer que nos conversations se font dans un mélange de langues (créole+langue du pays d'accueille). C'est vrai que cela parait bizarre pour un étranger qui écoute malencontreusement nos conversations, mais pour nous cela semble assez naturel. Ou dans la phrase on utilise le créole? Ca dépend, ca varie beaucoup! Un vrai mélange quoi!
Comme Jana l'a dit les deux filles utilisaient peut etre l'allemand et le slovaque.
Toute ma famille à immigré, vers l'Australie, canada, Usa, Royaume Uni, allemagne, Afrique du Sud, France, Malaisie, Singapour.
Et je peux vous assurer que nos conversations se font dans un mélange de langues (créole+langue du pays d'accueille). C'est vrai que cela parait bizarre pour un étranger qui écoute malencontreusement nos conversations, mais pour nous cela semble assez naturel. Ou dans la phrase on utilise le créole? Ca dépend, ca varie beaucoup! Un vrai mélange quoi!
Comme Jana l'a dit les deux filles utilisaient peut etre l'allemand et le slovaque.
- Sisyphe
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- Joined: 08 Jan 2004 19:14
- Location: Au premier paquet de copies à gauche après le gros dico
Ce que vous décrivez tous ci-dessus est ce que les linguistiques nomment "changement inopiné de code", ou - quand ils sont un peu plus fainéants - "code-switching", ou "switchage" en français.
C'est justement ce que je proposais plus haut : un switchage entre l'allemand et le tchèque.
Moi j'ai bien connu ça dans ma banlieue natale et dans son collège, notamment les trilogue prof-parent maghrébin-traductrice : bla bla bla bulletin bla bla bla va être collé bla bla principal bla bla fait rien en classe, etc.
C'est justement ce que je proposais plus haut : un switchage entre l'allemand et le tchèque.
