domanlai wrote:Dada wrote:
je ne sais que penser des résistances locales au maintien d'une population oursine, peut être une culture anti-ours (nos ancêtre l'ont chassé, presque éliminé et c'est bien ainsi) ; la goutte d'eau qui fait déborder le vase pour une profession économiquement a la limite de la viabilité ?
J'adhere fortement a la derniere partie de la phrase. J'ai de la famille dans les Pyrenees, ils elevent des vaches et des moutons et restent attaches a ce style de vie. Alors quand le syndicat de vallee leur dit "on va amenager un lac a tel endroit, et des thermes a tel autre pour avoir les touristes en ete" et "on va agrandir la station de ski pour avoir encore plus de touristes!" et que en plus maintenant on veut leur "imposer" l'ours, ils ont l'impression qu'on leur tire dessus de tous les cotes pour les achever.
Je pense que la question est vraiment là : veut-on privilégier le pastoralisme dans les Pyrénées ou bien l'ours ? Ou bien éventuellement envisage-t-on de mener les deux de front ? Vu que les deux extrêmes se font la guerre, malheureusement la solution intermédiaire est souvent mise entre parenthèses..
La question de fond est là me semble t'il, faut'il laisser plus de place aux hommes et surtout à leur mode vie, et donc la nature régresser encore ou se rappeler que l'homme est un élément de la nature et que s'il n'arrête pas de se comporter comme une espèce invasive la destruction des écosystèmes se retournera contre lui ?
domanlai wrote:Je pense que la fin du pastoralisme dans les Pyrénées serait un événement très grave...
Pourquoi ? (d'autre part considérer que la disparition de l'ours est moins grave ou vice versa n'a pas grand sens...) grave écologiquement ou culturellement ou ....
domanlai wrote: Je Je pense que ce qui fait mal aux pyrénénens qui sont contre concerne des aspects comme ce qui suit :
- la fin du bouquetin des Prénees il y a 2 ans (sans aucun effort des autorités alors que des réintroductions d'Espagne étaient possibles). n'a ému personne - comme si la biodiversité = ours tout seul....
J'en parlais plus haut
domanlai wrote: En fait il existe une population d'ours dans les Cantabriques en Espagne. Je n'ai jamais très bien su le fond vérité quant à savoir pourquoi ceux-ci n'ont pas été privilégiés sur ceux de Slovénie. Il y a peu de pastoralisme (plus d'élevage fixe) dans cette région. D'autre part, les mesures de protection sont toute à l'initiative des autorités locales et non pas centrales.....
J'ai fais quelques recherches et j'ai trouvé des infos la dessus. Mais asturie ? La population d'ours là bas est estimé entre 80 et 120. Donc peut être trop peu pour en prélever (ou peut être les espagnol sont trop attaché à leur ours pour s'en séparer ?)(comptons 100 ours , 1/4 d'immature, donc 80 adulte soit 40 femelle, en prélever 6 c'est déjà beaucoup). La population locale est beaucoup plus concerné par la saugarde des ours. le reboisement est fait dans ce sens (merisier et chataignier qui fournissent nourriture aux ours). Et surtout le pastoralisme en Asturie c'est les bovins, qui ne sont pas des proies pour les ours (bon de temps à autre un veau disparait, mais c'est marginal).
Dada wrote: Discuter si oui ou non l'"ours des Pyrenees" a disparu revient presque a jouer sur les mots, mais ce qui est sur pour moi c'est qu'on ne peut plus le sauver quoi qu'il en soit. .....
J'aime la précison, si il n'y avait plus du tout d'ours ce serais effectivement une indroduction.
Dada wrote: Patmos, inclus-tu dans tes chiffres les femelles et oursons issus de la reintroduction d'ours slovenes depuis deja plusieurs annees? Il me semble que oui, car officiellement la derniere ourse 100% pyreneenne (Canelle) a ete tue en 2004. Et les oursons qui restent sont pour la plupart de facon certaine issus de croisements entre un(e) ours(e) pyreneenne et un(e) ours(e) slovene. La population actuelle d'ours dans les Pyrenees est , en etant genereux, d'une dizaine d'individus, dont certains ne sont deja plus de souche pyreneenne. Admettons que l'on veuille vraiment sauver les ours dans les Pyrenees, il faudrait reintroduire quelques dizaines d'ours slovenes. Il est donc evident qu'a l'arrivee la population d'ours des Pyrenees sera bel et bien constituee d'ours "genetiquement" slovenes. ..
Oui les chiffres comprennent tous les ours. La population est métis. La première introduction est assez réussit, j'ai trouvé
(sur le net, mais pas noté donc oublié) des chiffres plus précis il y a plusieurs jeunes adultes issuent les ourses slovènes, ils donc temps de réintroduire du sang nouveau pour éviter la consanguinité.
Dada wrote: Ma question est donc la suivante: est ce que tout cela revient a sauver l'ours dit "des Pyrenees"? OK c'est la meme espece (ours brun) mais pas la meme "race" et il y a des differences genetiques, meme si ca se voit pas a l'oeil nu...... Pour moi ca reviendrait a sauver les Saint-Bernard en les croisant avec des labradors. C'est la meme espece, mais je suis pas sur que le resultat ressemble a des Saint Bernard. .....
Les ours slovéne ont été choisis pour leur proximité génétique. D'autre part il ne faut remonter très loin (2 - 3 000 ans ?) pour avoir une zone d'implantation de l'ours continue des Balkans à l'Ibérie. La comparaison du labrador et du St Bernard, je la trouve exagéré (ne serais ce que comparer des races d'élevage et des races naturel). Et je n'ai vu nulle part que l'ours des Pyrénées constiturait une race de l'ours brun (par contre le grizzly est une race de l'ours brun si j'ai bonne mémoire)!
Pour une comparaison canine plus cohérente je dirais que l'on sauve le St Bernard avec le Montagne des Pyrénées (2 chiens molossoïdes de même gabarit). Bon le but est de sauver l'ours
dans les Pyrénées.
Je suis assez agacé par le principe que (A) génétiquement les populations différes (O.K.) et que donc (B) il faut pas les mélanger. Quand une population est viable biens sûr, mais quand il y appauvrissement génétique il faut laisser disparaitre sous le principe de ne pas créer de métis (métis a ici le sens génétique, croisement de 2 races, au sens étroit du terme un hybride est croisement de 2 espèces).
On en arrive au point où l'on dit "l'espèce est disparut si on ne peut pas réintroduire des spécimens du même patroimoine génétique on indroduit pas du tout". Ce qui fait qu'il a interdiction de mettre dans le milieux naturel des individus d'élévage même quand spécimen sauvage, il n'y a plus !!! (c'est comme ça chez les plantes, pour les animaux je crois que c'est pareil ).
Alors que pour le gibier on "repleuple"* avec des animaux d'élévage, où génétiquement on fait n'importe quoi !!!
L'intégrisme génétique m'horripile, je rappelle que se sont les hybrides qui sont vigoureux (on appelle ça l'effet hétérosis en génétique).
Tous ça pour dire je préfére que l'on garde des ours métissé dans les Pyrénées plutôt que le les voir disparïtre.
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rien avoir avec l'ours, mais l'argument des chasseur:" lorsque que l'on lâche du gibier d'élevage, on ne tire pas tout donc ça repleuple. Ca fait des dizaines annéees qu'ils "repleuplent" " c'est du vrai foutage de gueule.