Francismes / québécismes
Moderators: kokoyaya, Beaumont, Sisyphe
Le mot moton s'applique aussi aux grumeaux dans la nourriture.Pwyll wrote:motton = petit tas (ex: vêtements par terre)
Insultes
Selon moi, les insultes sont une partie très importante dans une langue.
Il est bien important de bien les saisir. Le cas spécial pour le québécois,
c'est qu'une personne qui n'a pas vécu avec des Québécois ne pourra
pas faire une insulte bien bâtie, et structurée.
Je conseille ce site pour voir un scénario très bien structuré pour des
insultes québécoises. Toutes quasi-courantes, vraiment magnifique

Le monde des insultes
À vouloir fuir la pluie, on tombe bien souvent dans la rivière.
Oui c'est très intéressant les insultes, en fait surtout le phénomène du blasphème, en France plus personne ne croit en Dieu depuis des générations (
c'est très très grossier comme résumé j'avoue), au Québec la religion catholique est un pilier identitaire... Meme si à la Révolution tranquille les intellectuels ont aussi voulu réagir contre le poids de cette religion qui les encourageait à rester dociles etc.
Donc le blasphème n'existe que s'il est offense et si la personne à offenser n'existe pas aux yeux de celui qui le prononce ou le reçoit, ça n'a plus aucune valeur. Les Italiens blasphèment, les Québécois blasphèment, les Catalans blasphèment, les Français ne blasphèment plus. On a ainsi "ostie" injure/blasphème qui existe en Québécois mais aussi en espagnol et italien. Pour nous, Français, ça semble un peu ridicule.
Je n'ai pris un "tabernak" qu'une seule fois dans mon séjour de 4 ans au Québec, et je n'en étais pas fière du tout: j'avais oublié de regarder à droite et à gauche avant de traverser, j'ai entendu un chauffeur de taxi hurler "tabernacle" et... j'ai eu très honte.
Comme ici où on dira "porco zio" (cochon d'oncle) pour éviter de dire un blasphème "dio" (dieu) au lieu de "zio" (oncle), au Québec on transformera parfois les blasphèmes pour les rendre plus doux. Je n'ai pas d'exemple de pret, mais Sub Raph et Pwyll en auront ptet...

Donc le blasphème n'existe que s'il est offense et si la personne à offenser n'existe pas aux yeux de celui qui le prononce ou le reçoit, ça n'a plus aucune valeur. Les Italiens blasphèment, les Québécois blasphèment, les Catalans blasphèment, les Français ne blasphèment plus. On a ainsi "ostie" injure/blasphème qui existe en Québécois mais aussi en espagnol et italien. Pour nous, Français, ça semble un peu ridicule.
Je n'ai pris un "tabernak" qu'une seule fois dans mon séjour de 4 ans au Québec, et je n'en étais pas fière du tout: j'avais oublié de regarder à droite et à gauche avant de traverser, j'ai entendu un chauffeur de taxi hurler "tabernacle" et... j'ai eu très honte.
Comme ici où on dira "porco zio" (cochon d'oncle) pour éviter de dire un blasphème "dio" (dieu) au lieu de "zio" (oncle), au Québec on transformera parfois les blasphèmes pour les rendre plus doux. Je n'ai pas d'exemple de pret, mais Sub Raph et Pwyll en auront ptet...
Pile ou face?
- Bernadette
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- Joined: 10 May 2003 12:01
- Location: FRANCE
Pour trouver d'autres blasphèmes et des expressions savoureuses : un petit dictionnaire de l'argot canadien.
J'ai adopté depuis longtemps le mot niaiseux. Irrésistible.
L'expression se fermer la trappe n'est pas mal non plus.

J'ai adopté depuis longtemps le mot niaiseux. Irrésistible.
L'expression se fermer la trappe n'est pas mal non plus.

'Quelle heure est-il, bien à peu près'
- Sisyphe
- Freelang co-moderator
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- Joined: 08 Jan 2004 19:14
- Location: Au premier paquet de copies à gauche après le gros dico
Il manque "calvaire !", non ? J'avais entendu ça d'un copain de mon oncle qui se rend souvent au Québec.
C'est vrai qu'en France les insultes à caractère blasphèmatoire sont toutes assez vieillotes :
Tudieu ! (= tue Dieu), Morbleu (= Mort à Dieu), Diable ! Diantre ! (déformation du précédent), etc.
Il ne reste que "nom de Dieu", que j'utilise parfois.
C'est vrai qu'en France les insultes à caractère blasphèmatoire sont toutes assez vieillotes :
Tudieu ! (= tue Dieu), Morbleu (= Mort à Dieu), Diable ! Diantre ! (déformation du précédent), etc.
Il ne reste que "nom de Dieu", que j'utilise parfois.
Encore là, il faut savoir d'où viennent certains blasphèmes... Viande à chien, c'était le patois d'un personnage qui a marqué l'histoire télévisuelle québecoise, Séraphin Poudrier, mais qui semble tout à fait inconnu de l'autre côté de l'océan...
Et plusieurs personnes essaient d'amoindrir leurs blasphèmes. Par exemple, on peut entendre tabarnouche, câline (avec un très long "â"), etc.
Et honnêtement, c'est drôle de lire sur le français "québécois" par des gens d'Europe...
Bonne discussion!
Et plusieurs personnes essaient d'amoindrir leurs blasphèmes. Par exemple, on peut entendre tabarnouche, câline (avec un très long "â"), etc.
Et honnêtement, c'est drôle de lire sur le français "québécois" par des gens d'Europe...
Bonne discussion!