Différence d'âge dans un couple

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Sisyphe
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Post by Sisyphe »

Svernoux wrote:Ah bon ? Tu dissimules bien dis donc avec les bouclettes

Je suis pourtant douceâtrement en train de passer du stade typique II ou stade typique III de l'alopécie androgénétique héréditaire. Mais effectivement, la frisette façon caniche dissimule un peu.

Ceci expliquant peut-être cela (cela étant, je n'ai pas les cheveux mi-longs uniquement pour cacher ma calvitie. En fait je complexe beaucoup moins sur ma calvitie que sur ma petite taille... Mais ça au moins, l'âge n'y fera rien, donc en fait j'y gagne au change :lol: )

... Mais pour en revenir au sujet, c'est justement le genre de choses qui peut faire un peu "grain de sable dans les engrenages" d'un couple hétérogène si du moins on n'y prend pas garde. On n'a beau se croire des pures esprits, on est tous vaguement obsédé complètement par notre apparence physique et la marque des ans. Avoir à côté de soi un individu qui non seulement ne le vit pas encore et donc trouve ridicule l'obsession qu'on peut en concevoir (et d'un point de vue rationnel, il a raison ; mais on n'est pas toujours rationnel sur tout), mais en plus sert de "point de comparaison" permanent ("lui/elle, il/elle est encore jeune et beau/belle"... On est dans le principe "belle-mère de Blanche-Neige" : miroir mon beau miroir, suis-je toujours la plus belle - bin, t'est pas mal tapée pour ton âge, mais l'autre elle est quand même plus fraîche").
Latinus wrote:Je ne partage pas non plus cette vision des choses en ce qui concerne la famille, Svernoux.
Si celle-ci n'est pas capable d'accepter mes choix, tant pis...

:hello:
Je renchéris un peu sur ce qui vient d'être dit : on peut certes tout-à-fait supporter le fait de soi-même se brouiller avec sa famille... Prstprsi n'en est peut-être pas là, mais s'il y a couple, il peut un jour y avoir enfant :baby:, et il devient beaucoup plus difficile, moralement, et dangereux d'imposer cette haine à la génération suivante, il ne faut jamais l'oublier - et j'en parle en connaissance de cause, hélas (et moi, sur trois générations).

On ne choisit pas sa famille et il faut savoir s'affirmer individuellement en-dehors d'elle, c'est incontestable. Mais on ne peut jamais faire comme si la famille était un élément zéro, il ne suffit pas de dire "je les oublie".
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)
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Post by Latinus »

Sisyphe wrote: Je renchéris un peu sur ce qui vient d'être dit : on peut certes tout-à-fait supporter le fait de soi-même se brouiller avec sa famille... Prstprsi n'en est peut-être pas là, mais s'il y a couple, il peut un jour y avoir enfant :baby:, et il devient beaucoup plus difficile, moralement, et dangereux d'imposer cette haine à la génération suivante, il ne faut jamais l'oublier - et j'en parle en connaissance de cause, hélas (et moi, sur trois générations).
Qui te parle de haine ?
Ma tante a très mal digéré le fait que je parte à Toulouse ; elle s'était toujours efforcée de jouer le rôle d'une mère que je n'avais que peu connue et ne comprenait pas pourquoi je voulais partir aussi loin.
Mon choix lui a fait regretter le fait de m'avoir demandé d'être le parrain de sa fille adoptive, considérant qu'avec la distance on ne peut avoir de lien. Rôle que je rempli pourtant sans problème (et au bonheur des parents) avec la petite fille de mes amis vivant eux aussi en Belgique. Fille qui se trouve être ma filleule... Comme quoi.
Depuis, plus un signe de la tante... si ce n'est les traditionnelles cartes de voeux (et encore, les deux premières années) et d'anniversaires. Lors de mes visites en Belgique, c'est toujours trop compliqué pour se voir, avec ou sans Maël. Je la connais quand même un peu, elle s'est braquée et n'en démordra pas.
Pas de la haine non, de l'indifférence. De la flemme de vouloir entretenir des liens allongés d'un millier de kilomètres. Loin des yeux, loin du coeur ; de nombreux autres petits détails me l'ont bien fait comprendre.

En fait, dans ma famille, les liens ont toujours été une belle farce. Les lumières des grands repas de Noël et d'anniversaires se sont éteintes avec ma grand-mère et ce qu'elle seule arrivait à maintenir comme cohésion s'en est allé au fil du vent.

Ajoutons à cela un père absent qui a tenté de jouer son rôle alors que je quittais le nid, qui m'abreuve de temps à autre de quelques billets, ne sachant pas placer quelques mots qui en vaudraient d'autant plus (je ne crache pas non plus dessus, ça fait du bien au budget, mais bon...) et ne m'appelle que lorsqu'il est seul à la maison ; c'est qu'il ne faudrait pas faire d'histoire avec la belle mère... Belle doch qui s'est particulièrement appliquée à ce qu'il n'existe pas de lien entre moi et mon demi-frère et ma demi-soeur.

Tout cela pour dire que "par chez moi" on a une certaine facilité à s'oublier et que les liens familiaux, c'est grotesque rien que d'en parler. Du moins jusqu'à mon niveau en tant que fils, frère et neveu.

Donc non, pas de la haine. Simplement, si mon choix de partir à Toulouse avait été accompagné d'incompréhension et de complication de la part de ma famille, je l'aurais simplement rangée dans un de ces tiroirs prévu pour qui n'en vaut pas la peine, à l'exception de mon grand père qui, de toute façon, n'aurait jamais critiqué ce choix.
On ne choisit pas sa famille et il faut savoir s'affirmer individuellement en-dehors d'elle, c'est incontestable. Mais on ne peut jamais faire comme si la famille était un élément zéro, il ne suffit pas de dire "je les oublie".
On ne choisi pas sa famille de sang mais on choisi sa famille de coeur. Cela fait longtemps que la seconde s'est substituée la première, en ce qui me concerne.

:hello:
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svernoux
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Post by svernoux »

domanlai wrote:Je ne me verrais pas vivre dans la même maison avec toutes les générations mais je ne vois pas pourquoi la génération précédente ne ferait plus partie de la famille dès que l'on se met en couple. Le rôle des grands-parents peut etre important. Avoir son autonomie et sa propre vie d'adulte ne signifie pas automatiquement que l'on exclue les autres (sauf situations de crise ... et donc ce n'est pas souhaitable ni normal).
+ 1 ! Je suis assez proche de ta position, en fait. D'ailleur, je n'ai pas dit du tout que si ma famille n'était pas d'accord, je jetterais mon amour aux oubliettes ! Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. J'ai juste dit que ça méritait réflexion et qu'il ne suffisait pas à mon sens, d'envoyer tout le monde se faire voir pour vivre heureux.

Et je dois dire que je trouve certains propos assez choquants dans leur manque de conséquence. Excuse-moi, ça tombe sur toi Kaolyn, mais quand tu dis :
ce n'est même pas la peine d'essayer de me faire un chantage affectif de ce genre
si ta famille n'est pas d'accord avec tes choix, n'y renonce pas pour autant, c'est ta vie après tout, ils finiront bien par se faire une raison, car même si tu ne suis pas la voie qu'ils auraient préféré que tu prennes, ils te suivront, tu es leur fils
tu ne fais rien d'autre que du chantage affectif à tes parents, exactement le même que tu leur reproches ! Vous êtes mes parents, donc vous êtes obligés d'accepter tout de moi. Moi en revanche, je ne suis obligée à rien.

Lat, je pense qu'on en revient toujours à la question "ça dépend des familles". Mais justement, il y a des familles différentes et toutes ne sont pas comme la tienne, donc on ne peut pas généraliser : nous ne connaissons pas la famille de prstprsi.
Ma famille par exemple, c'est exactement l'inverse de la tienne ! (mais attention, quand je parle de famille, je parle de mes proches, pas de mes tantes, cousins et toute la smala...) Tu donnais l'exemple des filleuls, pour ma part c'est moi qui ai refusé d'être marraine de la première fille de ma soeur, justement au prétexte que je ne savais pas où me menait la vie. Pour la deuxième, elle a tellement insisté que je suis marraine ! (je ne le regrette pas d'ailleurs, mais juste pour dire que les façons de voir les choses sont différentes, pas forcément comme ta tante)
On ne choisi pas sa famille de sang mais on choisi sa famille de coeur. Cela fait longtemps que la seconde s'est substituée la première, en ce qui me concerne.
Oui, mais dans ce cas, pourquoi pas considérer la question sous l'angle de ta famille de cœur ? Quand je parle de tenir compte de l'avis de ma famille, j'y inclus les gens qui me sont vraiment proches, c'est à dire en l'occurence une personne qui n'est pas de ma famille de sang, dont l'avis m'importe plus que celui de l'une de mes soeurs.

Par exemple, que ferais-tu si Maël ne pouvait pas supporter ta nouvelle compagne ? Tu lui dirais, comme le suggère Rastaman, d'aller se faire voir ? Je ne pense pas, mais je ne comprends pas bien pourquoi certains semblent considérer qu'il y a deux poids deux mesures dans une relation enfants-parents selon qu'on est le parent ou l'enfant.
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Latinus
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Post by Latinus »

svernoux wrote: Lat, je pense qu'on en revient toujours à la question "ça dépend des familles".
Ais-je supposé le contraire ? J'explique simplement, qu'en ce qui me concerne, il n'y a pas de haine dans ma manière de faire.
Sisyphe en parle en me citant, mais peut-être s'agit-il d'un quote maladroit.
Mais justement, il y a des familles différentes et toutes ne sont pas comme la tienne, donc on ne peut pas généraliser
Ais-je généralisé ?
: nous ne connaissons pas la famille de prstprsi.
Il ne connait pas les nôtres non plus. Prstprsi demande nos avis et chacun de nous réponds selon son propre vécu. Je ne vois pas où est le problème.
Est-ce à ce point inacceptable de lire que certaines personnes n'attachent pas plus d'importance que cela à l'opinion familiale ?
Oui, mais dans ce cas, pourquoi pas considérer la question sous l'angle de ta famille de cœur ? Quand je parle de tenir compte de l'avis de ma famille, j'y inclus les gens qui me sont vraiment proches, c'est à dire en l'occurence une personne qui n'est pas de ma famille de sang, dont l'avis m'importe plus que celui de l'une de mes soeurs.
Par contre, je pensais que la discussion parlait bien de la famille de sang, il me semblait donc normal que les réactions se fassent en se sens, dont la mienne.
N'était-ce pas le cas ?
Par exemple, que ferais-tu si Maël ne pouvait pas supporter ta nouvelle compagne ? Tu lui dirais, comme le suggère Rastaman, d'aller se faire voir ? Je ne pense pas, mais je ne comprends pas bien pourquoi certains semblent considérer qu'il y a deux poids deux mesures dans une relation enfants-parents selon qu'on est le parent ou l'enfant.
Ce que j'exposais se limitait clairement à ma position de fils, frère et neveu (sic).
Si Maël ne supportait pas ma nouvelle compagne, il me paraît évident que je l'enverrai en pension quelque part au Népal plutôt que de privilégier le dialogue ;)
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Post by Kaolyn »

svernoux wrote:tu ne fais rien d'autre que du chantage affectif à tes parents, exactement le même que tu leur reproches ! Vous êtes mes parents, donc vous êtes obligés d'accepter tout de moi. Moi en revanche, je ne suis obligée à rien.



Le jour ou je présenterai quelqu'un à ma famille, ce sera déjà sérieux et réfléchi. Ce que je voulais donc dire c'est que je n'ai pas du tout apprécié que mon père laisse entendre que mes choix et ma vie dépendraient de lui :-?
Last edited by Kaolyn on 10 Oct 2006 16:23, edited 1 time in total.
ElieDeLeuze
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Post by ElieDeLeuze »

svernoux wrote:tu ne fais rien d'autre que du chantage affectif à tes parents, exactement le même que tu leur reproches ! Vous êtes mes parents, donc vous êtes obligés d'accepter tout de moi. Moi en revanche, je ne suis obligée à rien.
Beau coup de pendule rhétorique. Mais tout rapport familial est un chantage affectif. La question est uniquement de savoir avec quelles intentions ont le fait. Si des parents ou des enfants veulent controler la vie des autres, je le condamne, mais si c'est pour prendre le controle de sa propre vie, je l'approuve. Dans chaque famille, les rapports de pouvoir sont différents, je ne permettrais pas de conclusions générales aussi rapides et aussi radicales.
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Post by Kaolyn »

svernoux wrote:Par exemple, que ferais-tu si Maël ne pouvait pas supporter ta nouvelle compagne ? Tu lui dirais, comme le suggère Rastaman, d'aller se faire voir ? Je ne pense pas, mais je ne comprends pas bien pourquoi certains semblent considérer qu'il y a deux poids deux mesures dans une relation enfants-parents selon qu'on est le parent ou l'enfant.
Je pense que le cas de Latinus et Maël est différent, car Maël est encore en âge de vivre à la maison. S'il y avait un problème entre la nouvelle compagne de Lat' et lui, c'est tous les jours qu'ils devraient y faire face. Prstprsi, lui, à ce que je sache, n'habite plus chez ses parents, qui ne verront donc son amie que par moments. Devoir vivre avec quelqu'un ou faire un effort de temps en temps n'est pas comparable.
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Post by Rastaman »

Kaolyn wrote:
svernoux wrote:Par exemple, que ferais-tu si Maël ne pouvait pas supporter ta nouvelle compagne ? Tu lui dirais, comme le suggère Rastaman, d'aller se faire voir ? Je ne pense pas, mais je ne comprends pas bien pourquoi certains semblent considérer qu'il y a deux poids deux mesures dans une relation enfants-parents selon qu'on est le parent ou l'enfant.
Je pense que le cas de Latinus et Maël est différent, car Maël est encore en âge de vivre à la maison. S'il y avait un problème entre la nouvelle compagne de Lat' et lui, c'est tous les jours qu'ils devraient y faire face. Prstprsi, lui, à ce que je sache, n'habite plus chez ses parents, qui ne verront donc son amie que par moments. Devoir vivre avec quelqu'un ou faire un effort de temps en temps n'est pas comparable.
+1

Le rôle des parents est, entre autre, de préparer l'enfant à SA vie future. Dans le cas où l'enfant ne s'entend pas avec un des nouveaux "parents" bah tampis pour lui; du moins jusqu'à l'age où il pourra s'extirpé du fameux cocon famillial et faire sa vie. Mon point de vu vaut ce qu'il vaut, chacun a un vécu différent.
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svernoux
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Post by svernoux »

Latinus wrote:Prstprsi demande nos avis et chacun de nous réponds selon son propre vécu. Je ne vois pas où est le problème.
Est-ce à ce point inacceptable de lire que certaines personnes n'attachent pas plus d'importance que cela à l'opinion familiale ?
Non, pas du tout, mais je suppose que si Prstprsi "n'attachait pas plus d'importance que cela à l'opinion familiale", il ne se poserait tout simplement pas la question. Il arriverait tout seul à la même conclusion que toi, Elie ou Rastaman.
Latinus wrote:Par contre, je pensais que la discussion parlait bien de la famille de sang, il me semblait donc normal que les réactions se fassent en se sens, dont la mienne.
N'était-ce pas le cas ?
Je n'en sais rien, en fait. Ce n'était pas spécialement précisé, mais de toute façon la conversation a tellement dévié du sujet initial...
Latinus wrote:Si Maël ne supportait pas ma nouvelle compagne, il me paraît évident que je l'enverrai en pension quelque part au Népal plutôt que de privilégier le dialogue ;)
:loljump: C'est bien ce que je pensais !

Non mais blague à part, tu as dit justement le mot qui m'intéresse : dialogue. Ce qui me choque dans les propos tenus ici, c'est justement l'absence de l'option dialogue. C'est soit vous acceptez, que ça vous plaise ou non, soit vous allez vous faire voir. Personnellement, je n'envisage les rapports humains sous cette forme avec personne (sauf peut-être les clients les plus chiants), et donc encore moins avec mes proches.
Kaolyn wrote:Prstprsi, lui, à ce que je sache, n'habite plus chez ses parents, qui ne verront donc son amie que par moments. Devoir vivre avec quelqu'un ou faire un effort de temps en temps n'est pas comparable.
Mais à nouveau, je vais te dire : "ça dépend" : en ce qui me concerne, je vois ma famille très souvent, au moins une fois par semaine mes parents, plus souvent mes frères et soeurs, donc disons environ trois fois par semaine en moyenne. Donc, je te l'accorde, ce n'est pas tous les jours, mais c'est quand même très souvent ! Et si personne dans ma famille ne pouvait blairer mon mari, ça me poserait donc quand même un problème concret et considérable, pas juste une fois par an pour Noël. Bien sûr, si j'habitais à l'autre bout de la terre et que je ne voyais mes proche que tous les deux ans, la question ne se poserait pas du tout de la même façon.
Mais en ce qui concerne, elle se poserait quand même, alors que pour certains, apparemment, elle ne se pose en aucun cas.
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Post by michka »

prstprsi wrote:C'est sûr que je pourrais envoyer se faire voir tout le monde. Je l'ai déjà fait pour d'autres questions. Mais je pense que de manière plus posée, tout se passerait pour le mieux du monde, si personne n'envoyait personne se faire voir. En fait, c'est ceci que j'avais en tête. Une sorte de changement d'esprit généralisé. Une sorte de pacification des esprits, tout du moins un cessez-le-feu.
Tu n’est pas obligé non plus de les envoyer bouler. Je crois qu’il te faut surtout gérer leur temps de réaction. Le temps et la patience arrangent beaucoup de choses, parfois même les incompréhensions avec la famille. Après, chérir son indépendance et vouloir être maître de ses décisions est tout à fait normal et ce n’est pas surprenant si, quand nos familiers nous sermonnent et prétendent savoir ce qui est mieux pour nous, il arrive de penser qu’ils portent atteinte à notre liberté ou qu’il tentent délibérément de piloter nos vies. Néanmoins, de l’autre côté de la barricade, les motivations peuvent être très différentes. Avant de livrer bataille ou de partir en exil, il vaut mieux essayer d’y voir aussi clair que possible.

Il y a bien sûr les pères possessifs ou les mères jalouses de leurs enfants, les parents souffrant d’une sorte de complêxe d’Œdipe ou d’Électre à l’envers ; d’autres – et dans ce cas il est plus facile de penser également au reste de la famille – sont extrêmement rigides, ils ont leur système de valeurs et leurs convictions, voire même, parfois, une réputation à défendre, et ils ne mettront jamais tout cela en discussion (si ce n’est pour se trouver eux-même des justifications, s’il leur arrive de ne pas être cohérents) ; enfin, il y a encore ces familiers plus jemenfoutistes, qui ne se mêlent pas moins de nos oignons, par pur caprice (l’art pour l’art… de nous les briser). Autant de situations où je comprends que l’on finisse par couper net et laisser ces vieux moulins à vent aux bons soins de don Quichotte, pour consacrer son temps à des occupations moins frustrantes qu’une confrontation souvent inutile. Mais, à côté de ces cas limites et de leurs innombrables combinaisons, il y a aussi les familiers qui s’inquiètent tout court ou qui ont simplement du mal à comprendre nos décisions et à les prendre au serieux. Ce qui produit une grande variété de situations : des légères tensions aux pressions étouffantes. Si toutefois on est lié à sa famille, il faut savoir prendre son calme et s’accorder le temps de la convaincre, d’apaiser les esprits, comme tu le dis. Ce n’est pas toujours évident, surtout si les craintes de nos familiers sont fondées – elles ne sont pas toujours immotivées, hélas.

En l’occurrence je ne crois pas que tes arguments puissent tenir dans des discours. Méfie-toi des mots. On se laisse souvent emporter par la passion que l’on défend et l’on se produit alors en toute sorte d’envolées lyriques devant nos interlocuteurs, qui, loin d’être rassurés par nos belles paroles, n’en seront que plus inquiets et sceptiques : « Écoute-le, quel Pindare… il est à fond dedans. J’ai peur qu’il ne tombe de très haut, il se cassera la figure avec cette histoire » ou encore « Qu’il est jeune ce Vivien, il se rend pas compte » qu’ils pensent… Ou peut-être mon imagination me trompe. N’empêche qu’à mon avis le seul argument qui vaille dans cette situation est ta relation. Attention : cela ne veut pas dire que tu dois démontrer quelque chose, ni à ta famille – ce n’est pas un jury – ni à qui que ce soit d’autre. Je pense même que vouloir prouver quelque chose de précis serait une erreur. Vis juste ton histoire, sans être impatient que tes proches accordent à tes sentiments la reconnaissance que tu espères. Si ta relation fonctionne et tu te sens épanoui, petit à petit ça devrait suffire pour les convaincre.
Wir brauchen keinen Appetit, wir haben den Hunger. (Bertolt Brecht)
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Post by Latinus »

svernoux wrote:
Latinus wrote:Si Maël ne supportait pas ma nouvelle compagne, il me paraît évident que je l'enverrai en pension quelque part au Népal plutôt que de privilégier le dialogue ;)
:loljump: C'est bien ce que je pensais !
Mais comme le précisent Kaolyn et Rastaman, ce n'est pas du tout le même contexte à mes yeux ; et j'abonde en leur sens ! :)
Si, maintenant, (vous me la présentez ?) ma nouvelle compagne ne plaisait pas à Maël, il est clair qu'un dialogue se ferait à ce sujet afin d'arranger le situation.
Si, alors qu'il est en âge de faire la part de choses et "quasi" en âge de faire flap-flap de ses propres membres, il venait à ne pas supporter ma compagne et qu'un dialogue n'arrangeait pas les choses, je pense que je lui dirais : "mon grand, ce n'est pas toi qui finira tes vieux jours avec ta belle mère, si tu n'arrives pas à la supporter... tant pis pour toi".

Disclaimer : Pour avoir eu quelques belles mères (toutes avec un pet au casque :c-com-ca:) il va de soi que je ne donnerais pas une telle réponse avant de m'être assuré qu'elle-même ne complique pas les choses.
Non mais blague à part, tu as dit justement le mot qui m'intéresse : dialogue. Ce qui me choque dans les propos tenus ici, c'est justement l'absence de l'option dialogue. C'est soit vous acceptez, que ça vous plaise ou non, soit vous allez vous faire voir. Personnellement, je n'envisage les rapports humains sous cette forme avec personne (sauf peut-être les clients les plus chiants), et donc encore moins avec mes proches.
Ton vécu te permets d'estimer que l'absence de dialogue n'est pas viable dans tes relations familiales. Mon vécu, redite : personnellement, ne me permet pas d'envisager une telle chose.
J'ai passé plus de temps en internat qu'en présence de ma famille (de sang), j'y étais dès ma première primaire jusqu'à la fin de mes secondaires ou presque. Ce n'est pas ma propre famille qui m'a éduquée, je m'en rends compte chaque fois que je discute "des choses de la vie" avec l'un de ses membres. Ces gens me sont étrangers, point barre.

Il faut admettre que chacun ait son propre vécu sur la chose et, par conséquent, ait ses propres valeurs.
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Post by ElieDeLeuze »

Latinus wrote: "mon grand, ce n'est pas toi qui finira tes vieux jours avec ta belle mère, si tu n'arrives pas à la supporter... tant pis pour toi".
Je suppose que cette formulation signifie que tu insistes sur le fait que dans un foyer, l'autorité est du ressort des parents (des adultes) et pas de l'enfant, qui n'a pas à prendre de décision à la place de son père. Quant à savoir si cela deviendra conflictuel ou pas, c'est autres chose. En cela, j'applaudis de toutes les mains dont je suis capable. :clap:
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Post by joey »

exemple personnel : je suis mariée depuis 36 ans avec un homme de 16 ans mon aîné...j'ai aujourd'hui 54 ans, et lui 70.

Nous avons vécu (et vivons toujours) de très belles choses ensemble. Bien-sûr , au début de notre union nous avons dû essuyer quelques critiques (surtout venues de ma famille), nous en avons fait fi!!!

La seule chose que je sais c'est , que si c'était à refaire , je le referais... Image
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Post by Latinus »

ElieDeLeuze wrote:
Latinus wrote: "mon grand, ce n'est pas toi qui finira tes vieux jours avec ta belle mère, si tu n'arrives pas à la supporter... tant pis pour toi".
Je suppose que cette formulation signifie que tu insistes sur le fait que dans un foyer, l'autorité est du ressort des parents (des adultes) et pas de l'enfant, qui n'a pas à prendre de décision à la place de son père. Quant à savoir si cela deviendra conflictuel ou pas, c'est autres chose. En cela, j'applaudis de toutes les mains dont je suis capable. :clap:
En fait, non, je n'insistais pas là dessus. Ce que tu exposes me semble tellement normal que ça ne m'était pas venu à l'idée.
Il me paraît en effet important que l'enfant ne soit pas en position de décideur dans le cercle familial ; Maël s'est déjà pris quelques "ce n'est pas toi qui décide" bien placés. A chacun sa place :prof:
C'est fou ce qu'on travaille son côté baryton, étant parent..

Cette formulation était surtout pour dire que, (faut relire les conditions plus haut) compte tenu que sa (éventuelle future) belle-mère n'est pas sa compagne mais la mienne, il arrive un moment où ça suffit de passer son temps en pourparlers qui n'aboutissent à rien et qu'il faut donc qu'il prenne sur lui le temps qu'il lui reste à passer à la maison parentale (relisez les conditions "flap flap", hein...).



Pour en revenir à Prstprsi, et cesser d'exposer mon point de vue par rapport à mon propre vécu. L'idéal pour moi est évidemment de favoriser le dialogue.
Je serais bien incapable de lui conseiller (si tant est que conseil soit attendu et vaille quelque chose) de couper tous les ponts sous prétexte que les choses ne sont pas évidentes de prime abord.
Moi-même (ayé, je recommence...), je ne suis pas un modèle de chaleur et d'ouverture lorsque qu'un nouvel individu fait son apparition dans mon quotidien (collègue, ami d'ami (quoique là ça dépend), voisin, ...) alors qu'ensuite, si le courant passe (sinon c'est même pas la peine), le mur tombe.
C'est loin d'être "du zéro ou du un", dans l'idéal.
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Post by Bacaline »

"L'amour plus fort que tout" moi je n'y crois pas tellement !

Le regard des autres, le poids de la famille, les sentiments d'infériorités... ça peut être difficile à vivre et à moins de vivre sur une île déserte on y échappe pas.

Je ne crois pas que la force de l'amour se mesure à la possibilité de faire sa vie ensemble ou pas, il y a des amours impossibles.
Je ne dis pas ça pour te décourager Prstprsi mais pour contrebalancer une vision idéaliste de l'amour.

Sinon pour toi il est important que tu te demande à toi comment tu te sens dans cette situtation, ta copine plus âgée que toi.
Si comme Flam' ça temet déjà mal à l'aise tu auras du mal à imposer son couple comme tel. Si tu es heureux de vivre une situation qui sort de l'ordinaire alors ça sera plus facile.
Entre ces deux exemples il y a 10 000 possibilités
مع السلامة
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