
Eh bien moi
c'est raté !.
J'ai la place du con : dixième, presque neuvième en fait à quelques dixièmes de points, et il y avait huit places cette années (dix il y a deux ans, j'aurais été pris).

Le jury m'a "félicité", ils étaient même très contents de mon oral, l'IGEN de service m'a même dit "que je parlais un français admirable et que je devais défendre ce goût pour une langue compassée, tout à fait rare dans notre monde de vulgarité [sic]"
(j'ai pas osé lui dire que je suis né dans une banlieue et que j'ai appris à dire n*** ta mère en trois langues dès la maternelle).... Mais ils ne m'ont pas pris.
Donc, voilà, un an de plus. Youpi.
Enfin le programme de l'année prochaine me semble moins nul que celui de cette année...
-=oOo=-
DIdine wrote: flamenco wrote:[quote="Didine]
Félicitations Damiro!
Le brevet est un exam assez facile, il faut presque le faire exprès je pense pour ne pas l'avoir.
Pourtant certains arrivent à ne pas l'avoir... [/quote]
Y'en avait un seul sur tout mon collège qui l'a pas eu l'année où je l'ai passé![/quote]
Alors tu étais dans un bon collège, Didine.
Oui, le brevet, vu de l'extérieur, est monstrueusement facile. Mais pour bien des élèves de ZEP, pour qui il sera le seul diplôme ou presque, il est autrement plus difficile. Je connais des collèges où l'on se réjouit lorsque le taux de réussite atteint les 40 %.
L'épreuve d'histoire-géo est en elle-même très facile : toutes les réponses sont dans les documents (genre "déclaration de guerre du 4 août 1914", question : quand a été déclarée la guerre ?); mais parce qu'elle comporte une épreuve dit de "paragraphe argumenté", elle impose de savoir rédiger en français, ce dont malheureusement beaucoup sont incapables.
Quant à l'utilité du brevet... Disons que comme tous les diplômes nationaux, il est un gage de "nivellement" des exigences entre les établissements : un prof a toujours tendance à noter en fonction du niveau de la classe et de l'établissement en général, et par suite adapte son propre niveau d'exigence (autrement dit : un 16 dans un collège de ZEP vaut parfois un 10 dans un collège non ZEP). L'existence d'un examen national à sujet unique donne un point de reprère : un prof de troisième note
globalement en fonction des exigences du brevet.
Qu'il ouvre
légalement l'accès à quelques métiers et concours, oui.
Mais c'est purement symbolique... Et malheureusement, la pression du chômage fait aujourd'hui que tous les concours connaissent un phénomène de surdiplomation : on recrute des postiers à bac +4, des guichetiers SNCF titulaires d'un DEA, ou des balayeurs de la RATP pourvus d'une licence de droit.
Czort" wrote: Mais c'est valable depuis le debut cette histoire de brevet ??? ou alors ca fait partie des lois faites dernierement pour aider les jeun's et autres a diversifier leurs possibilités de "carriere" ?
[/quote][/quote]
Ca dépend de ce que tu appelles "le début" !
Pendant longtemps (en gros, jusqu'aux années 60), il a existe en France deux filières après l'école primaire et le certificat d'étude (rappelons d'ailleurs que 30 % seulement des enfants le passaient) :
- D'un côté le lycée (et dès la 6e, on appelait cela "lycée"), payant (mais avec des bourses pour les élèves méritants) destiné aux études académiques (avec latin dès la 6e) et terminé par le baccalauréat. Son but était clairement de former des gens pour l'université, et les métiers dits "supérieurs".
- De l'autre les "écoles primaires supérieures" et les "collèges" (les appelations ont fluctué) qui amenaient soit à des formations techniques, soient à des études de type intermédiaires, relativement académiques mais sans latin, et terminées par le "brevet". Le but était de fournir des professions intermédiaires, genre secrétaires, employés, fonctionnaires, instituteurs, etc.
A partir des années 70, on a évolué vers notre système actuel dit du "collège unique". Pendant un temps, le brevet a tout simplement disparu (mais il a existé un examen d'entrée en seconde).
Le brevet actuel est en fait une réinvention de JP Chevènement, dans les années 85. Mais il est, il faut bien le reconnaître, assez symbolique.