Un peu de légèreté
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Re: Un peu de légèreté
Merci !
Lamphun est une ville de 140 000 habitants. Donc ville moyenne, mais proche de la grande ville Chiang Mai et des montagnes. Rien à voir avec Bangkok et c'est ce qui nous plaît ! 
Penn ar Bed
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Re: Un peu de légèreté
Vrabo.Maïwenn wrote:Je viens de signer mon contratCeux qui suivent mon blog savent déjà que je vais quitter Taïwan bientôt. Je me suis donc mise en quête d'un travail en Thaïlande. Et, miracle, en 3 jours c'était bon ! Je serai bientôt prof de français et anglais dans le Nord
Mais je n'ai pas compris dans quel type d'établissement tu vas exercer ton magistère. Lycée ? Université ? Organisme de formation continue ?
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)
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Re: Un peu de légèreté
Un lycée cette fois-ci.
Mes anciens étudiants ayant un âge mental d'environ 15 ans, là avec des lycéens se sera comme d'enseigner en CM2/6ème !
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- leo
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Re: Un peu de légèreté
comment expliques tu cette différence de niveau par rapport à l'Europe ?
le Travail c'est bien une maladie, puisqu'il y a une Médecine du Travail (Coluche)
- Maïwenn
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Re: Un peu de légèreté
C'est facile : les jeunes sont considérés comme des enfants pendant très longtemps. Jusqu'à ce qu'ils travaillent ou bien se marient. On ne leur demande jamais de prendre des initiatives, de réfléchir par eux-mêmes, d'être autonomes. Au contraire, leur vertu première est l'obéissance à leurs parents et aînés. Donc ils gardent un comportement enfantin.
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Re: Un peu de légèreté
C'est le dernier endroit où on respecte encore les vieux, tu vois leo c'est ici qu'il faut venir passer ta retraite ! 
Time is an illusion. Lunchtime doubly so.
Re: Un peu de légèreté
C'est, je crois, le traditionnel "respect des aînés" oriental.
Cette tradition, bien qu'ayant de très bons côtés (par exemple, elle offre une excellente opportunité à celui ou celle qui veut avoir "une vieille tête sur de jeunes épaules"), présente aussi un revers. Non seulement elle prive les jeunes de faire leurs propres expériences et, dans une certaine mesure, leur interdit d'être eux-mêmes, mais elle est parfois coûteuse en vies humaines.
Ce fut le cas de Korean Air (ou Air Korea) qui, malgré un programme d'entretien mécanique et une discipline en vol impeccables, souffrait d'un record de sécurité si peu enviable qu'il était surnommé "série noire". Une enquête effectuée par l'OACI (Organisation de l'Aviation Civile Internationale) en 1997 a démontré, en se basant sur les enregistrements des conversations dans le cockpit retrouvés dans les "boîtes noires" (qui, soit dit en passant, ne sont pas noires mais oranges) que la quasi totalité de ces accidents était imputables au respect presque paralysant dû au capitaine. Souvent le co-pilote mentionnait timidement un indice de danger, du genre "Capitaine, la pression baisse dans le 3" mais n'osait pas insister et même souvent, la phrase était dite d'une voix presqu'inaudible. L'OACI a recommandé plus d'interactivité et de communication dans le cockpit, une ambiance plus de tâches et responsabilités partagées que de respect dû au capitaine. (Référence : Airways, Vol 5, #1, pp 53 à 58)
Les statistiques de sécurité de Korean Air sont remontées, et aujourd'hui cette compagnie offre une sécurité digne de sa discipline autant au sol qu'en vol.
Cette tradition, bien qu'ayant de très bons côtés (par exemple, elle offre une excellente opportunité à celui ou celle qui veut avoir "une vieille tête sur de jeunes épaules"), présente aussi un revers. Non seulement elle prive les jeunes de faire leurs propres expériences et, dans une certaine mesure, leur interdit d'être eux-mêmes, mais elle est parfois coûteuse en vies humaines.
Ce fut le cas de Korean Air (ou Air Korea) qui, malgré un programme d'entretien mécanique et une discipline en vol impeccables, souffrait d'un record de sécurité si peu enviable qu'il était surnommé "série noire". Une enquête effectuée par l'OACI (Organisation de l'Aviation Civile Internationale) en 1997 a démontré, en se basant sur les enregistrements des conversations dans le cockpit retrouvés dans les "boîtes noires" (qui, soit dit en passant, ne sont pas noires mais oranges) que la quasi totalité de ces accidents était imputables au respect presque paralysant dû au capitaine. Souvent le co-pilote mentionnait timidement un indice de danger, du genre "Capitaine, la pression baisse dans le 3" mais n'osait pas insister et même souvent, la phrase était dite d'une voix presqu'inaudible. L'OACI a recommandé plus d'interactivité et de communication dans le cockpit, une ambiance plus de tâches et responsabilités partagées que de respect dû au capitaine. (Référence : Airways, Vol 5, #1, pp 53 à 58)
Les statistiques de sécurité de Korean Air sont remontées, et aujourd'hui cette compagnie offre une sécurité digne de sa discipline autant au sol qu'en vol.
Last edited by Anuanua on 22 Mar 2011 16:21, edited 1 time in total.
I te rahiraa o te taime, mea pāpū aè te reo ia taì mai i te mafatu, e mea haavarevare roa atoā rä o ia.
La langue est souvent plus éloquente, mais aussi plus trompeuse que le coeur.
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- leo
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Re: Un peu de légèreté
bon, je vais faire hurler, je sais... mais force m'est de constater...Maïwenn wrote:C'est facile : les jeunes sont considérés comme des enfants pendant très longtemps. Jusqu'à ce qu'ils travaillent ou bien se marient. On ne leur demande jamais de prendre des initiatives, de réfléchir par eux-mêmes, d'être autonomes. Au contraire, leur vertu première est l'obéissance à leurs parents et aînés. Donc ils gardent un comportement enfantin.
tant qu'ils ne travaillent pas, ils ne prennent pas trop d'initiatives, sauf si c'est dans leur intérêt et et et encore... le mariage ou pacs est peut être la voie unique à la prise de responsabilité...
la vie chez papa/maman, avec chérie, trop cool... bon de mon temps ça se faisait pas... mon père aurait explosé
autonomes, tu as dis autonomes ??? égoiste oui !
pour ce qui est de l'obéissance aux parents, on en reparlera... à moins de risquer le conflit majeur...
donc Thaï ou Français, même combat ! je pense
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Re: Un peu de légèreté
Quand j'avais 20 ans, j'ai pas l'impression que mes copains et moi étions comme ça... Peut-être que je ne me suis pas rendue compte ? Ou que ça a changé en 10 ans ?
Mes parents ont axé leur éducation sur l'autonomie. C'était aussi le projet d'établissement de mon lycée. J'ai l'impression d'avoir baigné dans cette idée depuis longtemps. Et sans devenir égoïste pour autant.
Mes parents ont axé leur éducation sur l'autonomie. C'était aussi le projet d'établissement de mon lycée. J'ai l'impression d'avoir baigné dans cette idée depuis longtemps. Et sans devenir égoïste pour autant.
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Re: Un peu de légèreté
en tout cas bonjour au Ch'tis thaïs !
Aujourd'hui travaux chez iubi, c'était marteau-burin depuis c'matin, la plomberie a sauté, les plombs ont résisté
gros tapage diurne
Aujourd'hui travaux chez iubi, c'était marteau-burin depuis c'matin, la plomberie a sauté, les plombs ont résisté
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A+ les cactus !
A izza i ana sacranou
Askaratni kaasoun kaasoun khalidah
Ana mal' anou bihoubbinn raasikhinn
Lan yatroukani abada...
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Re: Un peu de légèreté
Je me souviendrai toute ma vie de quelqu'un (formateur ? prof ?) que notre rôle en tant qu'éducateur (parent ou prof), c'est d'apprendre aux enfants à se passer de nous.Maïwenn wrote:Mes parents ont axé leur éducation sur l'autonomie.
- Sisyphe
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Re: Un peu de légèreté
La tendance au respect glacé de l'autorité, à l'absence totale d'initiative et au mutisme généralisé est une réalité même chez la seconde génération d'Asiatiques, nés en France, dans mes classes.
Je dis bien "une tendance", avec ce qu'il faut de prudence et de relativité pour faire la différence entre "explication socio-culturelle" et "racisme". Un bon prof doit savoir faire la différence, même dans les moments de "faiblesse naturelle" (six-centième copie à côté de la plaque, hurlement primal au retour en salle des profs, syndrôme anoxyique en déficience de sommeil post-copies, proviseur petitfchefique, verre dans le nez, lecture de son bulletin de salaire, ministre de l'Education Nationale...)... J'espère réussir à être un bon prof pendant encore trois ou quatre ans.
Enfin bref, j'ose à peine vous dire que parfois, en salle des profs, on joue au jeu du "le premier qui réussit à faire parler l'Asiatique". J'ai souvent gagné, mais jamais avant décembre.
Nonobstant, Maï, une classe et une classe. Même si je soupçonne le lycée thaïlandais de fonctionner à l'américaine, c'est-à-dire avec un certain choix dans les matières validées par modules capitalisables et par semestres comme dans nos facs, n'oublie pas qu'il y a deux différences fondamentales avec une université :
- Ils n'ont pas envie d'être là.
- Les plus mauvais sont encore là.
Tu les aurais à partir de quel âge ?
Je dis bien "une tendance", avec ce qu'il faut de prudence et de relativité pour faire la différence entre "explication socio-culturelle" et "racisme". Un bon prof doit savoir faire la différence, même dans les moments de "faiblesse naturelle" (six-centième copie à côté de la plaque, hurlement primal au retour en salle des profs, syndrôme anoxyique en déficience de sommeil post-copies, proviseur petitfchefique, verre dans le nez, lecture de son bulletin de salaire, ministre de l'Education Nationale...)... J'espère réussir à être un bon prof pendant encore trois ou quatre ans.
Nonobstant, Maï, une classe et une classe. Même si je soupçonne le lycée thaïlandais de fonctionner à l'américaine, c'est-à-dire avec un certain choix dans les matières validées par modules capitalisables et par semestres comme dans nos facs, n'oublie pas qu'il y a deux différences fondamentales avec une université :
- Ils n'ont pas envie d'être là.
- Les plus mauvais sont encore là.
Tu les aurais à partir de quel âge ?
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)
Re: Un peu de légèreté
Si ma mémoire ne me trahit pas, je crois que celui qui a fait connaître cette maxime dans notre ère était Pie-X. Il insistait sur ce point à une époque où on cherchait à endoctriner et soumettre les jeunes, parfois au nom de la religion, parfois du Communisme marxiste.kokoyaya wrote:Je me souviendrai toute ma vie de quelqu'un (formateur ? prof ?) que notre rôle en tant qu'éducateur (parent ou prof), c'est d'apprendre aux enfants à se passer de nous.
Avant lui, Socrate le prétendait aussi. Et, avant lui, Kung Fu Tzu ("Confusius").
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La langue est souvent plus éloquente, mais aussi plus trompeuse que le coeur.
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Re: Un peu de légèreté
@leo
Tu vieillis plus vite que moi, mon chum!
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Re: Un peu de légèreté
Ben... explose !leo wrote:la vie chez papa/maman, avec chérie, trop cool... bon de mon temps ça se faisait pas... mon père aurait explosé![]()
Je note une différence majeure entre le discours de Maïwenn et le tien : on ne leur demande pas de prendre des initiatives et ils ne prennent pas d'initiatives. Je pense que c'est dans la nature humaine de ne rien faire tant qu'on n'y est pas obligé ou au moins motivé (disons que c'est le cas général). Je fais comme Maïwenn partie des gens qui sont autonomes, mais ce serait sûrement pas venu tout seul si on m'avait pas un peu botté le cul. J'ai appris à aider à la maison... parce que ma mère m'a obligée, point barre. J'ai appris à tenir un budget... parce que mon père m'a obligée, point barre. J'ai fait mon premier stage... parce que la prof d'allemand commercial nous a (presque) obligés, point barre.
Sonka - Сонька
It's crazy how the time just seems to fly
But for a moment you and I, we caught it
It's crazy how the time just seems to fly
But for a moment you and I, we caught it