Au Chaos wrote:
1.- Dire " non ! " au texte de la Constitution peut très bien aussi exprimer son mécontentement à l'égard de l'Europe : " Non, je ne suis plus content de l'Europe ! ".
Certes, mais pourquoi ne pas avoir bougé avant ?
Devient-on mécontent d'une chose dès lors qu'elle fait la Une ?
Il faut certainement être prudent de ce texte qui nous est proposé, et savoir pour quelles choses on vote.
Parnuge je ne serai, ni pour le Oui ni pour le Non.
La première chose qui arrive à me mettre de mauvaise humeur le matin, c'est de voir ces affiches collées un peu partout. Bon sang, la paix... le débat est suffisemment parasité comme cela.
2.- On nous rabache les oreilles en nous disant : vous devez vous sentir Européen. Mais qu'est ce qui nous rassemble ? L'histoire ? Les guerres ?
Qui a t'il de commun entre, par exemple , un Allemand et un Italien ? En Belgique, allez un peu demander si un Flamand se sent Wallon ? Comment voulez-vous que nous nous sentions Européen ? C'est une vue de l'esprit.
Une belle phrase. C'est pour faire joli.
Pour moi, ça n'est pas le passé qui doit rassembler les peuples. Sinon comment progresser.
L'Europe ne signifie pas "perte d'identité", pourquoi donc demander à X s'il se sent Y ? J'avoue que j'ai du mal à faire le rapprochement.
Perso, je suis né en Belgique, je suis donc belge et depuis peu d'années je suis en France. Tout cela facilité par le concept "CEE" et principalement Schengen.
Je me déclinerais comme "citoyen européen, de nationalité belge ayant principalement vécu en wallonie".
3.- L'Europe est écrite par des Eurocrates, en aucun cas par des citoyens. A t'on demandé à ce que les citoyens s'expriment via un référendum en Allemagne, en Belgique, ... Non, ce sont les Parlements qui ont décidé. Nous sommes sans doute par trop immatures...
Ces gens, nous les avons élus, non ?
5.- Avant le passage à l'euro, "on " nous avait dit que l'augmentation des prix serait insignifiante. Il faut se rendre à l'évidence : la facture est de + 7 %. Maintenant, ne me prenez pas pour un disciple de Pasqwa, revenir à l'ancien franc, mais la pilule est dure à avaler quand-même...
Il faut aussi se rendre à l'évidence : personne n'a obligé les commerçants à augmenter leurs prix.
6. _ A la Grand Table européenne, des énormes calibres : l'Allemagne, La France, ... et à l'autre bout des peuples qui sortent à peine du Middle--âge. Vous croyez réelement que cela peut marcher ?
Personnellement, je trouve cela grossier.
9. - Pourquoi tant de précipitation ? La Constitution, si elle est acceptée, sera irrévocable. Nos dirigeants nous le rappelent tous les jours. Ce qui sera accepté, "on " n'y reviendra plus, point/barre.
Dans aucun pays de l'Europe cela ne se passe ainsi. Il y a certes une Constitution nationale mais elle peut être discutée, rééquilibrée, réorientée.
Ici, non : " De l'infaillibilité de la Constitution ", comme de l'infaillibilité du Pape , sans doute ..
Rien ne sert de courrir, il faut partir à temps.
Je pense qu'en fait "nous partons à temps" et cela "nous" permet de faire face aux quelques incidents de parcour et de corriger le tir.
Il ne faut pas oublier comment vont les choses au niveau mondial ; si nous voulons garder la tête hors de l'eau, il faut obligatoirement s'unir. Ce n'est plus contre quelques hommes en arme qu'il faut se défendre (le sang coûte trop cher), mais contre d'autres "grandes unions".
Pour s'unir, il convient d'accorder nos violons... la vie au quotidien est faite d'argent, de travail, d'investissement. Ce serait anormal de ne pas intégrer ces domaines au texte. Bien entendu, il faut également qu'il traite du social (et compagnie, si j'ose dire), mais se scandaliser que telle partie représente autant de pages de plus que l'autre relève pour moi du ridicule.
J'ai reçu un powerpoint aujourd'hui, c'était du genre "combien de fois le mot banque apparaît-il dans la constitution ? Et combien de fois le mot "bidule-chose social" apparaît-il ?" Pitoyable
10-. Juste pour rire : pourquoi les p'tit Suisses ne jouent pas avec nous ?
J'ai fini !

Je croyais que déjà à 15 ça devenait trop compliqué ?
J'avoue ne pas être vraiment positionné sur le vote que je ferais (pour autant que je sois inscrit

), certains jours je penche vers le non, d'autres vers le oui...
Je n'ai pas lu cette brique de plusieurs centaines de pages, par contre j'ai pas mal discuté avec des collègues, j'ai pas mal lu ce qui se disait ici sur le forum... ou sur d'autres.
Ce qui ressort de manière assez flagrante, c'est que pas mal de gens font un gros mix de tout ce qu'ils "tâtent un peu" en politique pour obtenir au final un condensé incompréhensible d'incompréhensions qui débouche obligatoirement sur : "c'est trop compliqué, c'est fait exprès pour nous embrouiller... donc je vote non !". Dommage, dommage de ne pas avoir gratté un peu plus (pour reprendre Koko)... mais si au final ça reste non (là n'est pas la question).
Les courses hippiques, lorsqu'elles s'y frottent.