Latinus wrote:(private term : elle me traite de bébé en retour)
Latinus wrote:si tu as l'impression que c'était hier que tu avais vingt ans... dis-toi que c'est demain que t'en auras 60
Elle n'a pas tort. Pour moi, c'est déjà hier que j'avais 60, et c'est demain l'éternité...
Latinus wrote:n'attends pas que les choses arrivent d'elles même
Combien sage! En effet, les choses n'arrivent pas d'elles-mêmes. Et, si nous ne les faisons pas arriver, ce sont ceux qui les font arriver qui contrôleront notre vie.
Dans le même ordre de pensée, j'aidais un homme pris dans la confusion d'une peine d'amour et qui ne savait plus quoi faire de sa vie "sans lendemain". Je lui ai fait faire un scénario.
moi wrote:Imagine-toi une situation. Tu viens d'apprendre une mauvaise nouvelle. Tu est allé à une clinique parce que tu avais un petit bobo et, après t'avoir fait faire une batterie de tests, pris des radio, des MRI et des tomographies, le médecin te demande de passer à la salle d'attente. Là tu vois d'autres médecins entrer dans son bureau et, dix minutes après, ils en ressortent. Puis le médecin te rappelle et t'informe que
le médecin wrote:Désolé. T'es pas réparable. Il te reste tout au plus 2 ans à vivre. Et ça, c'est un diagnostic optimiste...
Que ferais-tu en ressortant de la clinique?
Il ne réfléchit pas longtemps : il me mentionna aussitôt qu'il flanquerait là la plupart des choses qu'il fait et vit présentement pour faire tout plein d'autres choses dont il rêve depuis longtemps. Je lui demandai : "En as-tu les moyens financiers?" Euh... il revisa ses rêves à la baisse mais mentionna quand même des choses radicalement différentes de sa vie actuelle. Je lui redemandai : "Cette fois, en as-tu les moyens financiers?" Cette fois il me répondit "Oui : là j'ai vérifié et tout ce que je viens de dire je pourrais le faire sans même m'endetter." Alors je lui annonçai une mauvaise nouvelle :
moi wrote:Mon chum, cette fois ce n'est pas une blague, ce n'est pas un scénario : il te reste effectivement peu d'années à vivre.
Il me demanda "Comment le sais-tu? Es-tu sûr de ce que tu avances là?" "Oh que oui!" dis-je. "Nous n'avons TOUS que peu d'années à vivre. Je ne sais pas s'il t'en reste deux, ou plus, ou moins (c'est possible, tu sais!), mais je sais qu'il t'en reste peu."
Il hésita un moment puis "Ouais pis? Tout le monde meurt, je sais ça. Où veux-tu en venir?"
moi wrote:Alors pourquoi ne vis-tu pas ce que tu viens de me décrire?
Il me regarda l'air hagard, un peu zombie... "Tu crois que je pourrais?" "Bin... rétorquai-je, moi je ne sais pas, mais toi tu viens de me dire que t'en as les moyens."
Silence...
"Ouais... Phoque! (Je ne suis pas sûr que ça s'écrit comme ça mais ça sonnait comme ça.) C'est vrai que tu as raison. J'ai jamais vu les choses de ce point de vue."
Euh... sa peine d'amour l'affecte beaucoup moins maintenant. Sa vie n'est plus "sans lendemain" maintenant qu'il tient compte que le lendemain n'est pas éternel. Mais elle a un présent.
Dans les deux sens du mot!