bacchis vero ubi est apud me locus
1. "Bacchis" est forcément un datif ou un ablatif
pluriel. Or c'est un peu bizarre de mettre un nom de Dieu au pluriel ! Donc, il s'agit forcément d'un autre mot, de la première ou de la deuxième déclinaison. Tu as donc le choix entre :
bacchus (n.m.) : sorte de poisson (extrêment peu probable !)
baccha (n.f.) : bacchante, femme dévouée au culte de Bacchus.
Logiquement, c'est le deuxième (d'ailleurs, si tu as le reste du texte - comme je l'imagine - il y a "bacchas" quelques lignes plus haut).
D'après ce que je comprends, il s'agit de statues de bacchantes, en l'occurence.
"pour des statues de bacchantes"
Autrement dit, merci de nous donner un peu de contexte la prochaine fois ! Ca m'évitera de chercher moi-même
2. "vero" ne veut pas uniquement dire "mais", c'est comme l'a dit Olivier un adverbe bâti sur "verus = vrai, véritable", et qui sert de liaison très lâche entre deux morceaux de phrase : mais, assurément, pour sûr, en vérité, etc.
3. "apud + acc : chez", bien plus souvent que "près de". Apud me = chez moi.

Je te laisse finir...
*
aperte mala cum est femina, tum demum bona

Où as-tu vu une mâchoire ?
Ah tiens oui, mala veut dire mâchoire... Même moi je l'ignorais
1. Mala. Le contexte doit te guider : tu as "bona" juste après, donc il y a de forte chance que ce soit le contraire : malus.
->

En l'occurence, je pense qu'il y a un jeu de mot : malus peut vouloir dire "mauvais", et dans un sens plus particulier "malade", c'est à mon avis le sens ici.
2. Aperte : comme dit Olivier, en -e, c'est forcément un adverbe, l'adjectif étant "apertus", il ne peut à aucun moment et à aucun cas faire "e" (sauf au vocatif masculin singulier, mais c'est vraiment chercher la petite bête). D'ailleurs "aperte" est donné tel quel par le Gaffiot "apparemment, manifestement, clairement, ouvertement".
3. Ce qui t'a troublée, c'est que "mala" n'est pas au bon endroit, il est comme on dit "en prolepse", c'est comme s'il y avait : parte cum mala est femina, tum demum est bona".

Le tout est assez misogyne...
Allez courage !
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)