Démotivation

Venez tous :o) ... blabla, coup de gueule, délire... Faut que ça bouge!!
Imène
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Démotivation

Post by Imène »

Coucou! :hello:

Aujourd'hui, si je poste dans cette partie ce n'est pas pour envoyer mes habituels clins d'oeil ou fêter un collector, mais parce qu'aujourd'hui normalement, je suis sensée reprendre mes études après une pause maladie d'un mois. Si je ne vous explique pas tout depuis le début vous allez surement vous demander "et alors?", ce qui est bien normal. Alors voilà, quand j'avais quatorze ans, j'ai décidé d'arrêter l'école après une dépression. Je ne voulais pas y retourner, et j'ai fait le choix de suivre un parcours d'études parallèle qui suppose d'étudier par ses propres moyens et de se présenter devant un jury d'état.

Au départ, cette solution était réservée à ceux qui n'avaient pas terminé l'école, ou ne pouvaient pas -pour toutes les raisons possibles (immigration, mauvaise administration au pays, temps de guerre...)- présenter de preuve qu'ils l'avaient bien terminé, ou qui ne trouvaient pas de preuve d'équivalence.

Ajourd'hui, cette catégorie de personnes est très peu représentée parmi ceux qui s'inscrivent auprès de cette institution. Les plus nombreux sont les adolescents ou les jeunes adultes qui suivent leurs cours dans des écoles privées, très chères, soit pour rattrapper le fait d'avoir paressé pendant plusieurs années scolaires (ceux qui passaient leur 4è et 3è avaient parfois 17-18 ans), soit parce qu'ils ont quitté l'école pendant quelques années pour des raisons diverses (voyage en compagnie des parents, essai de vie professionnelle, ...), soit parce qu'ils ont des projets de vie très contraignants (j'ai croisée une fille qui voulait devenir danseuse professionnelle par exemple). La dernière catégorie, très peu nombreuse, est celle des gens qui ne passent pas par l'école privée. (Je m'excuse, je sais que j'en parle longuement, mais c'est une occasion pour moi de parler d'un univers que je connais).

Depuis deux ans et demi, je fais ça, j'étudie pour réussir des examens et pouvoir en passer d'autres. C'est une vie un peu étrange, essentiellement solitaire, qui se déroule beaucoup en bibliothèque, de temps en temps sur internet pour des recherches, et quelques heurs par semaine en compagnie de professeurs particuliers pour certains cours. C'était mon choix, j'ai été soutenue par ma famille, donc je considère que j'ai de la chance.

Seulement, si j'ai pu maintenir la motivation jusque ici, maintenant j'ai l'impression que je n'arrive plus à avancer. J'ai fait des projets, me suis promise des voyages, l'apprentissage de langues, des études qui me passionnent, mais je ne retrouve pas d'élan pour faire les choses, comme si je ne trouvais plus d'intérêt à rien. :(

Mais soit, à part raconter ma vie (et je fais ça trèes bien), concrètement, j'aurais voulu vous demander à tous si vous n'auriez pas des conseils à me donner pour retrouver une motivation suffisante, pour continuer et mener ce projet à terme. Des iddées, des suggestions, un avis, un témoignage, je ne sais pas, juste quelque chose.
domanlai
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Post by domanlai »

Ne serait-ce pas que finalement tu es arrivée dans une phase où tu serais mieux dans un environnement éducatif communautaire ? peut-être faut-il te poser la question ... .

En tout cas, concernant les langues, la meilleure motivation est de ce fixer un objectif concret : de chercher des gens pour parler en circonstances réelles la langue en question voire un voyage dans le pays si tu le peux où la tu mettras à l'épreuve tes acquis. pour que cela soit efficace, il faut fixe des dates ;) - du style, pour telle date (avec un 'truc sympa' au bout qui sert de motivation), je dois être capable de ... .
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Kaolyn
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Post by Kaolyn »

Bonjour Imène.

Si je comprends bien ce que je viens de lire, tu étudies seule ou parfois avec des profs particuliers, pour passer des examens qui te permettraient de réaliser tes projets. Peut-être, si tu le veux bien, pourrais tu nous faire part de quelque projets qui sont les tiens pour qu'on puisse trouver des motif te faisant retrouver ta motivation?

Je me reconnais dans certaines de tes lignes.

Je sortais d'un petit collège au coeur de la France, ou les enfants n'avaient et je le craint n'ont aucune perspective du monde extérieur, et encore j'avais de la chance, j'étais deja allée à Paris, j'avais deja vu la mer, j'avais déja fait quelques voyages avec mes parents. J'étais privilégiée, et j'avais déjà l'esprit ailleurs, j'étais un peu à l'écart des autres car j'avais deja déménagé trois fois, et dieu sait comment les enfants accueillent leurs nouveaux semblables... je n'aimais pas l'ambiance qui reignait dans ce collège, je n'aimais pas ces profs qui ne suivaient programme à la lettre et ne faisaient meme pas un semblant d'effort pour essayer de nous intéresser à ce qu'ils racontaient, je n'aimais pas le fait qu'ils nous éduquent à penser que la vie est ici dans ce petit bled et qu'il ne nous ouvrent pas les yeux sur le monde extérieur.
Vint alors le moment ou mon père nous dit que sa boite ferme et nous demande s'il on accepte de déménager en autriche. Aucune hésitation, sortons d'ici, partons découvrir d'autres horizons.
J'ai quitté la france il y a bientôt deux ans. Ici à Graz, en Autriche, il n'y a pas de lycée français, et, n'ayant fait qu'un an d'anglais en france (je ne vais pas lancer un débat sur l'apprentissage des langues en france mais je n'en pense pas moins), je ne pouvais pas immédiatement reprendre les cours au lycée anglais de la ville. J'ai donc passé 1 an à suivre des cours particuliers en anglais et allemand(en petits groupes), avec l'espoir d'une vie nouvelle qui allait commencer dès que j'entrerais enfin dans ce lycée merveilleux. Certains faits passés m’ayant déjà ouvert l’esprit sur la vie ajouté au fait que je cottoyais seulement des personnes plus agées lors des cours d’allemand, (ces personnes qui ne me prennaient pas pour une idiote parce que j’avais 5-10 ans de moins qu’eux, qui s’intéressaient à la culture en France), on fait que, sans aucune arrogance, je trouve plus d’interet à discuter de sujet intéressants et culturels avec des gens qui apprécient à partager leurs expériences et écouter celles des autres ; plutôt que de parler de qui a embrassé qui dans les couloirs du collège. Attention, je garde tout de même l’humour français qui me manque tant ici.

Après cette année d'étude solitaire de langue, j'ai donc fait mon entrée dans ce lycée. Je pensais y trouver des gens dans mon cas, dépaysés, devant prendre un nouveau départ ailleurs. Je pensait donc pouvoir découvrir leur culture, leur langue. Et là... grosse décéption, désillusion. Retour à l’école plus dur que je ne le pensait. J'ai été follement déçue par l'environnement de ce lycée, par ces gens que j'avais essayé d'imaginer pendant un an, par cette nouvelle vie qui n'était maintenant qu'une illusion. Cette année je suis toujours à ce lycée, entourée de 90% d'autrichiens dans une école supposée anglaise, adapatée sur mesure à ces petits germanophones, pour qu’ils apprennent à parler anglais. Les cours sont donc censés etre en anglais, mais à chaque fois un adorable petit autrichien vient mettre son grain de sel au cours en faisant une remarque en allemand, suivit presque automatiquement par reste de la classe. L'allemand étant loin d'être ma langue préférée, et bien que je comprenne presque tout, je n'aime pas parler, je ne participe pas aux cours. J'ai la chance d'avoir dans ma classe une américaine, qui est dans le même cas que moi, c'est elle qui m'aide à garder l'envie chaque jour d'aller en cours, parce que les autres élèves de ma classe, dont la maturité et l'intêret qu'ils portent au monde extérieur s'avère beaucoup plus faible que je n'aurais pensé, ne voient pas l'interet de nous parler autrement que pour corriger un texte de français. Bien que le moral n'y soit plus, je suis d'une nature positive et trouve toujours ma motivation quelque part...

Alors pense. Quels étaient tes motivations au départ et pour quel but? Quels sont tes motivations maintenant pour achever tes projets?

Si tout se passe bien, je parlerai 4 langues. J’aimerais faire mes études au Canada, ou en Australie, ou à Paris. J’ai tellement d’envies qu’elles sont trop peu claires. Que ferais-je une fois là bas ? Recommencer une quatrième nouvelle vie ? Autant de doutes qui se mettent sur l’avenir qu’il y a encore 2 ans je pensait merveilleux. Bien que je croie au destin, je sais que la vie n’est pas jouée d’avance, que chacun de nous trace la rivière de sa vie, et que pour arriver à la mer elle rencontre des branches d’arbres, des troncs puis des barrages, manque de s’assécher sous la chaleur brulante du soleil, et que seule sa force lui permettra d’achever son périple. Quelque soit tes buts Imène, ta première motivation doit être celle d’être heureuse, de réussir ce que tu entreprends, et que quelque soit la branche qui barre ton chemin, tu peux décider soit de la pousser de toute tes forces, soit de la contourner, soit encore de passer au dessus d’elle. Autant de possibilités pour réussir autant de projets que tu puisse avoir.




:hello:
Imène
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Post by Imène »

domanlai wrote:Ne serait-ce pas que finalement tu es arrivée dans une phase où tu serais mieux dans un environnement éducatif communautaire ? peut-être faut-il te poser la question ... .
Oui, ce serait plus facile, et sans doute plus "stimulant" de revenir à un système éducatif communautaire, en cela je crois que tu as raison. Mais ça ne se fera pas, du moins pas avant l'université. Pour moi c'est une solution totalement exclue. D'abord, ce serait trop compliqué, vu que chaque examen dans chaque matière compte pour deux ans. Donc, par exemple, en mathématiques j'ai déjà fini le lycée, mais en physique je viens juste de commencer ma 2é. Si je retourne à l'école, il me restera deux ans à passer, tandis que si j'arrive à trouver l'élan de passer les cinq derniers examens qui me restent, j'aurai fini en avril de l'année qui vient. Ensuite parce que j'ai beaucoup investi dans la voie que j'ai choisi, et que je ne peux pas renoncer.
En tout cas, concernant les langues, la meilleure motivation est de se fixer un objectif concret : de chercher des gens pour parler en circonstances réelles la langue en question voire un voyage dans le pays si tu le peux où la tu mettras à l'épreuve tes acquis. pour que cela soit efficace, il faut fixe des dates ;) - du style, pour telle date (avec un 'truc sympa' au bout qui sert de motivation), je dois être capable de ... .
Je trouve que c'est très juste ce que tu dis. Et je vais essayer de mettre ça en pratique quand je commencerai à apprendre les langues dont je parle. Seulement, c'est quelque chose que je m'étais promis de faire après l'obtention de cette satanée attestation de réussite. Pour l'instant mes objectifs à cour terme sont de terminer le lycée.

Sinon, un tout grand merci de m'avoir répondu, Domanlai. :D
Cela m'aide, car je crois que pour l'intant ce dont j'ai besoin aussi, c'est de regards neufs sur ma situation, et de pouvoir discuter tout ça avec des gens. Peut-être est-ce par là que je retrouverai de la motivation, qui sait :c-com-ca:
Last edited by Imène on 21 Nov 2005 17:25, edited 1 time in total.
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svernoux
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Post by svernoux »

Je réponds à Kaolyn, désolée si ce n'est qu'à moitié dans le sujet : mais pourquoi pas fréquenter un lycée autrichien normal ? Il y a tout de même rien de moins naturel qu'une Française étudiant dans un lycée anglais en Autriche :-?

Sinon, désolée, j'ai pas d'idée miracle pour la motivation, là, mais s'il m'en vient je n'hésiterai pas. Bon courage en tout cas !
Sonka - Сонька
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Kaolyn
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Post by Kaolyn »

Tout simplement parce que je pensais que ce serait super niveau échange culturel, et que je préfère de loin l'anglais à l'allemand.
Imène
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Post by Imène »

Bonjour Kaolyn,


J'ai lu ton parcours, et certaines étapes que tu as passées me sont familières, même si je n'ai pas quitté le pays. Si je dois te confier l'origine de ma décision, je te dirais que mes motivations au départ étaient de ne plus jamais mettre les pieds dans une école.

D'abord parce que je m'y ennuyais, et comme tu le racontes, je n'y trouvais pas de défis stimulants, pas de perspectives, aucunes affinités avec les autres élèves.

Ensuite parce que j'y souffrais. Je pense que les gens n'imaginent pas (et je les comprends, car ça peut paraître assez bénin vu comme ça), à quel point le "racisme personnalisé" dans les écoles peut être destructeur pour peu que l'enfant soit sensible et le vive dans la solitude. Etant une enfant très sensible, six ans de d'exclusion et de moqueries gratuites sans compensation extérieure (trois en primaire, trois au collège, pas avec les mêmes personnes) m'ont gentiment fait intérioriser un mépris de moi-même dont je ne suis toujours pas parvenue à me débarasser.

Pendant deux ans, ma motivation a été de me dire que je devais prouver que j'étais capable de réussir. J'ai passé treize examens. A chacun je stressais comme si j'allais mourir, vu que dans les premiers temps j'estimais qu'un examen était réussi si j'atteignais un minimum de 85%. Je me suis épuisée pendant deux ans à considérer la réussite de ces examens comme littéralement essentielle à ma survie. :loljump:
Je crois que maintenant ce qui arrive, c'est que j'en ai marre. Je ne trouve plus la motivation pour passer les cinq qui me restent.

Pourtant, j'ai des projets qui normalement devraient me mener à avancer. Je me suis dit que je prendrais une année après ça pour apprendre des langues (dont l'arabe, qui me fait vraiement envie depuis 2 ans), pour voyager, pour me re-sociabiliser, pour prendre tous les rensignements au sujet des études, pour jober, apprendre à conduire, etc... Puis ensuite j'imagine commencer l'Histoire à l'université.

Je sais, je raconte des choses assez personnelles qui à priori n'intéressent personne, mais ça me fait du bien je crois. :lol:
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chatoune
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Post by chatoune »

Tu disais dans un autre post que si tu passais tous tes examens, tu aurais fini en avril 2006. Soit 5 mois maximum, 5 mois de ta vie à consacrer à ces études là et après tu peux faire toutes les choses qui te plaisent, tu n'as plus de contraintes. Peut être qu'elle pourrait venir de là la motivation non ? ;)
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michka
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Post by michka »

Coucou Imène !

J'ai fait mes études universitaires à distance. Ça s'est bien passé, même si je me suis déjà senti plusieurs fois au bout du roulot. On se relève toujours, ne panique pas ;)

Peux-tu nous expliquer un peu mieux comment se déroule ton apprentissage ? Dans mon cas l'encadrement fourni par mon Centre de Télé-enseignement a été fondamental. Quel genre de support reçois-tu par ton école ? T'envoie-t-on des cours ? Rends-tu des travaux en cours d'année ? Y a-t-il une sorte de campus virtuel qui te permettrait de rompre ton isolement ?

:hello:
Wir brauchen keinen Appetit, wir haben den Hunger. (Bertolt Brecht)
Imène
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Post by Imène »

chatoune wrote:Tu disais dans un autre post que si tu passais tous tes examens, tu aurais fini en avril 2006. Soit 5 mois maximum, 5 mois de ta vie à consacrer à ces études là et après tu peux faire toutes les choses qui te plaisent, tu n'as plus de contraintes. Peut être qu'elle pourrait venir de là la motivation non ? ;)
:confused: Moins que cinq mois en fait. Trois pour tout préparer, examens à partir de début mars. Je sais, c'est pas grand chose Et je me sens vraiment pas courageuse
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pak
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Post by pak »

Aux vues de tout ce que tu sembles avoir accompli seule jusque là, tu as de quoi être fière... Je trouve d'ailleurs ta démarche originelle courageuse, quelques furent tes raisons, choisir de passer par-delà le "moule" pour t'épanouir était osé, et tu sembles avoir réussi...

Ces trois mois qu'il te reste à franchir, c'est un joli moyen de mettre le meilleur point final et de clouer le bec à ce qui t'a mené là...

Je te tire mon chapeau...

Pour ce qui est de la motivation, quand je n'ai pas le goût je réduis mes objectifs à des détails simples et à des missions de 'courte durée'... En gros projetter de faire des choses qui durent une heure plutôt que de se focaliser sur la masse de travail globale... ça me semble être un bon moyen pour redémarrer et relancer la machine...

Bon courage Imène ^^
domanlai
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Post by domanlai »

Imène wrote:
domanlai wrote:Ne serait-ce pas que finalement tu es arrivée dans une phase où tu serais mieux dans un environnement éducatif communautaire ? peut-être faut-il te poser la question ... .
Oui, ce serait plus facile, et sans doute plus "stimulant" de revenir à un système éducatif communautaire, en cela je crois que tu as raison. Mais ça ne se fera pas, du moins pas avant l'université. (...)Si je retourne à l'école, il me restera deux ans à passer, tandis que si j'arrive à trouver l'élan de passer les cinq derniers examens qui me restent, j'aurai fini en avril de l'année qui vient.

Ensuite parce que j'ai beaucoup investi dans la voie que j'ai choisi, et que je ne peux pas renoncer.
Avec la dernière phrase, je crois que tu réponds toi même à la question - non ?

Imène, je crois que tu es quelqu'un de très fort à l'interieur de toi-même bien que ta sensibilité et tes souffrances dont je ne doute pas ont pu ou te font encore poser beaucoup de questions.

Tu as en fait déjà beaucoup de projets que des personnes du même âge n'ont pas toujours ou bien n'arrivent pas à formuler. C'est une grande qualité. Visiblement tu as besoin de parler avec d'autres parce que tu n'as peut-être pas trouvé les interlocuteurs qui te correspondent. C'est humain et ça me parait tout à fait normal.

A mon avis, le mieux est de suivre tes intuitions et, quand tu as des moments aux creux de la vague, te dire que ces décisions étaient de qualité donc ... ce serait dommage de les abandonner. ;)
Imène
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Post by Imène »

michka wrote:Coucou Imène !

J'ai fait mes études universitaires à distance. Ça s'est bien passé, même si je me suis déjà senti plusieurs fois au bout du roulot. On se relève toujours, ne panique pas ;)

Peux-tu nous expliquer un peu mieux comment se déroule ton apprentissage ? Dans mon cas l'encadrement fourni par mon Centre de Télé-enseignement a été fondamental. Quel genre de support reçois-tu par ton école ? T'envoie-t-on des cours ? Rends-tu des travaux en cours d'année ? Y a-t-il une sorte de campus virtuel qui te permettrait de rompre ton isolement ?

:hello:
A voir de quelle façon déjà je peine à terminer mes secondaires, je trouve que faire ses études universitaires à distance est vraiment très courageux :-o (Je ne savais pas que cela pouvait se faire...) Pourrais-tu me raconter un peu comment se déroulait l'apprentissage? Quelles étaient les stratégies trouvées pour maintenir la motivation sur une période aussi longue? Comment ils organisaient le temps de travail?

Sinon, parler de mon apprentissage, même si j'avais envie, je me rends compte que ce n'est pas si facile. J'avais déjà commencé ce message hier, j'espère que je le terminerai avant demain. :lol:

Ce qu'il faut savoir c'est qu'il ne s'organise pas du tout comme au lycée, en ce sens que l'on ne prépare jamais toutes les matières en même temps, puisque pour être autorisé par exemple à présenter la seconde session d'examens (par ex. l'histoire la géo et l'anglais 1é-2é) qui se déroule un mois et demi plus tard, il faut d'abord avoir réussi la première (math-français).

A partir de là, pour le contenu de l'apprentissage en lui-même, la référence absolue est le programme fourni par le jury d'état. La matière requise y est, après l'on est libre de choisir toutes les façons possibles de parvenir à la voir en entier. Et pour organiser tout ça dans le temps, je n'ai pas beaucoup de mérite, c'est ma mère qui a fait l'essentiel.

Mes méthodes d'étude ont varié en fonction de la matière et du support dont je disposais (cours particulier, livre, syllabus, recherches internet, ...).
Au début j'ai fait appel à un service de télé-enseignment pour qu'ils m'envoient les cours qu'ils avaient. Ceux de leurs cours qui étaient bien fichus et complets (physique et biologie), je m'en suis servie comme support direct d'études. Je les ai lus plusieurs fois, puis les ai résumés en reprenant les iddés ou les formules principales, en reproduisant les schémas, et en ré-expliquant tout comme si je me faisais un cours à moi-même. Cette technique je l'ai utilisée tout le temps durant mon apprentissage. Pour l'histoire, leurs cours ne m'avançaient pas à grand chose, alors j'ai collecté le plus de sources possibles sur internet, en me basant sur le programme qui m'avait été donné, puis je les ai imprimées. Pour mon premier examen d'histoire (4é-3é), je les ai lues en les classant par thèmes ("révolution industrielle", "histoire de france" "colonisation", etc), puis j'ai fait des résumés. (J'ai adoré faire ça, c'était passionnant) J'ai préparé mon examen d'analyse littéraire en partageant mes sources entre internet, profil d'une oeuvre et Bordas. Comme pour l'histoire, il s'agissait de multiplier les sources et faire des recoupements.

Pour les mathématiques, la chimie et l'anglais (et maintenant la physique 1é-2é), j'ai reçu l'aide de cours particuliers. En fonction des périodes, j'ai pu avoir deux, quatre, six heures de cours par semaine, ou pas du tout. Je crois que je n'aurais pas pu étudier les mathématiques et l'anglais seule. Les professeurs m'aident à me structurer en structurant leurs cours, en me donnant du travail à faire en bibliothèque, et m'encouragent à persévérer (ils me permettent aussi de pouvoir sortir de la bibliothèque où j'ai élu domicile :cup:)

L'espagnol, je l'étudie avec ma moman dans un livre scolaire. Et ça me semble vraiment le pacifique à traverser à la nage :mad:

Bon, sinon, voilà un peu comment s'est déroulé mon apprentissage jusqu'ici. J'ai déjà eu des moments de découragement, mais jamais aussi longs que celui-ci (prochain défi: retrouver ma motivation dans la semaine et préparer deux ans de chimie-bio-physique-espagnol-anglais en trois mois. ;))
Last edited by Imène on 22 Nov 2005 14:30, edited 1 time in total.
gfa
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Post by gfa »

Je ne suis pas psy et mon conseil sera plutôt d'ordre pratique.
Une formation en solitaire, c'est un marathon et tu devrais peut-être te considérer comme une sportive de haut niveau.Pourquoi faire le parallèle avec le sport ? Car les sportifs ont tous un préparateur physique et psychologique.Ne devrais-tu pas te trouver un "mentor" ou comme on dit maintenant "un coach" externe pour faire le point,te remotiver et définir une stratégie de réussite ? Il y a aussi le site de l'université Laval (au Québec) qui peut aider:

www.cocp.ulaval.ca
Imène
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Post by Imène »

domanlai wrote:Avec la dernière phrase, je crois que tu réponds toi même à la question - non ?

Oui, peut-être, c'est vrai... Seulement ce que j'aimerais, c'est qu'a partir de là, ma réponse puisse se traduire en pratique, dans l'acte de reprendre le travail et de mener le projet à terme. :D
Imène, je crois que tu es quelqu'un de très fort à l'interieur de toi-même bien que ta sensibilité et tes souffrances dont je ne doute pas ont pu ou te font encore poser beaucoup de questions. Tu as en fait déjà beaucoup de projets que des personnes du même âge n'ont pas toujours ou bien n'arrivent pas à formuler. C'est une grande qualité.
:confused: Ca me réconforte vraiment beaucoup ce que tu dis. Souvent c'est le contraire que je sens, j'ai l'impression d'être faible, et de ne pas avoir de volonté, pour ne plus arriver à me mettre à mes études comme maintenant.
Visiblement tu as besoin de parler avec d'autres parce que tu n'as peut-être pas trouvé les interlocuteurs qui te correspondent. C'est humain et ça me parait tout à fait normal.
C'est pour ça que je suis contente d'avoir trouvé ce site. Je crois que j'ai besoin d'une communauté de gens avec qui échanger et où je peux un peu raconter ce que je vis et recevoir du soutien et des conseils. Je n'ai pas vraiment de vie sociale par ailleurs. (Ce doit être pour ça que dès que j'en ai l'occasion, je parle comme si tout les grandes vérités du monde devaient être dites en une heure :sweat:)
A mon avis, le mieux est de suivre tes intuitions et, quand tu as des moments aux creux de la vague, te dire que ces décisions étaient de qualité donc ... ce serait dommage de les abandonner. ;)
Non, c'est vrai, tu as raison, je ne veux surtout pas abandonner. (Hé! J'ai l'impression qu'en discutant de tout ça ma motivation revient un peu :chquita:)
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