Langues rares conseillées en tourisme.
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Langues rares conseillées en tourisme.
Dans le secteur du tourisme, à part l'indispensable anglais, et néerlandais au niveau local et d'autres langues courantes comme l'espagnol ou l'allemand, quel est à votre avis , la langue plus ou moins rare qui me serait utile. le chinois ? (je sais qu'on en a déjà discuté, mais bon ...) ou alors une autre ?
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Re: Langues rares conseillées en tourisme.
Il y a une petite contradiction dans les termes, alors il va falloir préciser pour le diptérosodomite que je suis....
une langue rare est rare en ceci qu'elle est rarement enseignée ou rarement parlée dans nos contrés ?
Si c'est une langue rarement parlée, elle n'est d'aucune utilité dans le tourisme. Si c'est une langue rarement enseignée, alors c'est le chinois qui vient à l'esprit, mais on peut aussi penser au russe.
une langue rare est rare en ceci qu'elle est rarement enseignée ou rarement parlée dans nos contrés ?
Si c'est une langue rarement parlée, elle n'est d'aucune utilité dans le tourisme. Si c'est une langue rarement enseignée, alors c'est le chinois qui vient à l'esprit, mais on peut aussi penser au russe.
Re: Langues rares conseillées en tourisme.
oui je voulais dire "rarement enseignée" parce que c'est sur qu'avec 885 millions de locuteurs natifs le chinois mandarin n'est surement pas une langue "rarement parlée"ElieDeLeuze wrote:Il y a une petite contradiction dans les termes, alors il va falloir préciser pour le diptérosodomite que je suis....
une langue rare est rare en ceci qu'elle est rarement enseignée ou rarement parlée dans nos contrés ?
Si c'est une langue rarement parlée, elle n'est d'aucune utilité dans le tourisme. Si c'est une langue rarement enseignée, alors c'est le chinois qui vient à l'esprit, mais on peut aussi penser au russe.
moi je me demandais si par hasard la langue d'un pays asiatique "développé" (genre Corée du Sud ou japon) ne serait pas une bonne idée. mais c'est vrai que j'avais aussi pensé au russe.
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Les pays nordiques pratiquent la politique du tout-anglais. Dans le tourisme, offrir des langues nordiques est tout simplement inutile. De toute façon, il y a de grande chance pour qu'un Suédois te réponde en anglais même si tu lui parles en suédois dans ton hotel, juste parce qu'il a l'habitude de procéder comme ça.
Et puis le suédois n'est parlé qu'en Suède et par une petite minorité en Finlande... les autres pays nordiques ont leur propre langue. Et les Danois pigent que dalle au suédois.
Un amie guide en France me répète depuis des années qu'il manque des guides néerlandophones et russophones. Les Chinois prennent leur propres guides, ne font pas (encore?) appel en masse à des guides locaux, et sont pratiquement toujours en groupe. Du coup, il est difficile de prédire l'avenir du chinois dans ce domaine. Les Nordiques sont tellement peu nombreux que les besoins sont largement couverts, et la plupart préfèrent passer par l'anglais. C'est donc un marché négligeable. Les Hollandais sont plus nombreux, et évitent volontier de passer par l'anglais ou l'allemand quand ils le peuvent.
Guide national à Paris avec anglais-allemand-néerlandais-russe = boulot garanti.
Et puis le suédois n'est parlé qu'en Suède et par une petite minorité en Finlande... les autres pays nordiques ont leur propre langue. Et les Danois pigent que dalle au suédois.
Un amie guide en France me répète depuis des années qu'il manque des guides néerlandophones et russophones. Les Chinois prennent leur propres guides, ne font pas (encore?) appel en masse à des guides locaux, et sont pratiquement toujours en groupe. Du coup, il est difficile de prédire l'avenir du chinois dans ce domaine. Les Nordiques sont tellement peu nombreux que les besoins sont largement couverts, et la plupart préfèrent passer par l'anglais. C'est donc un marché négligeable. Les Hollandais sont plus nombreux, et évitent volontier de passer par l'anglais ou l'allemand quand ils le peuvent.
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- beelemache
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Pour le tourisme les langues "importantes" dépendent beaucoup de la nationalité des touristes qui visitent le pays.... D'un pays à l'autre on ne retrouve pas les mêmes touristes.
En règle générale (!) je dirais que la combinaison gagnante c'est:
L'anglais
Francais
Allemand
Italien
Suédois
+ Japonais ou Chinois
+ la langue du pays où on travaille....
Donc je suis assez d'accord avec "Acidic-Roses" pour le suédois, qui est une langue rarement étudiée mais pourtant très importante pour le tourisme. Sinon le japonais...
Par contre je ne suis pas du tout d'accord pour le finnois.....
Mais maintenant ça dépend du pays comme je l'ai dit...
En règle générale (!) je dirais que la combinaison gagnante c'est:
L'anglais
Francais
Allemand
Italien
Suédois
+ Japonais ou Chinois
+ la langue du pays où on travaille....
Donc je suis assez d'accord avec "Acidic-Roses" pour le suédois, qui est une langue rarement étudiée mais pourtant très importante pour le tourisme. Sinon le japonais...
Par contre je ne suis pas du tout d'accord pour le finnois.....
Mais maintenant ça dépend du pays comme je l'ai dit...
- beelemache
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oui, c'est vrai, j'avais pas pensé à ça...ElieDeLeuze wrote:Les pays nordiques pratiquent la politique du tout-anglais. Dans le tourisme, offrir des langues nordiques est tout simplement inutile. De toute façon, il y a de grande chance pour qu'un Suédois te réponde en anglais même si tu lui parles en suédois dans ton hotel, juste parce qu'il a l'habitude de procéder comme ça.
mais ça dépend beaucoup des pays... chez nous on préfère parler suédois aux suédois...
mais bon en même temps nous on apprend à parler l'anglais avec des accents.. Selon qu'on accueille des australiens, des anglais ou des sud aficains...

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Flam', c'est une question de niveau... compréhension superficielle, oui. Un film entier sans sous-titre, non. Et à l'inverse, un Suédois qui lit un bouquin en danois est plus rare que le Panda en Chine, alors que les journaux généraux ne leur pose pas de problème insurmontable.
J'ai usé les banc de la fac d'Århus et d'Oslo, où les autochtones déclarent tous devant les étrangers pratiquer indifféremment les trois langues. Mais si tu avais vu la tête des Norvégiens quand ils ont découvert un livre sur la psychologie de groupe chez les adolescents en suédois dans la bibliographie obligatoire. Alors qu'au café d'en face, ils se font servir par un Suédois sans aucun problème de compréhension. De même, un Danois avec qui j'étudiais à Århus se retrouva blème devant un film suédois en vidéo qu'il avait loué en se rendant compte qu'il n'y avait pas de sous-titres danois.
Dans le tourisme, tu peux évidemment argumenter qu'il s'agit justement de ce niveau de compréhension superficiel. Mais ils ont au moins le même niveau en anglais, ce qui fait que rajouter le Suédois ne correspond à aucun besoin réel. Il en est autrement pour les Suédois, car le "plus", pour eux, c'est d'avoir leur langue maternelle en vacances, ce que tout le monde trouve agréable.
En six ans de Scandinavie, j'ai rarement rencontré des gens qui ne surestimaient pas leur niveau réel dans les deux autres langues scandinaves. Il ne sont pas complètement nuls pour autant, je te le concède.
J'ai usé les banc de la fac d'Århus et d'Oslo, où les autochtones déclarent tous devant les étrangers pratiquer indifféremment les trois langues. Mais si tu avais vu la tête des Norvégiens quand ils ont découvert un livre sur la psychologie de groupe chez les adolescents en suédois dans la bibliographie obligatoire. Alors qu'au café d'en face, ils se font servir par un Suédois sans aucun problème de compréhension. De même, un Danois avec qui j'étudiais à Århus se retrouva blème devant un film suédois en vidéo qu'il avait loué en se rendant compte qu'il n'y avait pas de sous-titres danois.
Dans le tourisme, tu peux évidemment argumenter qu'il s'agit justement de ce niveau de compréhension superficiel. Mais ils ont au moins le même niveau en anglais, ce qui fait que rajouter le Suédois ne correspond à aucun besoin réel. Il en est autrement pour les Suédois, car le "plus", pour eux, c'est d'avoir leur langue maternelle en vacances, ce que tout le monde trouve agréable.
En six ans de Scandinavie, j'ai rarement rencontré des gens qui ne surestimaient pas leur niveau réel dans les deux autres langues scandinaves. Il ne sont pas complètement nuls pour autant, je te le concède.
Je rejoins Elie pour le russe. Mais évidemment, ça dépend tout où tu es !!!
en Bretagne, par exemple, c'est même pas la peine (enfin, pas pour l'instant). La Belgique, honnêtement, je pense pas non plus. Par contre, si tuveux aller travailler sur la Côte d'Azur ou dans les Alpes, le russe peut être un vrai plus.
Sinon, le japonais, je pense que ça peut être porteur aussi. Surtout à Paris, mais d'une manière générale partout où vont les Japonais (et ils vont à beaucoup d'endroits...)
en Bretagne, par exemple, c'est même pas la peine (enfin, pas pour l'instant). La Belgique, honnêtement, je pense pas non plus. Par contre, si tuveux aller travailler sur la Côte d'Azur ou dans les Alpes, le russe peut être un vrai plus.
Sinon, le japonais, je pense que ça peut être porteur aussi. Surtout à Paris, mais d'une manière générale partout où vont les Japonais (et ils vont à beaucoup d'endroits...)
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- Sisyphe
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Elie wrote: De même, un Danois avec qui j'étudiais à Århus se retrouva blème devant un film suédois en vidéo qu'il avait loué en se rendant compte qu'il n'y avait pas de sous-titres danois.

si c'est un porno c'est moins gênant...
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Mon avis est assez subjectif et d'autres pourraient en parler bien mieux qui moi ici ; mais les seuls groupes que j'ai vus totalement perdus dans des hôtels (et plusieurs fois : à Berlin, aux Pays-Bas...) et incapable de même seulement baragouiner un sous-anglais international du type "toumoro quit hotel zen call taxi tou stécheun", ç'ont été des Russes.
Car contrairement à tous les autres, Suédois et Japonais compris, ceux qui ont fait leurs études secondaires avant 90 n'ont jamais étudié fût-ce un mot d'anglais. Pour ceux qui voyageaient avant 90 (les nomenklaturistes devenus bourgeois du nouveau régime, rien ne se perd), ils viennent même d'un état de choses où leur langue était l'équivalent de l'anglais dans les pays où ils étaient susceptibles de voyager.
Je ne sais pas très bien où en sont exactement les classes sociales, les habitudes de voyage et l'enseignement des langues dans l'ancienne Union Soviétique, mais j'ai quand même dans l'idée que le passage à une situation "comme nous", c'est à dire tout le monde inféodé à à la langue anglaise

Propos à nuancer par de vrais connaisseurs.
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)
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Peut-être une autre piste de réflexion: la condition d'existence même du tourisme (de masse) est la naissance et l'importance d'une "classe moyenne", cad une population qui peut consacrer une partie de ses revenus aux loisirs...Dans ce cadre, il peut être utile de regarder les Pays où cette classe moyenne est en train de s'étoffer...
Je te crois tout à fait !Sisyphe wrote:Mon avis est assez subjectif et d'autres pourraient en parler bien mieux qui moi ici ; mais les seuls groupes que j'ai vus totalement perdus dans des hôtels (et plusieurs fois : à Berlin, aux Pays-Bas...) et incapable de même seulement baragouiner un sous-anglais international du type "toumoro quit hotel zen call taxi tou stécheun", ç'ont été des Russes.

Là par contre, je suis pas sûre que ce soit si simple que ça... D'accord pour la langue internationale. Pas d'accord pour les "aucun mot d'anglais". Je pense que les langues érangères étaient enseignées en URSS aussi, pas forcément autant que chez nous en nombre de langues et en nombre d'années, par contre, l'enseignement soviétique étant très performant, elles étaient sans doute très bien enseignées. Seulement, j'imagine facilement que, n'ayant quasiment aucune utilité de ces langues, la plupart se sont empressés de tout oublier dès qu'ils ont quitté l'école pour travailler à l'usine.Sisyphe wrote:Car contrairement à tous les autres, Suédois et Japonais compris, ceux qui ont fait leurs études secondaires avant 90 n'ont jamais étudié fût-ce un mot d'anglais. Pour ceux qui voyageaient avant 90 (les nomenklaturistes devenus bourgeois du nouveau régime, rien ne se perd), ils viennent même d'un état de choses où leur langue était l'équivalent de l'anglais dans les pays où ils étaient susceptibles de voyager.
Honnêtement, de ce que j'ai vu, c'est plutôt l'enseignement post-1990 des langues qui laisse à désirer... enfin, en Russie, je sais pas (même si je vois pas beaucoup de Russes qui se débrouillent bien), mais en Ukraine, c'était catastrophique. Dans certaines classes, les élèves en sont toujours au premier chapitre du premier manuel au bout de trois ou quatre ans : pas de prof, prof malade, je m'en foutisme général, corruption...
Sinon, pour en revenir à l'époque soviétique, y'avait de très bons spécialistes. Je connais personnellement une dame très honorable, qui était interprète et traductrice en français-anglais-polonais-ukrainien-russe, qui a accompagné de nombreux "prominents" en voyage en Ukraine. Elle a fait ce métier pendant quarante ans sans avoir jamais mi les pieds hors de l'URSS. Et je ne désespère pas de lui faire voir Paris, qu'elle connaît virtuellement mille fois mieux que moi mais qu'elle n'a encore jamais vu.
Et enfin, n'oublie pas : si le peuple avait peu d'opportunités de voyager, la nomenklatura au contraire avait quand même quelques possibilités.

Oui, en cela tu as raison : la migration vers l'anglais est évidemment une tendance qui se fait bien sentir, mais il y a encore beaucoup d'endroits en Russie/ex URSS où on apprend le français ou l'allemand, et ce, de préférence à l'anglais, voire que le français ou l'allemand et pas l'anglais. Mais bon, je pense que ça va pas tarder à changer...Sisyphe wrote:Je ne sais pas très bien où en sont exactement les classes sociales, les habitudes de voyage et l'enseignement des langues dans l'ancienne Union Soviétique, mais j'ai quand même dans l'idée que le passage à une situation "comme nous", c'est à dire tout le monde inféodé à à la langue anglaiseet tout le monde voyageant dans un de ses pidgins, mettra encore un peu de temps (le temps que tous les profs de français des lycées russes et tous les profs de russe des lycées de l'est aient été virés, ou mis en retraite, et remplacés par des profs d'anglais comme il se doit).
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ben déjà c'est quasiment sur que je ne bosserais pas en Wallonie mais à Bruxelles ou en Flandre. ou meme à l'étranger (je sais d'ailleurs à peu près quels pays me tenteraientsvernoux wrote:Je rejoins Elie pour le russe. Mais évidemment, ça dépend tout où tu es !!!
en Bretagne, par exemple, c'est même pas la peine (enfin, pas pour l'instant). La Belgique, honnêtement, je pense pas non plus. Par contre, si tuveux aller travailler sur la Côte d'Azur ou dans les Alpes, le russe peut être un vrai plus.
Sinon, le japonais, je pense que ça peut être porteur aussi. Surtout à Paris, mais d'une manière générale partout où vont les Japonais (et ils vont à beaucoup d'endroits...)

bon sinon vous confirmez ce que je pensais avec le russe (j'ai justement vu un cours ds la région je vais me renseigner)
pour le japonais en fait je ne sais pas . c'est vrai qu'ils sont un peu partout donc j'ai pensé que ça pourrait etre une langue utile ds ce secteur . mais bizarrement ça n'a jamais eu l'air d'etre le cas.
quant aux chinois, en tant que langue émergente , sa connaissance me semble effectivement etre un atout. mais meme pour une communication assez superficielle son apprentissage doit demander pas mal de temps (sauf si peut etre on se cantonne à une pratique orale )
- Maïwenn
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Ne dis pas : fontaine, je ne boirai pas de ton eau !ben déjà c'est quasiment sur que je ne bosserais pas en Wallonie mais à Bruxelles ou en Flandre. ou meme à l'étranger (je sais d'ailleurs à peu près quels pays me tenteraient)

A ton âge je répétais bien fort que je ne voulais pas être prof, et je n'avais aucun intérêt pour l'Asie. Tu connais le résultat

Penn ar Bed
The end of the land
Le commencement d'un monde
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