Bienvenue à la fac de Grenoble.
- kamikakushi
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Bienvenue à la fac de Grenoble.
Last edited by kamikakushi on 14 Apr 2006 11:24, edited 1 time in total.
千と千尋の神隠し。
Re: Bienvenue à la fac de Grenoble.
Merci pour le lien (allé, soyons bons joueurs, laissons-le).kamikakushi wrote:Bienvenue à la fac de Grenoble.
http://blokeursquatteur.blogourt.fr/
No comment...
Mais, comme tu dis : "no comment". Je n'ai nulle envie d'accueillir sur le forum le niveau de discussion qui se déroule sur ce(s) blog(s)*.
Si certains d'entre-nous désirent réagir, faites-le là bas

Merci.
* Je connais notre niveau mais pas celui des "extérieurs" qui voudraient réagir ici.
Les courses hippiques, lorsqu'elles s'y frottent.
- kamikakushi
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Et du côté de mon université ...
http://jeanmoulin35.skyblog.com/index.html
Malheureusement il n'y a pas de vue générale, les "oeuvres" sont prises une par une.
Un copain est passé hier dans le "QG", il voyait un clodo en train de pisser en plein milieu du hall B....
Heureusement que les odeurs ne sont pas encore diffusables sur internet.
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Malheureusement il n'y a pas de vue générale, les "oeuvres" sont prises une par une.
Un copain est passé hier dans le "QG", il voyait un clodo en train de pisser en plein milieu du hall B....
Heureusement que les odeurs ne sont pas encore diffusables sur internet.
千と千尋の神隠し。
Certains slogans sont tres spirituels...
Bref, passons. Ce qui m'attriste le plus dans cette affaire, c'est de voir d'apres les temoignages que les leaders de ces blocages dans les facs ne sont pas des etudiants, mais des "adultes" comme disent certains, ou des "baba-cools la cinquantaine bien passee". Il est clair que le mouvement est noyaute par des extremistes et des marginaux de tous poils qui profitent de la naivete de certains etudiants.
Et je suis egalement sidere que la police ne puisse pas faire evacuer les amphis, remplis de gens qui n'ont rien a faire la...
Bref, passons. Ce qui m'attriste le plus dans cette affaire, c'est de voir d'apres les temoignages que les leaders de ces blocages dans les facs ne sont pas des etudiants, mais des "adultes" comme disent certains, ou des "baba-cools la cinquantaine bien passee". Il est clair que le mouvement est noyaute par des extremistes et des marginaux de tous poils qui profitent de la naivete de certains etudiants.
Et je suis egalement sidere que la police ne puisse pas faire evacuer les amphis, remplis de gens qui n'ont rien a faire la...
«C'est une triste chose de songer que la nature parle et que le genre humain ne l'écoute pas.» Victor Hugo
Ben, si je comprends, bien, c'est qu'il faudrait déjà que la direction de l'université s'en plaigne (=porte plainte ?), non ? Ce qui ne semble pas vraiment être le cas.Dada wrote:Et je suis egalement sidere que la police ne puisse pas faire evacuer les amphis, remplis de gens qui n'ont rien a faire la...
Sonka - Сонька
It's crazy how the time just seems to fly
But for a moment you and I, we caught it
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- kamikakushi
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Bon, je suis en vacances, j'ai pas envie de m'énerver. Donc j'ai soigneusement évité de manifester la moindre opinion pendant le mouvement étudiant, donc n'attendez pas que j'en aie à propos des "poches de résistances"...
Je le précise d'autant plus fortement que, quand je vois le rendu du mouvement par les "journalistes" américains (Seigneur, rendez-nous les journalistes du Watergate !), à côté duquel le Figaro et sa manipulite aiguë ("les grèves sont manipulées par la main de Moscou") ont l'air de trotskystes, je me demande - d'une façon tout à fait neutre : je n'en sais absolument rien - ce qu'il a pu en être au Canada.
C'est ce qu'on nomme les franchises universitaires, un droit qui remonte au Moyen Âge : la police ne peut pas intervenir dans les Universités...
... A ceux qui crieraient à l'exception française, je précise que ce droit existe partout et qu'il est encore plus sévèrement suivi à l'étranger, notamment aux Amériques, où les grosses facs ont généralement leur propre police.
Je crains malheureusement que les autorités sont d'autant moins promptes à faire évacuer les katangais que plus leur présence sera durable et plus les mouvements étudiants (celui-là est fini de facto, mais les suivants) paraîtront délégitimés...
... Les mouvements étudiants sont de grandes machines à fantasmes : les gauchistes un peu concon croient qu'ils manipulent les foules alors qu'ils ne font que les suivre, les journalistes du Figaro, fascinés par eux comme le bourgeois l'est devant la débauche, les croient sur parole, l'Unef fait croire qu'elle dirige le mouvement alors qu'elle craint la base, et dans le font, ce sont les gauchos qui se font manipuler, par naïveté, par à peu près tout le monde.
Je sais, je les ai fréquentés dans une vie antérieure. Par amitié et par désoeuvrement, surtout.
Je tiens quand même à préciser - je n'ai pas compris Dada si tes propos visait les quelques facs dont nous parle Kami ou l'ensemble du mouvement, mais je saisis l'occasion - que les présences de "katangais", comme on dit, est, comme le sont les "casseurs", un phénomène marginal quoique assez inévitable des mouvements étudiants, celui-là comme un autre d'ailleurs.Dada wrote:Certains slogans sont tres spirituels...
Bref, passons. Ce qui m'attriste le plus dans cette affaire, c'est de voir d'apres les temoignages que les leaders de ces blocages dans les facs ne sont pas des etudiants, mais des "adultes" comme disent certains, ou des "baba-cools la cinquantaine bien passee". Il est clair que le mouvement est noyaute par des extremistes et des marginaux de tous poils qui profitent de la naivete de certains etudiants.

Et je suis egalement sidere que la police ne puisse pas faire evacuer les amphis, remplis de gens qui n'ont rien a faire la...
Ben, si je comprends, bien, c'est qu'il faudrait déjà que la direction de l'université s'en plaigne (=porte plainte ?), non ? Ce qui ne semble pas vraiment être le cas.

... A ceux qui crieraient à l'exception française, je précise que ce droit existe partout et qu'il est encore plus sévèrement suivi à l'étranger, notamment aux Amériques, où les grosses facs ont généralement leur propre police.

... Les mouvements étudiants sont de grandes machines à fantasmes : les gauchistes un peu concon croient qu'ils manipulent les foules alors qu'ils ne font que les suivre, les journalistes du Figaro, fascinés par eux comme le bourgeois l'est devant la débauche, les croient sur parole, l'Unef fait croire qu'elle dirige le mouvement alors qu'elle craint la base, et dans le font, ce sont les gauchos qui se font manipuler, par naïveté, par à peu près tout le monde.
Je sais, je les ai fréquentés dans une vie antérieure. Par amitié et par désoeuvrement, surtout.
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)
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Ma phrase était incomplète : la police ne peut agir dans les universités sans le mandement explicite du recteur, délégué de facto aux présidents depuis la loi Faure. Elle ne peut pas y entrer comme dans un lieu public, une gare par exemple ; ni même comme elle pourrait le faire dans un lieu privé, comme une usine occupée par des grévistes par exemple.ElieDeLeuze wrote:Ah ok, donc l'évacuation de la Sorbonne, c'était en fait une rave-party apolitique?Sisyphe wrote: C'est ce qu'on nomme les franchises universitaires, un droit qui remonte au Moyen Âge : la police ne peut pas intervenir dans les Universités...
Il faut tout m'expliquer, moi...
Donc, pour répondre à ta question, oui, c'est bien sur demande du président de la Sorbonne qui représente (c'est compliqué) les différentes universités qui se partagent la Sorbonne comme un gâteau (ça, par contre, c'est une exception française très conne : les toilettes de droite sont à Paris IV et celles de gauche à Paris VII, j'exagère à peine) - qu'a eu lieu la matraque-party de la Sorbonne...
... La presse (le Canard en particulier) murmure d'ailleurs que c'est plus le président (j'ai oublié son nom, mais c'est pas un gauchiste) que la police qui voulait intervenir, cette dernière n'étant pas très chaude pour aller casser du jeune, ça fait jamais bon effet (la preuve...), surtout dans la bonne veille Sorbonne (en même temps, c'est une tradition locale n'est-ce pas). Sarko ayant exigé que l'opération soit confiée à l'élite de l'élite des CRS, et sous la seule et unique responsabilité du directeur des CRS.
Il y a quelques années, un réseau de trafic de drogue a été démantelé à Censier. Les policiers, après une enquête très discrète (déguisés en étudiants) avaient été obligés de tenir compte des franchises et de demander au recteur qu'il leur demande officiellement d'intervenir.
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Dans ce genre de situation, tout est toujours très compliqué.
D'abord, un des aspects étonnant de ce mouvement, peut-être passé inaperçu de beaucoup mais qui me frappe, c'est l'apparition des Présidents d'Université comme acteurs, dans un sens ou dans l'autre.
Les Présidents ont un problème de légitimité. Ils n'existent que depuis la loi Faure, c'est-à-dire 68, ils ont un nom ridiculement banal pour une fonction qu'ils voudraient croire prestigieuse, comparé aux chancelliers, prévôts et autres "rector magnificus" des universités européennes et américaines, leur légitimité démocratique, par la base, est en fait très soviétique et ils sont, par le dessus, sous la tutelle pas claire (les DEUX sont censés gouverner) des bon vieux recteurs d'académie napoléoniens. 60 % des étudiants ignorent que l'université est dirigée par un président.
Or, durant le conflit, on a vu les uns "aller au charbon", être obligés de salir leurs belles chaussures pour aller affronter la racaille gauchiste manipulée par la main de Moscou - mention spéciale pour le présid' de l'université de Rennes, haut-parleur en main, très télégénique. C'est bien la première fois ! Et les autres, carrément, dire tout le mal qu'ils pensaient du CPE et à mots couverts du gouvernement (il faut dire que crétin comme était le dernier ministre de l'educ' nat' qui a annulé pas mal de crédits promis, ils étaient, eux aussi, mécontents) ; pour une partie de ceux-là, à mon avis, il s'est aussi s'agit d'une stratégie réalpoliticienne, selon le principe "d'accord tu me marches sur les pieds, mais c'est parce que je le veux bien, pourrait-on négocier l'orteil droit ?". Espérant, puisqu'ils n'avaient aucune prise sur la crise, pouvoir au moins négocier sa sortie. C'est ce qui s'est passé à Lyon.
Ensuite, comme disait F. Mitterand "les jeunes n'ont pas toujours raison, mais ceux qui leur tapent dessus ont toujours tort"...
... La droite - à l'exception manifeste du premier ministre, définitivement sur Saturne - a vécu avec la pétoche que ça tourne mal, genre Malik Oussekine en 86. Et moi aussi d'ailleurs
! Un autre corollaire des mouvements étudiants, c'est le réveil des "fafs", les fascistes des campus, toujours prompts à casser du gauchiste quand l'occasion s'en présente, et dont la violence "privée" est toujours proportionnelle à la violence "publique" qui accompagne un mouvement (lors du début de mouvement anti-loi Ferry, vite arrêté puisque le projet fut vite retiré, c'est bien la première question qu'on s'est posée : que feraient les fafs. Bon, là où on était, ils n'étaient pas nombreux. S'il y avait moins de quinze grévistes, ils venaient nous casser la gueule à coup de barre de fer. A plus de quinze, ils réfléchissaient un peu, n'étant eux même que dix, preuve que même les fachos savent réfléchir parfois).
En clair : si les policiers tapent sur les étudiants, les étudiants vont se mettre à taper sur les policiers, et les fascistes sur les étudiants, et les étudiants sur les fascistes et les casseurs sur tout le monde ; ça fait beaucoup trop de monde qui tape. Genre de chose qui manifestement échappe totalement à M. de Villepin qui a l'air de connaître aussi bien son pays que moi le Bélouchistan central, mais pas à M. Sarkozy, qui a plus de nez.
Voilà, ça y est, je vire sarkozyste ! Mais au royaume des autistes catatoniques, les psychopathes sont rois...

Les Présidents ont un problème de légitimité. Ils n'existent que depuis la loi Faure, c'est-à-dire 68, ils ont un nom ridiculement banal pour une fonction qu'ils voudraient croire prestigieuse, comparé aux chancelliers, prévôts et autres "rector magnificus" des universités européennes et américaines, leur légitimité démocratique, par la base, est en fait très soviétique et ils sont, par le dessus, sous la tutelle pas claire (les DEUX sont censés gouverner) des bon vieux recteurs d'académie napoléoniens. 60 % des étudiants ignorent que l'université est dirigée par un président.
Or, durant le conflit, on a vu les uns "aller au charbon", être obligés de salir leurs belles chaussures pour aller affronter la racaille gauchiste manipulée par la main de Moscou - mention spéciale pour le présid' de l'université de Rennes, haut-parleur en main, très télégénique. C'est bien la première fois ! Et les autres, carrément, dire tout le mal qu'ils pensaient du CPE et à mots couverts du gouvernement (il faut dire que crétin comme était le dernier ministre de l'educ' nat' qui a annulé pas mal de crédits promis, ils étaient, eux aussi, mécontents) ; pour une partie de ceux-là, à mon avis, il s'est aussi s'agit d'une stratégie réalpoliticienne, selon le principe "d'accord tu me marches sur les pieds, mais c'est parce que je le veux bien, pourrait-on négocier l'orteil droit ?". Espérant, puisqu'ils n'avaient aucune prise sur la crise, pouvoir au moins négocier sa sortie. C'est ce qui s'est passé à Lyon.
Ensuite, comme disait F. Mitterand "les jeunes n'ont pas toujours raison, mais ceux qui leur tapent dessus ont toujours tort"...
... La droite - à l'exception manifeste du premier ministre, définitivement sur Saturne - a vécu avec la pétoche que ça tourne mal, genre Malik Oussekine en 86. Et moi aussi d'ailleurs

En clair : si les policiers tapent sur les étudiants, les étudiants vont se mettre à taper sur les policiers, et les fascistes sur les étudiants, et les étudiants sur les fascistes et les casseurs sur tout le monde ; ça fait beaucoup trop de monde qui tape. Genre de chose qui manifestement échappe totalement à M. de Villepin qui a l'air de connaître aussi bien son pays que moi le Bélouchistan central, mais pas à M. Sarkozy, qui a plus de nez.
