Merci à tout le monde tant pour les félicitations que pour les commentaires.
Je ne vais pas reprendre les citations de chacun mais les points essentiels sur lesquels j'ai des choses à dire
Tout d'abord, je pense que Maïwenn a bien compris ma situation : en effet, je ne considère pas l'occitan comme un hobby que je voudrais imposer mais comme une part identitaire de cet enfant. En gros, s'il n'aime pas la montagne, je serai très déçue mais bon ce sera ainsi et ça ne me viendrait pas à l'idée de l'obliger. Par contre, le fait de transmettre un élément identitaire est qqch de différent que je considère comme la responsabilité des parents. Ce qui est compliqué dans notre situation est que, d'une part, la notion d'identité est plurielle (encore plus que la plupart des gens) et, d'autre part, l'identité occitane est difficile à établir en France. On peut regarder la TV en cantonais toute la journée (même si pas bon marché) et voir les gens vivre en cantonais alors que pour l'occitan, même en étant sur place, c'est dur de savoir où il est ... .
Effectivement, si l'on prenait la décision de l'école occitane, ce serait, comme le dit Maïwenn, pour ouvrir une porte sur cet aspect culturel et identitaire car on a plus ou moins décidé de ne pas l'utiliser de manière régulière à la maison. Tout d'abord, ce n'est pas une langue qui sort des 'tripes' et, avec les autres langues, ça devient compliqué. Par contre, s'il aime la montagne, c'est l'endroit où ça m'est le plus naturel de le parler

Je plaisante.
Mon impression aussi est que nombre d'enfants en école bilingue immersive ne parlent pas spécialement la langue à la maison (car la situation de ces langues est très précaire). La différence fondamentale est qu'ils sont entre le français et l'occitan alors que nous ce sera plus compliqué.
Pour rassurer, Sisyphe, ces écoles se trouvent dans un rayon de 5 à une dizaine de kms. C'est vrai que si c'était loin, on n'aurait déjà éliminé la question. Ce n'est pas un combat politique non plus - en tout pas plus que de transmettre le français plutôt que l'anglais qui est la langue d'avenir pour certains. C'est juste que l'occitan (d'une manière particulière fait partie de moi et que d'uen manière ou d'une autre il pourrait en hériter au même titre que d'autres aspects culturels).
Effectivement, je suis aussi consciente du fait que la langue ne soit pas une langue naturelle pour moi ni personne d'autre de proche soit un problème et que cela peut déraper de manière négative comme le dit Iubito. C'est bien pour cela que je pose la question.
Et pour répondre à Svernoux, il n'y a aucune ambition de compétence linguistique. Ca s'arrête vraiment à donner la conscience d'une identité occitane.
Et si l'on attend 6 -10 ans pour le mettre en option, ça devient une langue supplémentaire (comme le sera l'anglais ou d'autres plus tard). Ce qui n'est pas vraiment mon objectif.
De même pour le chinois, on a choisi le cantonais et non pas le mandarin parce qu'il s'agit de la langue la plus naturelle de mon mari, que la belle famille vit à HK et parle cantonais (puisqu'à HK le cantonais est encore une langue vivante et principale - le mandarin n'étant qu'une langue secondaire à étudier) et donc que l'identité majeure et naturelle à transmettre du côté chinois est cantonaise. Alors bien sur, certains pourront rétorquer que le mandarin a plus d'avenir mais ... ce n'est pas la langue du 'coeur et des tripes'. Le mandarin est pour mon mari une langue apprise : c'est donc différent.
Et là j'en arrive à la question qu'ont soulevée Beaumont et Sisyphe à savoir la connaissance écrite de la langue chinoise. J'avais évité ce point car c'est vraiment très particulier.
Déjà, il faut savoir qu'en France, il n'y a pas d'écoles de chinois correspondant à l'apprentissage dans ce contexte (langue maternelle à la maison). Peut-être y en a-t-il une à Paris au niveau jardin d'enfant et/ou primaire) et c'est tout. Quant au canrtonais, ça n'existe nulle part au monde

Pour ça, il faut comprendre l'environnement linguistique chinois et hongkongais. En Chine, toutes les langues autres que le mandarin sont considérées comme des dialectes quel que soit leur statut réel (ça ressemble pas mal à la France

) et ne sont parlées qu'à la maison (enseignement réglementé en mandarin). Depuis très longtemps (bien avant la politique du mandarin unique), les chinois ont toujours écrit une langue unique (qui était le chinois classique, remplacé plus tard par el chinois contemporain standard quasi identique au mandarin) et parlé leurs diverses langues orales. Un peu comme si en Europe de langue romane, chacun parlait français, portugais, catalan, italien, ... mais ne l'écrivait jamais et n'écrivait qu'uen langue commune ... le latin
A Hk qui a été coupé de la Chine pendant un certain temps (mais n'a absolument pas coupé les liens culturels linguistiques), ça donne une situation hallucinante (que je qualifie de schizophrénie en plaisantant). Les gens ont continué à dissocier langue orale et langue écrite (à savoir écrire une langue assez différente de la langue orale) tout en donnant un statut renforcé à cette langue orale. Conclusion : pas de cours de cantonais : ça s'apprend à la maison et en parlant avec les profs. Le cantonais n'est qu'un outil d'enseignement mais ne fait pas l'objet d'enseignement pour lui-même. Les cours de chinois portent sur la langue écrite et littéraire (donc pas directement le cantonais dont on n'utilise plus que la prononciation).
Après cette longue parenthèse, je conclue en disant qu'effectivement le challenge est énorme : d'une part, l'apprentissage des caractères chinois et, d'autre part, le fait que l'écrit standard chinois ne colle pas complètement au cantonais. Je pense que pour l'écriture et la lecture, on verra au jour le jour en essayant d'en faire au maximum de manière ludique avec le minimum de pression et d'obligation. Je suis bien consciente qu'il ne faut pas avoir d'exigence trop rigoureuse. Mon mari commence à réaliser le pb car jusqu'à présent il avait tendance à se replonger dans ses souvenirs et ... évidemment c'est pas pareil !
Par contre, la maîtrise du chinois écrit rend la maîtrise future du mandarin extrêmement allégée (en carricaturant un peu, il n'y a plus qu'à phonétiser).
Donc la on a le contexte complet :
deux langues principales avec deux systèmes d'écriture complètement différents et éventuellement, une troisième langue qui, culturellement est proche du français et ne demande aucun effort supplémentaire sur l'apprzentissage de la lecture et de l'écriture.
Si l'on opte pour l'ocitan, ce serait donc plus un apprentissage externe. Reste à savoir si dans ce contexte c'est trop compliqué ou pas.
En plus ce genre de question est très subjective et liée à l'envieronnement :
- ma mère a été ébahie quand je lui ai dit que l'on ferait naturellement les deux langues en même temps (chinois et français - alors je n'ai même pas mentionné l'occitan ...) - c'est sa génération et son contexte.
- les chinois de manière générale sont habitués à parler plusieurs langues et, en plus, sont fanatiques du +++ dans l'éducation. j'ai même vu des témoignages où le nombre de langues est impressionnant et ils ne s'encombrent pas de regarder s'il s'agit de langues maternelles. L'utilité avant tout
Voilà, voilà ... désolée si c'est un peu long !