Comment avez-vous appris un autre alphabet (cyrillique)
Moderators: kokoyaya, Beaumont, Sisyphe
Comment avez-vous appris un autre alphabet (cyrillique)
Bonjour,
Une amie fait un rapport sur l'apprentissage d'un autre alphabet. Elle voulait savoir comment j'avais réussi à apprendre l'alphabet cyrillique. Je ne sais en vérité pas trop. Je me souviens que j'ai du apprendre deux choses différentes apprendre à lire et apprendre à écrire. J'ai appris à lire bien plus vite qu'à écrire. Je crois que j'ai aussi appris à faire des associations. J'avais du mal à retenir le tsai tchai, alors j'ai assimilé le tsai au tsar. Lorsque je voyais cette lettre, c'était la lettre du tsar. Finalement avec le recul, je me dis que ca n'a pas été aussi compliqué que ca, mais le cours avait été très pénible : pendant huit heures nous avons lu des listes de mots, puis écrit chacun de ses mots sur notre feuille de papier.
Quels sont vos souvenirs ? Quelles ont été vos difficultés ? Comment les avez-vous résolues ? Comment étaient organisés vos cours ?
Je transmettrais vos réactions à mon amie pour l'aider.
D'avance merci,
Une amie fait un rapport sur l'apprentissage d'un autre alphabet. Elle voulait savoir comment j'avais réussi à apprendre l'alphabet cyrillique. Je ne sais en vérité pas trop. Je me souviens que j'ai du apprendre deux choses différentes apprendre à lire et apprendre à écrire. J'ai appris à lire bien plus vite qu'à écrire. Je crois que j'ai aussi appris à faire des associations. J'avais du mal à retenir le tsai tchai, alors j'ai assimilé le tsai au tsar. Lorsque je voyais cette lettre, c'était la lettre du tsar. Finalement avec le recul, je me dis que ca n'a pas été aussi compliqué que ca, mais le cours avait été très pénible : pendant huit heures nous avons lu des listes de mots, puis écrit chacun de ses mots sur notre feuille de papier.
Quels sont vos souvenirs ? Quelles ont été vos difficultés ? Comment les avez-vous résolues ? Comment étaient organisés vos cours ?
Je transmettrais vos réactions à mon amie pour l'aider.
D'avance merci,
Pour le thai je me suis aidé de différents bouquins, sites et logiciels, pour déjà faire le tri entre les consonnes utilisées tous les jours, celles utilisées rarement, et celles complètement abandonnées. Pareil pour les voyelles, il fallait faire une distinction entre les voyelles, les diphtongues (les vraies), et les simples combinaisons. Enfin les accents et autres signes diacritiques.
Muni de ces tableaux de synthèse je me suis fait des fiches, avec des classements par ordre alphabétique et aussi par ressemblance graphique. J'avais tous les jours une fiche posée à la verticale sur mon bureau, et je me faisais des interros en dessinant les lettres et en apprenant leur nom.
Il m'a fallu à peu près 3 mois, sans forcer, pour tout bien mémoriser. Franchement je trouve ça ridicule quand j'entends des expats qui sont là depuis des années, qui baragouinent un peu le thai mais qui trouvent ça "hyper difficile" d'apprendre à lire, qui disent qu'ils n'auraient "jamais le temps ni la motivation"... Et en général ils finissent par "Et de toute façon ça ne sert à rien !". Dix minutes plus tard dans la même conversation ils vont critiquer les Thais qui sont forcément des fainéants, des bons à rien, avec un système scolaire nul, etc etc.
Bref ! Pour en revenir au sujet, l'entraînement à la lecture s'est fait ensuite tous les jours, en regardant les panneaux publicitaires quand j'étais dans le taxi, en essayant de lire les sous-titres à la télé, etc. Ca continue encore aujourd'hui, je suis loin de tout déchiffrer rapidement, mais petit à petit je progresse. Il faut reconnaître qu'il y a des difficultés, on repère les lettres aux boucles mais il y a des polices de caractères stylisées qui se contentent de les suggérer, les mots ne sont pas séparés les uns des autres, etc.
Muni de ces tableaux de synthèse je me suis fait des fiches, avec des classements par ordre alphabétique et aussi par ressemblance graphique. J'avais tous les jours une fiche posée à la verticale sur mon bureau, et je me faisais des interros en dessinant les lettres et en apprenant leur nom.
Il m'a fallu à peu près 3 mois, sans forcer, pour tout bien mémoriser. Franchement je trouve ça ridicule quand j'entends des expats qui sont là depuis des années, qui baragouinent un peu le thai mais qui trouvent ça "hyper difficile" d'apprendre à lire, qui disent qu'ils n'auraient "jamais le temps ni la motivation"... Et en général ils finissent par "Et de toute façon ça ne sert à rien !". Dix minutes plus tard dans la même conversation ils vont critiquer les Thais qui sont forcément des fainéants, des bons à rien, avec un système scolaire nul, etc etc.

Bref ! Pour en revenir au sujet, l'entraînement à la lecture s'est fait ensuite tous les jours, en regardant les panneaux publicitaires quand j'étais dans le taxi, en essayant de lire les sous-titres à la télé, etc. Ca continue encore aujourd'hui, je suis loin de tout déchiffrer rapidement, mais petit à petit je progresse. Il faut reconnaître qu'il y a des difficultés, on repère les lettres aux boucles mais il y a des polices de caractères stylisées qui se contentent de les suggérer, les mots ne sont pas séparés les uns des autres, etc.
Time is an illusion. Lunchtime doubly so.
Ben, pour le cyrillique, j'ai simplement appris par coeur, je ne connais pas vraiment d'autre méthode... De toute façon, ça ne me faisait quand même pas grand chose à retenir puisqu'une bonne partie des lettres sont identiques au français, au grec (que je connaissais) ou s'écrivent comme en français même si elles correspondent à une autre lettre. Donc, c'est pas la mer à boire. Le grec m'a donc un peu aidé mais aussi un peu gênée parfois, notamment pour former mon b russe minuscule qui est plus ou moins un delta grec minuscule inversé, je me suis emmêlé les pinceaux pendant quelques temps. J'ai appris rapidement à écrire en cursives, même si c'était très moche (je dis ça parce que je sais que certaines personnes apprennent pendant très longtemps le russe en n'écrivant qu'en lettre d'imprimerie, voire en majuscules d'imprimerie, ce qui est évidemment assez réducteur...). Comme j'avais de vrais cours avec un vrai prof, de toute façon, y'avait pas le choix, il fallait bien se plier à ses instructions ! Il nous a appris à écrire un cyrillique très scolaire, pas forcément naturel, mais il insistait pour qu'on respecte à la lettre sa façon d'écrire : la chose est qu'on peut varier dans le style des lettres mais que quand on débute, on ne se rend pas compte quelle variation est viable et laquelle non. Donc, pour commencer, c'est plutôt une bonne approche je trouve. Ensuite, j'ai découvert que les Russes ne formaient pas forcément leurs lettres comme on me l'avait appris et j'en ai pris de la graine, même si mon écriture ne passera jamais pour sortir de la main d'un Russe !!! 
Pour la lecture, le seul problème, c'est de lire l'écriture manuscrite des Russes, ça peut parfois rester illisible même quand on a un bon niveau. Mais bon, c'est un problème qui peut se retrouver dans toutes les langues je suppose.
Ah oui, je précise que je n'ai quasiment jamais utilisé les petits traits qu'on préconise en début d'apprentissage sur ou sous les t, les sh, les i, etc.

Pour la lecture, le seul problème, c'est de lire l'écriture manuscrite des Russes, ça peut parfois rester illisible même quand on a un bon niveau. Mais bon, c'est un problème qui peut se retrouver dans toutes les langues je suppose.
Ah oui, je précise que je n'ai quasiment jamais utilisé les petits traits qu'on préconise en début d'apprentissage sur ou sous les t, les sh, les i, etc.
Sonka - Сонька
It's crazy how the time just seems to fly
But for a moment you and I, we caught it
It's crazy how the time just seems to fly
But for a moment you and I, we caught it
Pour moi aussi ça a été du par coeur. Je crois que ça a été très rapide puisqu'au départ je me suis entrainée à lire des mots "transparants" comme :
крокодил (crocodile) ; ресторан (restaurant) ; бюро (bureau) ... Puis des mots avec les ш, щ, ц, ч, ы... Ensuite ça vient tout seul. Pour l'écriture, je recopie systématiquement mes leçons en cursives, et il m'arrive aussi d'écrire tous les prénoms des gens que je connais, ou bien des mots, des adesses ... je n'ai pas eu l'impression de rencontrer de difficulté.
J'ai moi aussi du mal à lire l'écriture manuscrite parce que les russes lient toutes leurs lettres alors elle deviennent difficiles à reconnaitre.
крокодил (crocodile) ; ресторан (restaurant) ; бюро (bureau) ... Puis des mots avec les ш, щ, ц, ч, ы... Ensuite ça vient tout seul. Pour l'écriture, je recopie systématiquement mes leçons en cursives, et il m'arrive aussi d'écrire tous les prénoms des gens que je connais, ou bien des mots, des adesses ... je n'ai pas eu l'impression de rencontrer de difficulté.
J'ai moi aussi du mal à lire l'écriture manuscrite parce que les russes lient toutes leurs lettres alors elle deviennent difficiles à reconnaitre.
- Maïwenn
- Modératrice Arts & Litté.
- Posts: 17569
- Joined: 14 Nov 2003 17:36
- Location: O Breiz ma bro
- Contact:
สวัสดีค่ะ 
J'ai commencé en suivant mon bouquin de thaï, en apprenant quelques consonnes à chaque chapitre et une poignée de voyelles aussi. Mais j'ai laissé tomber le bouquin au bout de quelques temps, donc c'est un peu resté en plan. Après j'ai repris un peu toute seule et j'ai aussi fait des listes. Je me suis entraînée à recopier des mots, pour que les lettres soient moins abstraites. Maintenant je reconnais à peu près toutes les lettres usuelles, mais j'ai beaucoup de mal avec les diphtongues. Et effectivement, le fait qu'ils collent tous les mots rend la lecture très difficile. Pour ce qui est de l'écriture manuscrite, c'est simple, je ne comprends rien, et dur dur aussi les lettres stylisées (en plus c'est pas beau
). Hier ma collègue m'a fait des compliments sur mon écriture, parce que, évidemment, je m'applique et j'écris comme les enfants.
Maintenant je crois que je vais aborder la méthode "enfant qui entre en CP", et je vais essayer de lire le maximum de choses un peu partout, en demandant aux personnes qui sont avec moi si c'est correct. Le problème c'est que je ne suis pas toujours avec des Thaïs... J'aime bien les panneaux indicateurs, comme il y a la translittération, mais d'une part je suis rarement en voiture, de l'autre, ça passe vite, pas le temps de tout lire


J'ai commencé en suivant mon bouquin de thaï, en apprenant quelques consonnes à chaque chapitre et une poignée de voyelles aussi. Mais j'ai laissé tomber le bouquin au bout de quelques temps, donc c'est un peu resté en plan. Après j'ai repris un peu toute seule et j'ai aussi fait des listes. Je me suis entraînée à recopier des mots, pour que les lettres soient moins abstraites. Maintenant je reconnais à peu près toutes les lettres usuelles, mais j'ai beaucoup de mal avec les diphtongues. Et effectivement, le fait qu'ils collent tous les mots rend la lecture très difficile. Pour ce qui est de l'écriture manuscrite, c'est simple, je ne comprends rien, et dur dur aussi les lettres stylisées (en plus c'est pas beau

Maintenant je crois que je vais aborder la méthode "enfant qui entre en CP", et je vais essayer de lire le maximum de choses un peu partout, en demandant aux personnes qui sont avec moi si c'est correct. Le problème c'est que je ne suis pas toujours avec des Thaïs... J'aime bien les panneaux indicateurs, comme il y a la translittération, mais d'une part je suis rarement en voiture, de l'autre, ça passe vite, pas le temps de tout lire

C'est déjà bien qu'ils le baragouinent, j'en ai rencontrés qui ne vont même pas jusque làFranchement je trouve ça ridicule quand j'entends des expats qui sont là depuis des années, qui baragouinent un peu le thai mais qui trouvent ça "hyper difficile" d'apprendre à lire, qui disent qu'ils n'auraient "jamais le temps ni la motivation"...

Penn ar Bed
The end of the land
Le commencement d'un monde
The end of the land
Le commencement d'un monde
Il faut de la pratique, de la pratique et de la pratique, il n'y a pas un moyen magique. Bien sur chacun fait comme il peut, en inventant des petits aide memoires par exemple.
Personnellement, pour le russe, ma connaissance du grec a entravé mon apprentissage, parce que je devais désapprendre les associations lettre-son. Comme le H qui se prononce 'i' en grec et 'n' en russe.
Personnellement, pour le russe, ma connaissance du grec a entravé mon apprentissage, parce que je devais désapprendre les associations lettre-son. Comme le H qui se prononce 'i' en grec et 'n' en russe.
- Maïwenn
- Modératrice Arts & Litté.
- Posts: 17569
- Joined: 14 Nov 2003 17:36
- Location: O Breiz ma bro
- Contact:
Je viens d'y repenser : j'ai appris l'alphabet grec en cours de philo. Ma copine et voisine faisait grec ancien, et comme on s'ennuyait en cours, elle m'a appris ça. On s'écrivait des mots en alphabet grec, donc avec une telle pratique c'est venu très vite 

Penn ar Bed
The end of the land
Le commencement d'un monde
The end of the land
Le commencement d'un monde
J'aurais bien aimé partager vos aides-mémoires :
par exemple j'avais du mal à retenir la lettre ц, une fois nous avons du lire цap. Le ц est donc devenu la lettre du tsar. Il est vrai que l'association lettre/son peut parfois poser problème. Quand on a appris à conjuguer, on a lu le modèle sur le livre. Personne n'a fait d'erreurs. On a ensuite écrit sur notre cahier la conjugaison. Lorsque nous avons relu notre modèle manuscrit nous tous prononcé le t comme un m.
par exemple j'avais du mal à retenir la lettre ц, une fois nous avons du lire цap. Le ц est donc devenu la lettre du tsar. Il est vrai que l'association lettre/son peut parfois poser problème. Quand on a appris à conjuguer, on a lu le modèle sur le livre. Personne n'a fait d'erreurs. On a ensuite écrit sur notre cahier la conjugaison. Lorsque nous avons relu notre modèle manuscrit nous tous prononcé le t comme un m.
On faisait pareil en étude!!!Maïwenn wrote:Je viens d'y repenser : j'ai appris l'alphabet grec en cours de philo. Ma copine et voisine faisait grec ancien, et comme on s'ennuyait en cours, elle m'a appris ça. On s'écrivait des mots en alphabet grec, donc avec une telle pratique c'est venu très vite

En ce qui me concerne avec le grec...
J'ai appris les lettres par coeur tout simplement... L'avantage du grec, c'est qu'il n'y a pas de cursives, donc pas de problème à ce niveau-là, ils écrivent en scripte.
Pour m'entraîner, j'essayais de me souvenir de mots qu'on avait vus en cours et puis j'essayais de les retranscrire par écrit...
Comme les autres, j'ai eu des problèmes avec certaines lettres identiques dans les deux alphabets (latin et grec donc), c'est inévitable.
Cette année, j'ai commencé l'apprentissage du grec moderne, et comme la prononciation du grec ancien est une convention, j'ai du réapprendre à prononcer l'alphabet grec, ce qui a été une difficulté au début car j'étais conditionné dans la prononciation que je connaissais... Mais maintenant, je pense que les difficultés sont passées du moins pour l'alphabet...
-
- Membre / Member
- Posts: 5068
- Joined: 08 Jun 2005 00:20
- Location: Lörrach
Notre prof de russe nous faisait apprendre le cyrilique à partir des titres de jounaux et des nom propres dans les titres. Pendant quelques semaines, on transcrivait tous les noms russes qui nous passaient à porté de stylo. On a passé assez rapidement l'actualité et l'histoire en revue, et on a surtout découvert des noms de villes russes dont on ne soupçonnait pas l'existence.
Bref, y'en a pour deux semaines pépère. En se forçant un peu, y'en a pour deux heures.

Bref, y'en a pour deux semaines pépère. En se forçant un peu, y'en a pour deux heures.
J'ai appris le cyrillique serbe.
En fait, ce n'est vraiment pas difficile. Il y a des correspondances toutes simples entre les lettres latines du croate et le cyrillique serbe. Certaines lettres serbes sont équivalentes à 2 lettres latines.
En fait, apprendre l'alphabet cyrillique est très simple, la difficulté se trouve beaucoup plus dans l'apprentissage du vocabulaire de la langue.
En fait, ce n'est vraiment pas difficile. Il y a des correspondances toutes simples entre les lettres latines du croate et le cyrillique serbe. Certaines lettres serbes sont équivalentes à 2 lettres latines.
En fait, apprendre l'alphabet cyrillique est très simple, la difficulté se trouve beaucoup plus dans l'apprentissage du vocabulaire de la langue.
Hajde Jano, kolo da igramo...
- Sisyphe
- Freelang co-moderator
- Posts: 10956
- Joined: 08 Jan 2004 19:14
- Location: Au premier paquet de copies à gauche après le gros dico

Avec ça et au dos de la boîte les alphabets sous forme de liste (lettre + nom + son), j'ai sinon appris les cinq alphabets, du moins retenu pas mal de choses dès mon enfance : à peu près tout l'alphabet grec, l'essentiel du cyrillique (avec les traditionnelles hésitations : le ts /le tch / le ch / le chtch, ou le y/le signe mou/le signe dur), une poignée de lettres hébraïques, mais rien de l'arabe.
J'ai commencé à étudier le grec ancien dans sa prononciation "érasmienne française" tout seul au collège (je m'ennuyais), l'alphabet n'a dès lors plus été du tout un problème. Plus tard (au lycée) je me suis mis au grec moderne avec assimil : j'ai assez vite intégré la prononciation moderne et la présence de l'érasmienne ne m'a pas gêné : c'est plutôt l'inverse ; comme beaucoup d'étudiants ayant tâté des deux, la prononciation moderne, vivante, réelle (et belle de surcroît), quoique monstrueuse sur le plan orthographique, a tendance à prendre le pas sur la prononciation érasmienne, pas si absurde qu'on veut bien le dire, mais évidemment beaucoup plus théorique... Quand je lis trop vite un texte, je saute systématiquement vers la nouvelle. En particulier devant des groupes du genre καταστεύω, il est plus facile de dire [katast'εvo] avec l'accent tonique que [katastø'o] à la française.
J'ai "consolidé" mon cyrillique au collège, lorsque l'URSS était au programme : je m'ennuyais toujours et donc je lisais systématiquement les affiches des ouvrages d'histoire et des films d'Eisenstein (mes parents sont profs d'histoire) en repèrant CTAЛИHY ou ЛEHИHA !


Par élimination, j'ai finir par retenir aussi tch et ch.
Mais comme je ne parle aucune des langues qui l'utilisent, d'une part je ne connais vraiment que la variante russe, d'autre part je déchiffre plus que je ne lis, et enfin je suis incapable de prononcer un signe mou ou dur.
Sur mes cubes comme sur les affiches, c'étaient toujours des lettres d'imprimerie et plutôt majuscules donc je ne connais que celles-là. Du coup, quand je donne des cours d'indo-européen à un ami russophone et que je lui écris tel résultat en russe (genre queen = ЖEHA), il me demande "pourquoi tu écris tout en majuscule ?"

En revanche, l'hébreu n'est jamais vraiment rentré. J'identifie bien aleph, bet, gimel, he, lamed, qof et shin, pas les autres.
Le dernier en date est le devanagari. Là, ça été pour une fois un apprentissage entièrement scolaire, dans le cadre de mes cours de sanscrit (dont une partie - toute la grammaire - se fait en transcription officielle).
Beaucoup plus dur car même le volume des consonnes de base (33) est déjà supérieur à tous les systèmes dont j'avais l'habitude. Notre prof nous a fait lire pendant plusieurs cours des manuels indiens (en hindi en réalité) : papapa, cacaca, jajaja, phaphapha, dadada, puis pajaca japaga kataça, jhaTaha etc. puis les voyelles et enfin les ligatures...
Pour les signes de base, j'ai fait des lignes d'écriture ; certaines sont entrées et d'autres pas. Quand j'ai repris cette année (un peu rouillé après deux ans), j'ai fait des affiches chez moi pour retenir celles pour lesquelles j'ai du mal : ce sont d'une part les consonnes rares (DHa, jha, et G (ng, THa), d'autre part celles qui se ressemblent : gha et dha, bha et ma, etc. Les deuxièmes, c'est bon. Les premières c'est bientôt acquis.
Quant aux ligatures inhabituelles...


Ce qui me manque le plus, c'est de maîtriser le clavier nagari (alors que j'écris en grec soit avec mes polices pour le grec ancien, soit avec le clavier grec moderne, différent, un peu plus lentement). C'est pas faute d'essayer mais...

Je me suis rendu compte aussi que ma lecture va d'autant plus vite que j'arrive à identifier sinon tous les mots, du moins des bouts connus (les mots ne sont pas systématiquement coupés, et le sanscrit a des mots composés très longs), je les repère "globalement" sans avoir besoin de les lire "syllabiquement", ils me "délimitent" d'autres bouts et me permettent de me concentrer sur les parties inconnues.

La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)
J'ai toujours été tres interesse par les systemes d'écriture (a 14 ans, j'avais la chance de pouvoir emprunter a la bibliotheque de ma ville les livres de Champollion en edition originale, avec de superbes pages de hieroglyphes en couleur)
Bon, je maitrise (lecture et ecriture) les alphabets latin, grec et cyrillique, les kanas japonais (et un peu les kanjis). Je sais lire et ecrire (pas necessairement comprendre) le géorgien, j'ai su lire et écrire a diverses epoques le devanagari, le bengali, le tamoul, l'arménien, le copte, l'hébreu, l'arabe et le syriaque (en estrangelo), mais par manque d'entrainement, j'ai oublié partiellement ces derniers. En general, une semaine de revision me suffit pour me les rememorer.
A chaque fois que j'ai appris un nouveau systeme d'écriture, j'ai toujours procede ainsi: écrire, écrire et encore écrire, c'est à dire noter tout ce que je vois, sans arret, dans l'écriture en question. Soit dans une langue utilisant cette ecriture, si je connais le mot dans cette langue, et sinon, phonétiquement. Au bout d'un mois environ d'une telle pratique, l'utilisation d'un nouveau systeme d'écriture me devient assez naturel.
A l'intention de ceux qui voudraient apprendre le devanagari (dans le contexte de la langue hindi, et non du sanskrit), il y a un petit ouvrage anglais, Beginner's Hindi Script (dans la serie Teach Yourself Books), qui est pas mal du tout.
A+,
Bon, je maitrise (lecture et ecriture) les alphabets latin, grec et cyrillique, les kanas japonais (et un peu les kanjis). Je sais lire et ecrire (pas necessairement comprendre) le géorgien, j'ai su lire et écrire a diverses epoques le devanagari, le bengali, le tamoul, l'arménien, le copte, l'hébreu, l'arabe et le syriaque (en estrangelo), mais par manque d'entrainement, j'ai oublié partiellement ces derniers. En general, une semaine de revision me suffit pour me les rememorer.
A chaque fois que j'ai appris un nouveau systeme d'écriture, j'ai toujours procede ainsi: écrire, écrire et encore écrire, c'est à dire noter tout ce que je vois, sans arret, dans l'écriture en question. Soit dans une langue utilisant cette ecriture, si je connais le mot dans cette langue, et sinon, phonétiquement. Au bout d'un mois environ d'une telle pratique, l'utilisation d'un nouveau systeme d'écriture me devient assez naturel.
A l'intention de ceux qui voudraient apprendre le devanagari (dans le contexte de la langue hindi, et non du sanskrit), il y a un petit ouvrage anglais, Beginner's Hindi Script (dans la serie Teach Yourself Books), qui est pas mal du tout.
A+,
Ah oui j'avais pas parlé du japonais. Ben pour les kanas, comme tout le monde, j'ai écrit écrit écrit... La prof nous faisiat à tous les cours une dictée au tableau. On comprenait rien au phrases mais fallait retranscrire phonétiquement (ce qui est un exercice viable en japonais puisque pratiquement tout s'écrit comme ça se prononce - évidemment ça ne marcherait pas dans d'autres langues...)
Evidemment, j'ai retenu le plus facilement
1- les caractères les plus fréquents
2- ensuite, les plus simples
3- ensuite, ceux qui sont presque identique en hiragana et katakana (ça aide je trouve)
4- enfin, le plus dur, ceux qui sont différent mais se ressemblent se ressemblent (genre nu/ne/me => ma bête noire)
Et surtout, j'ai déjà oublié la moitié de ce que j'ai appris, je n'ai pas été assez persévérante !
Ah si, ce que je peux dire d'intéressant : comme je suis très visuelle et que les syllabaires japonais se présentent sous forme de tableaux très logiques, ça m'a beaucoup aidé. C'est à dire qu'on sait que les voyelles vont toujours dans l'ordre a-i-u-e-o (horizontalement) et les consonnes dans un certain ordre vertical (k-s-t-n etc.) Donc, si on a une mémoire un peu photographique, on peut s'aider de ça pour retrouver une lettre qu'on a oublié. Genre je cherche le signe "ke", il me vient un signe en tête mais je me dis "non, ça peut pas être celui-ci parce qu'il est en bout de ligne et qu'en bout de ligne, c'est forcément ko et pas ke.
Evidemment, j'ai retenu le plus facilement
1- les caractères les plus fréquents
2- ensuite, les plus simples
3- ensuite, ceux qui sont presque identique en hiragana et katakana (ça aide je trouve)
4- enfin, le plus dur, ceux qui sont différent mais se ressemblent se ressemblent (genre nu/ne/me => ma bête noire)
Et surtout, j'ai déjà oublié la moitié de ce que j'ai appris, je n'ai pas été assez persévérante !
Ah si, ce que je peux dire d'intéressant : comme je suis très visuelle et que les syllabaires japonais se présentent sous forme de tableaux très logiques, ça m'a beaucoup aidé. C'est à dire qu'on sait que les voyelles vont toujours dans l'ordre a-i-u-e-o (horizontalement) et les consonnes dans un certain ordre vertical (k-s-t-n etc.) Donc, si on a une mémoire un peu photographique, on peut s'aider de ça pour retrouver une lettre qu'on a oublié. Genre je cherche le signe "ke", il me vient un signe en tête mais je me dis "non, ça peut pas être celui-ci parce qu'il est en bout de ligne et qu'en bout de ligne, c'est forcément ko et pas ke.
Sonka - Сонька
It's crazy how the time just seems to fly
But for a moment you and I, we caught it
It's crazy how the time just seems to fly
But for a moment you and I, we caught it