Voilà une question bien étrange?
Croire n'est, en principe, pas un besoin, mais un fait. En théologie, la foi est une grâce, et je ne vois pas comment on pourrait a concevoir autrement. En effet, l'idée de besoin entraînerait la formation volontaire de la foi, qui ne serait donc plus une foi mais un outil de réflexion, au mieux. Or, la foi est justement ce qui permet de tendre vers l'intangible de la vérité. Thomas d'Aquin disait que la vérité est l'accord entre la raison et la réalité. La raison se construit, chez lui, par la causalité, quant à la réalité, elle a deux sources: la réalité spirituelle (la foi) et la réalité sensible (la doctrine de l'Eglise catholique précise bien que la foi et la science ne peuvent se contredire). Si bien que la foi ("croire") est une appréhension d'un réel semblable à l'appréhesion du réel sensible. Lorsque je vois une table, je n'a pas besoin de voir la table, je la vois, c'est tout. Il en va de même pour la croyance en Dieu.
Une croyance sans Dieu est possible: on peut croire en la matière, en les sentiments,...
La religion joue encore evidemment sur les peurs humaines de la mort : si vous ne faites pas de bien vous irez en enfer, et si vous en faites vous irez au paradis. Certaines personnes adherent, d'autres pas. Cela dit ce n'est pas parce que l'on est croyant que l'on est une meilleure personne.
Dire que la religion sur les peurs de la mort, c'est un peu comme de dire que Marx joue sur les peurs des ouvriers...
En fait, la religion ne joue pas. Comment aurait-elle produit, par jeu, un corps de doctrine aussi cohérent que le thomisme, par exemple?
Ce qui compte c'est la tolerance et l'ouverture d'esprit, on peut tout a fait se passer de la religion pour ca et agir a sa facon pour aider les gens, les ecouter, les soutenir ...
C'est évidemment vrai, empiriquement, au moins. Mais ce que l'expérience ne nous permet pas de dire, c'est s'il y a vraiment une sorte d'imératif catégorique (!) ou si la volonté non religieuse d'aider les autres n'est as plutôt le résultat de siècles de christianisme dans une société imparfaitement laïcisée. Une sorte de syndrome du bon élève endormi sur ses lauriers. Certains signes me semblent aller par là.
l'atheisme ( et c'est ca qui est drole ) est une religion
Je ne sais pas si l'athéisme est une religion, mais il y a des religions athées, et des athés religieux.
La croyance est un phénomène naturel et personnel. La religion en est la manifestation social (l'homme est un animal social, on le sait depuis Arstote).
Ainsi, l'un des grands sujets de réflexion du XXème siècle, le totalitarisme, a pour corollaire une religion athée, une sorte d'absolu sans transcendance, et on sait bien que Hitler s'est beaucoup inspiré de la liturgie catholique.
De même, la cérémonie du 14 juillet relève d'une sorte de religion nationale.
On peut aussi être un athée solitaire, donc non religieux.