Baléares : suppression de la taxe écologique
une mesure "injuste et discriminatoire" pour l'archipel
Le parlement régional des Baléares a approuvé mardi la suppression
d'une
taxe écologique destinée à préserver l'environnement de cet archipel
méditerranéen, fréquenté notamment par des millions de touristes
allemands
et britanniques.
La suppression de cette taxe controversée, qui avait suscité des
protestations de la part des tours-opérateurs et du gouvernement
espagnol, a
été proposée par le gouvernement régional du Parti Populaire (PP,
droite),
au pouvoir dans l'archipel après sa victoire aux élections régionales
du 25
mai dernier.
Selon le ministre régional de l'Economie et des Finances, Lluis Ramis
de
Ayreflor, cette taxe était une mesure "injuste et discriminatoire" pour
le
secteur touristique de l'archipel, sérieusement affecté par la crise
économique en Allemagne.
Un impôt d'un euro par jour et par personne
Le PP avait fait de la taxe écologique l'un des principaux thèmes de
campagne électorale lors du scrutin régional et la cause de la crise du
secteur touristique de l'archipel.
L'opposition de gauche qui a gouverné aux Baléares jusqu'en mai 2003 et
avait instauré "l'ecotasa" lors de la précédente législature, a voté
contre
la suppression de cet impôt d'un euro par jour et par personne
séjournant
dans un hôtel des Baléares.
Cette taxe avait été mise en place en mai 2002 en raison de la
massification
accrue du tourisme dans l'archipel. Elle servait à financer des projets
pour
l'aménagement du territoire et notamment du littoral, la gestion des
déchets
résiduels, la récupération d'espaces naturels et la restauration du
patrimoine culturel.
REPERES
En 2002, le nombre des vacanciers étrangers aux Baléares,
essentiellement
des Allemands et des Britanniques, avait reculé de 7,9% par rapport à
2001,
pour s'établir à 9,6 millions.
afp
2003-10-21
