orangine wrote:Bonsoir,
qqn connait peut-etre l'etymologie de cette phrase? Elle est utiliser dans la legislation belge:
"A tous présents et à venir, Salut".
Ce qui m'interesse c'est de quoi parle-t-on, qui est present et qui va venir et vers ou?
Il s'agit d'une salle peut-etre a l'epoque ou on fesait les gens savoir les lois oralement?
Merci
Cette formule est censée être prononcée par le roi, de qui émane en théorie toute loi (même si dans les faits c'est le parlement belge qui la vote. De la même façon que l'ont dit "procureur du roi" en Belgique : ce n'est pas lui qui l'a nommé en réalité, mais sur le plan "fictif", la justice émane du roi).
Par cette formule introductive, le roi salue tous ses
sujets présents et à venir, c'est-à-dire tous ses sujets vivants et tous ceux qui naîtront durant toute la période où la loi restera en vigueur. Mais le mot "sujet" est sous-entendu.
Il est à noter que le mot "salut" relève plutôt des relations familières aujourd'hui (on dit "bonjour" à un inconnu, "salut" à un ami), mais qu'autrefois ça n'était pas le cas, puisqu'il s'agissait bien de souhaiter à quelqu'un que Dieu lui accorde le salut de son âme.
Cette formule a existé aussi dans les textes de loi français au moins jusqu'en 1791, puis sous la Restauration.
Elle n'est pas très éloignée de la formule par laquelle on commence un lettre en latin :
L. Aeneus Seneca Lucillio suo s[alutem] d[dat]
L. Aeneus Sénèque donne son salut à son [cher] Lucillius
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)