Oui, pardon, j'ai cité de mémoire.
Manios = manius, les o deviennent des u ultérieurement
med = me, l'origine de ce -d n'est pas très clair et n'est pas étymologique, c'est peut-être pour ça que je l'ai oublié.
fhefhaked = parfait à redoublement (comme dedit), ce qui est bizarre car "fecit" en latin classique atteste une autre forme, plus étymologique (d'où ma confusion). C'est soit une innovation qui finalement n'a pas "pris" (de même qu'en moyen français, il y a eu une certaine tendance à faire tous les passés simples en -i : je mangis, je voulsis, je chantis, ce qui aurait simplifié les choses et peut-être sauvé ce temps), soit un trait dialectal. La graphie "fh" vient du fait que le F en grec (digamma) notait un autre son (w), et que les Latins se sont débrouillés comme ils pouvaient, en l'occurence avec un digramme (comme notre ch).
Numasioi = le rhôtacisme n'a pas encore eu lieu (les S deviennent des R en latin, cf. en français le doublet chaise/chaire). La diphongue ôi du datif (cf. en le grec) se simplifie ensuite.

Mais ça ne change pas le fond de la question.
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)