svernoux wrote:
Sisyphe wrote:Бпежнев
Allez, encore un petit effort !

Bin oui mais c'est de leur faute aussi : ils arrêtent pas mettre chaque lettre à côté d'une autre !
Sisyphe wrote:Bon, maintenant, vous pouvez m'expliquer pourquoi mon titre est faux.

Tu veux vraiment ?
Bon, je mets en petit au cas où tu veuilles pas : la préposition standard est o, et elle ne prend un b que si elle est suivie d'une voyelle...

Trop influencé par le latin... Bon, juste une faute de phonétique syntactique, ça aurait pu être pire.
Pour le reste, c'est super facile et c'est un bonheur d'expliquer le russe à un germaniste :
- on prygajet na stole : er springt auf dem Tisch
- on prygajet na stol : er springt auf den Tisch
- on pišet na stole : er schreibt auf dem Tisch
- v komnate on prygnul na stol : im Zimmer sprang er auf den Tisch
C'est en effet lumineux !
(Je trouve les deux derniers exemples superflus mais c'est probablement pour mieux expliquer à ceux qui rencontre ce distingo pour la première fois ?)
Non, en fait c'est pour expliquer la distinction entre cas syntaxique et cas concret, ou si tu préfères, entre actant et circonstant, ou comme on est censé apprendre aux gamins de cinquième*, entre complément circonstantiel de lieu et complément essentiel de lieu.
- on prygajet na stol : er springt auf den Tisch
Je ne peux pas supprimer le na stol, le sens serait tout autre, sa présence est commandée par le sémantisme du verbe (effectuer un mouvement de bon d'un point A vers un point B - verbe bivalent, je dois au minimum préciser un des deux points).
- on prygajet na stole : er springt auf dem Tisch
Le na stole est un pure circonstant, il pourrait sauter à partir de n'importe quel autre meuble.
Dans la dernière phrase, les deux compléments de lieu ne sont pas sur le même plan : v komnate est moins nécessaire que na stol.
(*:ape: Vous ne rêvez pas. Mon devoir de réserve m'interdit de dire ce que je pense des fous-furieux qui bourrent la grammaire de collège de concepts linguistiques où mêmes certains profs patouillent et qui n'apportent rien et traumatisent les gamins, donc je ne le dirai pas, mais en tout cas, je le pense).
L'exemple canonique dans les manuels français de cinquième (du moins ceux qui ne racontent pas de bêtises, parce qu'il y a même des concepteurs de manuels qui n'y comprennent rien. "L'enfant", lui, comme disent les pédagogie, l'enfant théorique, donc, est pourtant supposé le comprendre du premier coup, et par lui-même... Mais je n'ai pas dit ce que je viens d'écrire), l'exemple canonique, donc, c'est :
Il a habité cette maison pendant dix ans.
Louis XIV a vécu pendant soixante-quinze ans
Dans le premier cas, le complément introduit par "pendant" est supprimable, c'est un pur circonstant (ou CC de temps). Dans le second, il est rendu nécessaire par le verbe (Louis XIV a vécu aurait un autre sens = il est mort), c'est donc un CE de temps.
PS : Je n'ai mis que cinq éditions successives à régler correctement les problèmes de "quote, quote, quote, quote...". Je ne suis décidément pas doué pour pondre des oeufs moi...
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)