Bonjour,
J'aurai besoin de savoir si la traduction de ce texte est juste.
" pour la gloire de la famille " est
"ad gloriam familiae"
Ceci toujours dans le but de trouver une vraie devise
Pour ma famille ou quelque chose qui me corresponde bien
Mais je ne voudrai pas faire d' erreur
D' avance merci.
Stephane
Latin
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- Sisyphe
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Re: Latin
Désolé, pas vu le message.
Ad gloriam Familiae n'est pas faux, du moins à condition d'accepter "familia" dans le sens moderne (mais on l'aurait fait à la Renaissance), car chez les Romains, c'est plus que la famille génétique, c'est toute la maisonnée, esclaves et serviteurs compris.
Sinon, si vous voulez insister sur le côté "génétique", j'aurais dit "ad gloriam gentis"
Vous pouvez même vous inspirer de la dévise des Jésuites : "ad majorem Dei gloriam" (pour la plus grande gloire de Dieu = pour que la gloire de Dieu soit plus grande)... Ad majorem gentis gloriam...
C'est peut-être un peu trop.
Ad gloriam Familiae n'est pas faux, du moins à condition d'accepter "familia" dans le sens moderne (mais on l'aurait fait à la Renaissance), car chez les Romains, c'est plus que la famille génétique, c'est toute la maisonnée, esclaves et serviteurs compris.
Sinon, si vous voulez insister sur le côté "génétique", j'aurais dit "ad gloriam gentis"
Vous pouvez même vous inspirer de la dévise des Jésuites : "ad majorem Dei gloriam" (pour la plus grande gloire de Dieu = pour que la gloire de Dieu soit plus grande)... Ad majorem gentis gloriam...
C'est peut-être un peu trop.
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)
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ElieDeLeuze
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Re: Latin
Meu non, c'est pas un peu trop.Sisyphe wrote: Ad majorem Sisiphis gloriam...
- Sisyphe
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Re: Latin
Je ne dirais pas "clan", qui est une unité plus large à mon sens, et surtout qui suppose une unité fondée sur l'idée d'une réciprocité (les membres d'un clan se défendent mutuellement).
La familia latine, c'est une unité plutôt "matérielle" : c'est tout ceux qui passent un certain temps de la journée sous un même toit, sans forcément y dormir. Ca inclut, de façon circulaire et centrifuge :
- Le noyau "familial" au sens génétique du terme : père, mère, grands-parents, enfants, frères, soeurs... Mais ça peut inclure un enfant et la belle-fille qui continuent de vivre sous l'autorité du Pater familias. Et les Romains pratiquent facilement l'adoption.
- Toute la masse servile (ou éventuellement, mais c'est rare, les domestiques libres) : comme dans l'Angleterre victorienne (tiens, il repasse Downton Abbey au fait) c'est un état, pas un niveau social. Ca va du Germain qui nettoie les latrines et dort avec les chevaux, au secrétaire particulier grec qui parle trois langues, connaît Platon, a sa propre chambre et écrit un traité de grammaire. Tout en restant un esclave.
- Toute la masse des clientes, c'est-à-dire des gens, souvent les affranchis ou les fils d'affranchis, qui conservent un lien d'allégeance et de fidelité, et passent faire une visite, reçoivent de l'argent, mais en échange doivent certains services...
Et bien sûr tous les mélanges entre ces trois niveaux (le fils qu'on a fait à son esclave, l'esclave (d'un sexe ou l'autre d'ailleurs) qu'on met dans son lit et qu'on finit par affranchir, le fils du cliens parvenu à la citoyenneté romaine et qu'on accepte de marier à sa nièce, etc).
Pour trouver l'équivalent, il faut aller en Inde. La masse en moins quand même.
À côté de ça, la gens, c'est ce qui se rapproche le plus de notre "famille" en ce sens que c'est génétique (on est d'une gens parce qu'on a le même ancêtre et que l'on porte le même nom). Sauf que notre famille moderne s'arrête généralement au troisième ou quatrième degré de parentèle... Alors que pour un Romain, il est vachement important d'avoir un ancêtre commun six siècle avant avec telle autre personne... C'était la mentalité de la noblesse française : "je suis apparenté au de Bidules de Chose qui sont les cousins des de Trucmcuche de Saint Gudule qui descendent par les femmes de Machinchouette de la Flaque d'Eau qui a servi Robert VIII à la croisade, donc j'ai le droit de m'asseoir à tel endroit".
Il n'y a pas vraiment de notion de "clan"... Dans la Rome archaïque, il y avait des tribus (tributes), mais elles se sont dissoutes ensuites. Il y a des groupes politiques (partes) en fonction des aléas de l'histoire....
Toutes les sociétés ne se découpent pas elles-mêmes de la même façon !
Enfin bref : je maintiens "ad majorem gentis gloriam".
PS : ,) à Elie : ad majorem Sisyphi[/i] gloriam, deuxième déclinaison. Dubito autem an gloria mihi tam maxima sit...
La familia latine, c'est une unité plutôt "matérielle" : c'est tout ceux qui passent un certain temps de la journée sous un même toit, sans forcément y dormir. Ca inclut, de façon circulaire et centrifuge :
- Le noyau "familial" au sens génétique du terme : père, mère, grands-parents, enfants, frères, soeurs... Mais ça peut inclure un enfant et la belle-fille qui continuent de vivre sous l'autorité du Pater familias. Et les Romains pratiquent facilement l'adoption.
- Toute la masse servile (ou éventuellement, mais c'est rare, les domestiques libres) : comme dans l'Angleterre victorienne (tiens, il repasse Downton Abbey au fait) c'est un état, pas un niveau social. Ca va du Germain qui nettoie les latrines et dort avec les chevaux, au secrétaire particulier grec qui parle trois langues, connaît Platon, a sa propre chambre et écrit un traité de grammaire. Tout en restant un esclave.
- Toute la masse des clientes, c'est-à-dire des gens, souvent les affranchis ou les fils d'affranchis, qui conservent un lien d'allégeance et de fidelité, et passent faire une visite, reçoivent de l'argent, mais en échange doivent certains services...
Et bien sûr tous les mélanges entre ces trois niveaux (le fils qu'on a fait à son esclave, l'esclave (d'un sexe ou l'autre d'ailleurs) qu'on met dans son lit et qu'on finit par affranchir, le fils du cliens parvenu à la citoyenneté romaine et qu'on accepte de marier à sa nièce, etc).
Pour trouver l'équivalent, il faut aller en Inde. La masse en moins quand même.
À côté de ça, la gens, c'est ce qui se rapproche le plus de notre "famille" en ce sens que c'est génétique (on est d'une gens parce qu'on a le même ancêtre et que l'on porte le même nom). Sauf que notre famille moderne s'arrête généralement au troisième ou quatrième degré de parentèle... Alors que pour un Romain, il est vachement important d'avoir un ancêtre commun six siècle avant avec telle autre personne... C'était la mentalité de la noblesse française : "je suis apparenté au de Bidules de Chose qui sont les cousins des de Trucmcuche de Saint Gudule qui descendent par les femmes de Machinchouette de la Flaque d'Eau qui a servi Robert VIII à la croisade, donc j'ai le droit de m'asseoir à tel endroit".
Il n'y a pas vraiment de notion de "clan"... Dans la Rome archaïque, il y avait des tribus (tributes), mais elles se sont dissoutes ensuites. Il y a des groupes politiques (partes) en fonction des aléas de l'histoire....
Toutes les sociétés ne se découpent pas elles-mêmes de la même façon !
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PS : ,) à Elie : ad majorem Sisyphi[/i] gloriam, deuxième déclinaison. Dubito autem an gloria mihi tam maxima sit...
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Re: Latin
Quel serait alors la traduction qui impliquerait,tel un clan, la réciprocité,le retour du?
Le problème, c'est que la retraduction risque de faire contresens, parce que spontanément, on entendra "nation".
Bref : si c'est pour un jeu de rôles, une devise, etc., c'est-à-dire en fait du latin "moderne", comme on en fait depuis le XVIe siècle, j'utiliserais effectivement "gens" pour famille (ad majorem gentis gloriam) et "tribus" pour clan/tribu (ad majorem tribus gloriam).
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