Traduction du français vers le latin. Citation marc aurèle

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Estelle110688
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Traduction du français vers le latin. Citation marc aurèle

Post by Estelle110688 »

Bonjour,

Je suis à la recherche de la citation exacte de Marc Aurèle en latin:

En te levant le matin, rappelle-toi combien précieux est le privilège de vivre, de respirer, d'être heureux.

Voilà la citation approximative en français.

Pouvez vous m'aider svp?
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Sisyphe
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Location: Au premier paquet de copies à gauche après le gros dico

Re: Traduction du français vers le latin. Citation marc aurè

Post by Sisyphe »

:) S'il s'agit d'un extrait des Pensées pour moi-même, alors c'est du grec, non du latin.

Je peux toujours traduire ce que vous m'avez donné en latin, mais alors ce ne sera plus du Marc-Aurèle !

En fait, je ne l'ai pas retrouvée, et je trouve la citation un peu "simpliste" pour du Marc-Aurèle.

J'ai l'impression que c'est une espèce de paraphrase de dissertation de terminale du début de la Pensée 1 du livre V :
Le matin, quand tu as de la peine à te lever, voici la réflexion que tu dois avoir présente à l’esprit : « Je me lève pour faire mon œuvre d’homme ; je vais remplir les devoirs pour lesquels je suis né et j’ai été envoyé en ce monde. Pourquoi donc faire tant de difficultés ? Ai-je été créé pour rester ainsi chaudement sous des couvertures ? — Mais cela me fait plus de plaisir ! — Es-tu donc né pour le plaisir uniquement ? N’est-ce pas au contraire pour toujours travailler et toujours agir ? Ne vois-tu pas que les plantes, les oiseaux, les fourmis, les araignées, les abeilles concourent, chacune dans leur ordre, à l’ordre universel ? Et toi, tu refuserais d’accomplir tes fonctions d’homme ! Tu ne t’élancerais pas avec ardeur à ce qui est si conforme à ta nature ! — Mais, diras-tu, il faut bien que je me repose. — D’accord ; le repos est nécessaire ; mais la nature a mis aussi des bornes à ce besoin, comme elle en a mis au besoin de manger et de boire. En cela pourtant, tu vas au-delà des bornes, et tu dépasses ce qu’il te faut. Au contraire, quand tu agis, tu n’en fais pas autant ; et tu restes en deçà de ce que tu pourrais faire. Cette négligence tient à ce que tu ne t’aimes pas sérieusement toi-même ; car autrement tu aimerais ta nature. Ceux qui aiment réellement l’art spécial qu’ils cultivent se dessèchent sur les œuvres que cet art leur inspire, oublieux du boire, oublieux du manger. Et toi, tu apprécies ta propre nature moins que le tourneur n’apprécie l’art du tour, moins que le danseur n’apprécie l’art de la danse, moins que l’avare n’apprécie son argent, ou le glorieux, sa vaine gloire ! Quand tous ces gens-là sont à leur ardent labeur, ils songent moins à manger ou à dormir qu’à avancer l’œuvre dont ils s’occupent si passionnément. Et toi, tu trouves les devoirs que la société impose à ses membres moins importants et moins dignes de tes soins ! »
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)
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