ViCh wrote:Sisyphe wrote:Dans le genre, y'avait Buck Danny à la génération précédente, Michel Vaillant (mais au moins Martin a superbe trait) et pour revenir aux livres la collection "signes de piste"...
Heuuuuu ... Buch Danny était dessiné par Victor Hubinon et Vaillant par Jean Graton. Je ne vois pas le rapport avec Martin (Jacques, dessinateur de Alix ?)
Oups, j'ai confusionné avec Lefranc, à rajouter à la liste des virilité-bagnolité-sauvetage du monde. Version sans nana, mais beaucoup de bagnoles, d'où ma patouille.
J'avais lu un jour les mémoires de Jacques Martin, qui et un type intéressant. À mes yeux plus que son oeuvre.
Sinon, il faut remettre dans le contexte aussi. Buck Danny a été crée en 1947, Bob Morane en 53.

Bin, c'est bien ça le problème...
Mais y'a des auteurs qui ont réussi à transcender un peu leur contexte et les journaux où ils publiaient. J'ai toujours trouvé
Alix un peu "chargé" (trop de texte, aucun sens du rythme, c'est pas une
bande dessinée, c'est une suite de tableaux) ; mais au moins les personnages ont une épaisseur : il y a des gentils barbares, des méchants Bomains, des Gaulois qui deviennent fous, des Eyptiens ambigus...
On embête toujours Hergé, à cause de ses amitiés douteuses de jeunesse et du racisme belgo-catho de
Tintin au Congo, mais on ne se rend pas compte à quel point l'univers de Tintin devient, très vite, complexe : un gentil qui boit et jure, des méchants qui ont des remords (Wollf, par exemple), un Alcazar très douteux mais que Tintin accepte de fréquenter. Même dans
Tintin en Amérique, encore très marqué "Petit Vingtième", Hergé s'amuse à casser très vite les codes du héros-qui-vit-des-aventures : en démolissant totalement son "western" en trois cases par exemple.
Idem pour Jacobs : entre le Mortimer quasiment raciste du
Secret de l'Espadon, et le portrait énamouré du Japon dans
Les trois formules du professeur Satô il y a une évolution...
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)