Cachez ce sein que je ne saurais voir ...
- Bernadette
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Cachez ce sein que je ne saurais voir ...
La courbe d'un sein entrevue un instant et les ligues de vertu se déchainent.
Cela se passe outre-atlantique, mais les réctions seraient-elles différentes en Europe ?
Dans un monde où les corps se vendent comme de vulgaires marchandises, la beauté est-elle devenue obscène ?
Le trouble et le désir n'ont plus droit de cité qu'au rayon mercantile ? Dûment codifiés.
Ces temps me font songer au XIXème siècle : l'amour 'honnête' qui peut s'afficher et l'amour honteux clos dans des maisons (la pornographie quasiment industrielle n'en est qu'une variante).
Hypocrisie dangereuse, tabous intacts, discours faussement 'libérés', femmes toujours montrées du doigt, quelle liberté dans tout celà ?
Pour l'anecdote qui a déclanché ce billet d'humeur, voir le monde.fr aujourd'hui.
Cela se passe outre-atlantique, mais les réctions seraient-elles différentes en Europe ?
Dans un monde où les corps se vendent comme de vulgaires marchandises, la beauté est-elle devenue obscène ?
Le trouble et le désir n'ont plus droit de cité qu'au rayon mercantile ? Dûment codifiés.
Ces temps me font songer au XIXème siècle : l'amour 'honnête' qui peut s'afficher et l'amour honteux clos dans des maisons (la pornographie quasiment industrielle n'en est qu'une variante).
Hypocrisie dangereuse, tabous intacts, discours faussement 'libérés', femmes toujours montrées du doigt, quelle liberté dans tout celà ?
Pour l'anecdote qui a déclanché ce billet d'humeur, voir le monde.fr aujourd'hui.
'Quelle heure est-il, bien à peu près'
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Je ne pensais pas particulièrement aux américains, mais au clivage actuel : les corps pour faire vendre, les corps à vendre sont acceptés bien sûr.
On a même du inventer cette terrible expression de 'tourisme sexuel'.
Codes rigides, tabous intacts ?
'Est-ce ainsi que les hommes vivent ?'
Je salue les poètes au passage.
On a même du inventer cette terrible expression de 'tourisme sexuel'.
Codes rigides, tabous intacts ?
'Est-ce ainsi que les hommes vivent ?'
Je salue les poètes au passage.
'Quelle heure est-il, bien à peu près'
Le problème c'est que tout le monde l'a vu en même temps...
Le bon vieux américain, père de famille, installé devant la télé avec toute la marmaille ne peut qu'être "choqué" face à un tel spectacle d'horreur et d'exibition.
Je suis certain que ce même bon vieux américain aurait maté sans vergogne la même image s'il avait été isolé dans son bureau devant la télé ou devant un magasine à sensation diffusant la photo.
Le puritanisme américain est ce qu'il est : hypocrisie et apparente bonne figure.
Le bon vieux américain, père de famille, installé devant la télé avec toute la marmaille ne peut qu'être "choqué" face à un tel spectacle d'horreur et d'exibition.
Je suis certain que ce même bon vieux américain aurait maté sans vergogne la même image s'il avait été isolé dans son bureau devant la télé ou devant un magasine à sensation diffusant la photo.
Le puritanisme américain est ce qu'il est : hypocrisie et apparente bonne figure.
Les courses hippiques, lorsqu'elles s'y frottent.
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Dans mon entourage proche et un peu moins proche, je ne connais personne qui aurait réagit de la sorte...Bernadette wrote:Oui, mais je maintiens que l'Europe n'est guère plus évoluée.
Moi je trouve cela comique, bon j'ai pas vu l'image... peut-être que c'était vraiment une vision d'horreur ? (j'en doute pour J.Jackson).
Y'a vraiment tellement de gens qui ont des problèmes avec les néné à maman? (pure ironie, j'suis pas psy ou quoiqu'se soit...).
Les courses hippiques, lorsqu'elles s'y frottent.
Et que dire des pays musulmans (dont la Turquie), où l'opprobe est le tribut à payer pour le droit à la liberté, et la mort pour celui à l'amour. Cette hypocrisie, ces tabous qui se veulent plus pernicieux encore que leur rupture, cette respectabilité de façade parée du masque de la vertu et édifiée sur un socle de concupiscence... Cela me choque, davantage que la nudité en elle même. Je suis d'accord avec vous. Le puritanisme, qu'il soit chrétien ou musulman, est une fuite, une manière de déléguer les responsabilités sur un élément extérieur à nous. Or, cela ne permet pas de poser des limites claires, car le mot d'ordre semble être "jamais au su de tous". Et par ailleurs?, pourrait-on s'interroger. Ces limites, il faut savoir les poser, et ce n'est pas en détournant le regard avec indignation que cela se fera. Le problème du sein dévoilé ne se pose pas à ce niveau, mais bien au niveau de celui qui le contemple, ou s'en détourne. La pudeur, certes, est une valeur honorable, mais elle trouve son sens dans une société ultra-sexualisée, et c'est peut-être là où le bât blesse.Bernadette wrote:Oui, mais je maintiens que l'Europe n'est guère plus évoluée.
Le mot que tu retiens entre tes lèvres est ton esclave. Celui que tu prononces est ton maître
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La pudeur, 'La réserve et le trouble'.
C'est le titre d'un bel ouvrage aux éditions Autrement(collection 'Morales').
Oui Khalam. Elle sait les limites pour mieux goûter la belle liberté d'aimer.
Tu le dis parfaitement, nos sociétés occidentales sont ultra sexualisées.
Mais cette sexualité qui s'affiche a presque toujours un but mercantile. Réduite à des clichés, appauvrie, banalisée. Prisonnière.
Ou condamnée par les puritains de tous bords, religieux ou laïques.
C'est cela qui me fait horreur.
'Jamais au sus de tous', non. Il est des fêtes secrétes.
C'est le titre d'un bel ouvrage aux éditions Autrement(collection 'Morales').
Oui Khalam. Elle sait les limites pour mieux goûter la belle liberté d'aimer.
Tu le dis parfaitement, nos sociétés occidentales sont ultra sexualisées.
Mais cette sexualité qui s'affiche a presque toujours un but mercantile. Réduite à des clichés, appauvrie, banalisée. Prisonnière.
Ou condamnée par les puritains de tous bords, religieux ou laïques.
C'est cela qui me fait horreur.
'Jamais au sus de tous', non. Il est des fêtes secrétes.
'Quelle heure est-il, bien à peu près'
Oui et j'ajouterais que c'est une autre facette de l'aliénation sexuelle dans laquelle nous vivons. La sexualité comme sphère de l'intime que toutes les idéologies tentent d'utiliser à leurs propres fins. La sexualité comme moyen d'asservissement, comme moyen de pouvoir sur les individus. Qu'elle soit soi-disant "libérée" et livrée aux marchands comme chez nous ou réprimée et cachée par des sociétés pudibondes, la sexualité demeure dans toutes les sociétés dites civilisées un instrument de domination.Bernadette wrote:nos sociétés occidentales sont ultra sexualisées.
Mais cette sexualité qui s'affiche a presque toujours un but mercantile. Réduite à des clichés, appauvrie, banalisée. Prisonnière.
Ou condamnée par les puritains de tous bords, religieux ou laïques.
Vive le plaisir sous toutes ses formes

Je ne suis rien, je ne serai jamais rien...
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