Normalement, le droit à + substantif, le droit de + verbe, jusque-là ça va.
Mais subitement, dans une phrase plus complexe, je suis prise d'un doute :
le droit de Duchnok à faire ce qu'il veut
ou
le droit de Duchnok de faire ce qu'il veut
?
droit de/droit à
Moderators: kokoyaya, Beaumont, Sisyphe
droit de/droit à
Sonka - Сонька
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Re: droit de/droit à
Le droit de Machin à/pour [un but quelconque].
Non ?
Non ?
Les courses hippiques, lorsqu'elles s'y frottent.
- Sisyphe
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Re: droit de/droit à
D'un point de vue normatif, je ne trouve aucune réponse (Grevisse muet, Jouette aussi).
Le problème me semble plutôt stylistique : la répétition du "de" est gênante pour l'oreille.
Toute la presse francophone semble dire "le droit des homosexuels à se marier" (7300 réponses pour cette phrase exacte...), et ce parmi les pour comme parmi les contre (a priori, on peut penser que les seconds sont linguistiquement plus conservateurs).
Cela étant, Reverso enregistre les deux réponses : http://dictionnaire.reverso.net/francai ... omosexuels - et ce au sein de textes parlementaires (essentiellement canadiens, c'est logique) d'une assez bonne tenue d'un point de vue linguistique.
Si l'on dépasse le simple degré normatif, il me semble surtout que "droit de + substantif X" est surtout ambigu, parce que l'usage l'a consacré pour "la partie de la science juridique qui concerne X"(le droit de la mer, le droit des gens, le droit de la famille). Il y a un droit du mariage (qui est une sous-branche du droit de la famille), qui jusqu'à il y a peu n'incluait pas le droit au mariage pour lesdits homosexuels.
Mais à partir du moment où le groupe nominal comporte un complément du nom qui fatalement catégorise et spécifie ipso facto qu'il s'agit du second sens ("le droit d'Untel..." est forcément "l'autorisation légale dont dispose personnellement Untel..."), alors le problème disparaît.
Mais le droit des lokanautes de et à me contester ne saurait être restreint...
Le problème me semble plutôt stylistique : la répétition du "de" est gênante pour l'oreille.
Toute la presse francophone semble dire "le droit des homosexuels à se marier" (7300 réponses pour cette phrase exacte...), et ce parmi les pour comme parmi les contre (a priori, on peut penser que les seconds sont linguistiquement plus conservateurs).
Cela étant, Reverso enregistre les deux réponses : http://dictionnaire.reverso.net/francai ... omosexuels - et ce au sein de textes parlementaires (essentiellement canadiens, c'est logique) d'une assez bonne tenue d'un point de vue linguistique.
Si l'on dépasse le simple degré normatif, il me semble surtout que "droit de + substantif X" est surtout ambigu, parce que l'usage l'a consacré pour "la partie de la science juridique qui concerne X"(le droit de la mer, le droit des gens, le droit de la famille). Il y a un droit du mariage (qui est une sous-branche du droit de la famille), qui jusqu'à il y a peu n'incluait pas le droit au mariage pour lesdits homosexuels.
Mais à partir du moment où le groupe nominal comporte un complément du nom qui fatalement catégorise et spécifie ipso facto qu'il s'agit du second sens ("le droit d'Untel..." est forcément "l'autorisation légale dont dispose personnellement Untel..."), alors le problème disparaît.

La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)
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Re: droit de/droit à
Si je peux me permettre d'ouvrir une parenthèse, ça me rappelle l'hésitation entre la capacité de et la capacité à.
Re: droit de/droit à
Je pense que mon doute vient de là !Sisyphe wrote:Le problème me semble plutôt stylistique : la répétition du "de" est gênante pour l'oreille.
Belle catégorisation, et pourtant... le droit de vote et non pas au vote !Sisyphe wrote:Si l'on dépasse le simple degré normatif, il me semble surtout que "droit de + substantif X" est surtout ambigu, parce que l'usage l'a consacré pour "la partie de la science juridique qui concerne X"(le droit de la mer, le droit des gens, le droit de la famille). Il y a un droit du mariage (qui est une sous-branche du droit de la famille), qui jusqu'à il y a peu n'incluait pas le droit au mariage pour lesdits homosexuels.
Bon, puisque c'est un si beau bazar, je vais m'en tenir au à qui me plaisait bien spontanément !
Merci à tous deux

Sonka - Сонька
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Re: droit de/droit à
Le spontané a du bon, car en lyonnais, moi aussi je vote pour "à" sans hésitation.