XIVe s. Mais ce me rendi vigour Qu'elle vis à vis Me dist par très grant douçour : Adieu, dous amis, MACHAUT, p. 56.
XVIe s. .... Alors qu'en la maison royalle Du roy mon pere, à t'amye loyalle Parlementes d'elle tout vis à vis, MAROT, II, 2. Quels animaux n'ont la face en hault, et ne regardent vis à vis, comme nous ? MONT. II, 202. Le monde regarde tousjours vis à vis ; moy, je replie ma veue au dedans, ID. III, 66. N'estant M. de Segré et ma niepce que au quart vis à vis [parents au 4e degré], CARL. III, 5.
ÉTYMOLOGIE :
L'ancien franç. vis, qui signifiait visage (voy. ce mot) : visage à visage, face à face.
Lequel "vis" (ajouté-je) vient du latin "visum", participe passé de "videre" "voir". "Vis" est attesté pour la première fois au XIe s. dans le poème de Saint-Alexis.
(je constate qu'il faut écrire "vis-à-vis" avec des trémas, mais "face à face" sans tréma ; encore une des ces idioties de la langue française)