Europe 2 août ... Hommages et veillées à la mémoire des Roms

[Bernadette]

« Nous rappelons ici les ombres de nos ancêtres, exterminés dans des camps de concentration, lieux d'exécutions massives et de martyres. Nous lançons ici un appel : que la mémoire de ces crimes soit perpétuée, qu'ils deviennent une mise en garde pour les générations à venir »
Roman Kwiatkowski, président des Roms de Pologne

Des centaines de tziganes se sont rassemblés hier à Auschwitz. Ils sont venus d'Allemagne, de Hongrie, de République Tchèque. Pour un hommage aux leurs, à tous ceux qui furent exterminés sur cette terre de Pologne.
O Porrajmos, Samudaripen. Combien d'années pour qu'il soit reconnu ? Aujourd'hui encore les tziganes doivent rappeler que les lieux où ils furent menés à la mort "devaient être proprement commémorés, ce qui n'est pas toujours le cas". Roman Kwiatkowski l'affirme, citant " le camp de Belzec, dans l'est de la Pologne et d'autres lieux en Allemagne et en République Tchèque".
On ne saura jamais exactement combien d'enfants, de femmes et d'hommes disparurent. Ils furent "souvent tués sur les lieux mêmes où ils étaient arrêtés, sans qu'on relève leur nombre ou leur nom".

Seule l'Allemagne reconnait publiquement sa responsabilité dans le génocide : "[il] fait partie de notre Histoire. En tant qu'Allemands, nous en portons, tout comme pour l'Holocauste [juif], la responsabilité historique et politique". Dans tous les pays d'Europe les autorités en place, voir de simples citoyens à qui aucun ordre n'était donné, y ont participé. Silence. Silence sur ces complicité, ce zèle atoce. Que protège-t-il, que permet-il ?
Source le monde


Un autre article, de Tony Czucka dans le Nouvel Observateur :
" Cette cérémonie, en parallèle d'autres commémorations, notamment à Budapest, en Hongrie, a lieu 60 ans exactement après la nuit au cours de laquelle les nazis gazèrent les 2.900 derniers tsiganes du camp de la mort. Elle était également l'occasion de rappeler que les Sinti, les Roms, subissent une discrimination persistante, notamment en Europe orientale. "
«Nous appelons chacun à rejeter les clichés. De ce lieu de haine, je voudrais lancer vers vous une graine de paix» (R. Kwiatkowski)

Une graine de paix. Qu'elle germe, qu'elle éclose, qu'elle s'épanouisse.
Qu'elle fasse advenir la paix pour ceux qui peuvent dire
" JE SUIS FIER D'APPARTENIR À UN PEUPLE QUI N'A JAMAIS DÉCLARÉ LA GUERRE PARCE QUE, NOUS LES TSIGANES, NOUS N'AVONS PAS EU BESOIN D'AVOIR UN TERRITOIRE ; NOUS N'AVONS PAS ÉLIMINÉ ET POUSSÉ LES AUTRES POPULATIONS POUR NOUS INSTALLER À LEUR PLACE*. "

*Alexian Santino SPINELLI ,Rom, Maitre assistant a l'universite de Trieste