Sisyphe wrote:
Si vous avez lu ce grand classique de la littérature franc-comtoise (et française) qu'est
La Guerre des boutons, vous avez entendu parler de la haine millénaire entre Vellerans et Longevernes...
il me semble qu'on écrit Velrans et Longeverne.
à confirmer toutefois
éternel emboîtement d'échelles géographiques dans ces rivalités.
ainsi d'un village A qui déteste le village B.
A et B sont plus petits que le petit bourg local C et le détestent donc.
le bourg local déteste un autre bourg pas très loin D.
et la ville du coin la plus grande, E, trouve que C et D sont la campagne et les méprise.
mais cette ville E est grande rivale de la ville F, elles ne peuvent pas se blairer, mais restent, aux yeux de la métropole G, des petites villes dévolues aux paysans.
bien sur, la métropole G est rivale de la capitale H et les deux se détestent.
et comme H est la capitale du pays I et que le pays I ne peut pas supporter le pays J, eh bien la capitale H ne peut pas supporter la capitale du pays J, qui s'appelle K.
de l'autre côté du filet, c'est pareil. la capitale K est rivale de la métropole L, qui méprise les petites villes M et N, qui méprise la petite ville O, qui méprise les petits bourgs P et Q. alors que dire des villages R et S?
et l'on organise une rencontre entre les villageois de S et ceux de A. merveilleuse partie de campagne ...
désolé pour cette digression, je n'ai pas pu m'en empêcher, j'ai toujours été fasciné par les questions d'identité nationale et locale ...
bref, reprenons le sujet sur les rivalités entre villes.
en Italie je crois savoir que Rome et Milan, ce n'est pas qu'économico-politique ... ou Rome et Naples ?
en France, j'ai appris que Nancy et Metz, ce n'est pas la grande amitié non plus. on me parle des jeunes messines comme étant des fashion victims, et les messines qui disent que les nancéennes sont assez simplettes ou simplistes ...