Un an après la mort de son fils tétraplégique, Marie Humbert présente sa propre proposition de loi sur l’euthanasie.
Il y a un an jour pour jour, le 24 septembre 2003, Marie Humbert injectait une dose de barbituriques à Vincent, son fils de 22 ans, pour tenter de l'aider à mourir comme il le réclamait depuis un accident de voiture qui, trois ans plus tôt, l'avait laissé tétraplégique, muet et presque aveugle. Cette affaire avait permis alors de relancer le débat sur l’euthanasie en France. Soutenue par la mère de Vincent, l'association "Faut qu'on s'active", favorable à l'inscription dans le code pénal d'une "exception d'euthanasie strictement encadrée", entend présenter ce vendredi le texte d'une "loi Vincent Humbert" pour laquelle elle espère recueillir 100.000 signatures.
"Prêt à légiférer", le ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy a déclaré fin août qu'une proposition de loi sur la fin de vie, issue des conclusions d'une mission parlementaire proposant d'aménager un droit à "laisser mourir", serait examinée "avant la fin 2004". "Aujourd'hui, 150.000 personnes par an sont débranchées de leur machine", un arrêt thérapeutique entraînant leur décès, avait-il alors reconnu. Il a réitéré ce mercredi son soutien à ce texte, espérant qu'il serait mis "le plus tôt possible" à l'agenda de l'Assemblée. Mais cette proposition de loi "n'aide en rien les gens comme Vincent qui était loin d'être en fin de vie", a de nouveau déploré Marie Humbert cette semaine, justifiant ainsi la proposition d'un nouveau texte.
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Source: LCI, 24 septembre 2004.