svernoux wrote:Maïwenn wrote:J'utilise brassière aussi, mais pour moi c'est différent d'un soutien gorge. C'est une forme différente, en fait plutôt comme une petite chemise qui arrive sous la poitrine et terminée par un élastique. C'est plutôt pour les filles qui n'ont pas encore assez de seins pour mettre des soutiens gorge.
Moi aussi pareil
"calorifère" me semble tout à fait normal en français de France, mais peut-être a-t-il un autre sens en québécois ?
Mais je n'ai pas bien compris ta réflexion sur les régionalismes, ann. Il me semble qu'il y a eu des travaux sur les régionalismes, non ? En tout cas, on m'en a montré des extraits à la fac, avec des listes de mots et d'expressions des diverses régions de France, donc je ne pense pas que le problème vienne de là ? En tout cas, en ce qui me concerne, un québecisme est un terme utilisé au Québec et non pas tout terme non conforme au français standard...

Malheureusement, je confirme les propos d'Ann. Il existe peu de
bons travaux sur les variantes régionales en France. J'avais eu l'occasion moi-même de dresser une liste de termes régionaux à partir d'un dictionnaire de franc-comtois, dans l'espoir de dresser un dictionnaire et d'interroger quelques personnes autours de moi (et "possiblement", un jour, de manière plus organisée, de faire la tournée des maisons de retraite

), mais je me suis assez vite aperçu que :
1. Mon questionnaire était mal fait.
2. Le dico d'où de je partais était insuffisant.
Les usages les plus "massifs" d'un domaine régional sont généralement bien répertoriés (du genre "chenil" pour "poussière" en Franc-Comtois) ; les termes techniques importants le sont aussi souvent, parce qu'ils laissent généralement une trace dans les écrits "régionaux", notamment via les sociétés d'histoire locale ("un patouillat" = lavoir à minerai de fer). Par contre, les termes d'emploi intermédiaire, notamment les dérivations métaphoriques (à "gaille" les dicos ne donnent que "serpillère", à ma connaissance disparu, tandis qu'ils ignorent "ste gaille ! = cette conne" qui existe encore), ou les termes techniques désignant des réalités plus "discrètes" qu'un lavoir à minerai ("le niaud" = "l'oeuf factice destiné à indiquer aux poules l'endroit où elles doivent pondre", je ne sais même pas si cela porte un nom en français normé) font généralement défaut.
@Ann : ma liste de termes franc-comtois avec
mes réponses et commentaires, ça t'intéresse ?
***
Pour le reste, voici ma réponse :
brassière, comme l'ont signalé plusieurs, dans un sens un peu différent du québécois, mais je ne suis guère expert

.
Moto-neige (là comme ça, plutôt en deux parties, mais à vrai dire je n'ai pas le souvenir de l'avoir vu écrit d'une manière ou d'une autre). Le Haut-Doubs étant une région très enneigée l'hiver (un mètre, assez couramment, chez ma grand-mère), on en trouve parfois (de même que des chiens de traîneau), mais uniquement comme loisir (surtout pour les "étrangers", d'ailleurs).
épinette, dans quel sens ? Dans mon esprit c'est un instrument de musique.
Possiblement me paraît du "faux français", un peu comme quand on fait exprès de dire "c'est le plus pire" (ou "c'est le moins pire").
calorifère me paraît un peu vieilli, dans le sens de radiateur ; ce qui est amusant c'est que les Grecs l'ont emprunté au français : καλοριφερ alors qu'on ne le trouve plus guère ici. Par contre dans un contexte scientifique, sans problème (sans que ce soit pour autant du jargon).
