En ce jour où un attardé mental dirige la moins démocratique des pays dits développés (on peut être élu avec moins de la moitié des suffrages exprimés, c'est pas beau ? [sans compter que sa campagne a été en partie financée par une boîte d'un ancien agent de la CIA prénommé Oussama et une petite entreprise du nom d'Enron]), où on pensait que la bataille de Muret en 1213 était une des dernières guerre de religions, où on se rend compte que l'ONU est aussi efficace que l'a été la SDN, où Israel a violé plus de résolutions que tous les pays "voyous" réunis (à titre d'indication : presque 30 résolutions violées pour Israel, contre moins 15 pour l'Iraq, no comment), je dois avouer que je suis bien content d'habiter dans le Vieux Monde.
Hier soir, j'écoutais une interview d'Arthur Miller. Pour ceux qui l'ignorent, il a écrit les Sorcières de Salem en 1953 pour critiquer le Maccartisme, pièce de théâtre qui a eu quelque retentissement. Il disait dans cette interview que la situation revenait à ce qu'elle était il y a cinquante ans. Petit exemple : si un de vos amis s'amuse à critiquer Bush aux Etats-Unis, vous êtes en droit de le dénoncer pour attitude anti-américaine, et croyez-moi, il risque gros (pour peu qu'il soit en plus un peu basané...).
En 1961, Foucault (Michel, bien sûr) écrivait Histoire de la folie à l'âge classique. Il y racontait le traitement des fous à travers l'histoire, depuis le temps où chaque village avait son idiot, jusqu'à la création des asiles (tout d'abord pour les éloigner des gens normaux puis pour les soigner).
A présent, on traite les fous de trois manières, suivant leur degré de folie :
- les fous les plus léger peuvent rester dehors, travailler s'ils le peuvent et s'intégrer tant bien que mal dans notre société si tolérante,
- les fous plus atteints doivent être internés dans des asiles où ils sont soignés,
- les fous les plus furieux sont élus à la présidence d'un pays qui peut faire sauter je ne sais combien de fois la planète.
Nul doute que cela n'aurait pas échappé à ce philosophe.