Ils s'angoissent pour le bac... Non, je ne rierai pas...pffff... Non, non, je vous assure... pfff

(<- nan, c'est pas moi).

Meuh vous l'aurez ! (C'est
après que c'est dur).
*
La philo est soit-disant faite pour apprendre à penser par soi-même et il faut absolument vomir des phrases de têtes prétendument bien pensantes. N'y aurait-il point une certaine incohérence ?
J'ai haï la philo, avec à peu près ce genre d'argumentaire au sortir de ma terminale (j'ai eu 8 au bac en L, contrebalancé par un 18 en latin première option), et je suis allé en hypokhâgne avec le sentiment douloureux que j'étais un masochiste fini de m'en imposer deux années supplémentaires.
Finalement j'en ai fait trois, et j'ai appris à aimer cette matière.
On ne pense
jamais par soi même. Mes pensées, mes opinions, mes doutes, mes rejets viennent toujours des autres, les idées de mes proches, de mes amies, de mes journaux et bien sûr et surtout des mes lectures plus nobles. La bonne philo n'est pas de penser seul, ni même de faire une "tambouille" de ce qui a été dit, mais de penser au-delà de ce tout ce qui a déjà été dit.
Seulement pour cela, il faut d'abord connaître - humblement - ce qui a été dit. La philo en terminale est agréable comme une gamme de si bémol majeur en triolets sur trois octaves et retour. Et tout aussi nécessaire.
Son seul problème, c'est le mensonge avec lequel elle est "vendue", y compris parfois par les profs de philo eux-mêmes : "penser par soi-même", c'est à dire "moi personnellement je pense qu'à mon avis et selon moi", où vient se vautrer le "be-yourselfisme" moderne et médiocre chers à certains ados (pas tous, heureusement) de notre époque (exemples désespérants sur des forums moins intéressant que celui-ci).
En terminale, on fait d'abord de l'histoire de la philosophie. Et si on en a l'occasion, le goût et l'intelligence, on va un peu plus loin. Mais c'est tout.
Il en est de la philo comme il en est des langues, mais en pire : le discours ambiant, relayé par les IUFM, insiste sur la "passion", le "goût" de l'élève qui va naturellement aimer ça car il a "une appétence naturelle au savoir" (sic !), il faut que cela soit "intuitif", et "le moins scolaire possible" (sic, à l'école...), il faut que cela soit un jeu, etc., etc. Or on n'invente pas plus un verbe irrégulier ou une déclinaison qu'un concept philosophique de base (ce sont les
concepts des philosophes qu'il faut savoir citer - et critiquer. Pas forcément des citations).
Toutes les matières, y compris la philo et les lettres (

), exigent humblement un bagage et un certains nombre de connaissances, y compris par coeur (pourquoi le par coeur serait-il l'ennemi du plaisir ? Quand on aime une chanson, on la connaît par coeur non ?).
***

Bon bin moi, non seulement j'ai pire qu'un examen en juin

et je commence à angoisser grave, mais en plus, même si je l'ai, je vais passer deux mois à prier (

c'est parfois ennuyeux d'être athée...) que monsieur le Recteur s'il vous plaît il veuille bien m'accorder une année de disponibilité (c'est pas automatique). Et il faut
quand même que je fasse mes voeux de nomination. Et je sais pas trop (sachant que l'Académie de Lyon, de toute façon, personne ne l'a du premier coup).
@Raph : je te conseille de réussir le bac et de ne pas redoubler, parce qu'il est possible que je mette l'académie de Grenoble en 3e position ! Alors si tu veux pas avoir à me supporter, gare !
